La contribution des femmes rurales à la sécurité alimentaire et nutritionnelle en Bolivie
Source : sosfaim.be/country/bolivie/
28.03.2021
Léa Berthelin
Assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle d’un pays est un enjeu quotidien primordial, qui relève de l’autorité politique en place, mais aussi et surtout, de ses habitant.e.s. C’est ainsi que, pour mieux comprendre selon quels principes et comment fonctionne la sécurité alimentaire en Bolivie, il est nécessaire de se tourner vers les femmes rurales, contributrices cruciales mais discrètes, à son maintien. Sans ces dernières, il y a fort à parier que la sécurité alimentaire du pays, d’ores et déjà fragile, ne saurait être pareillement affirmée et appréhendée. Comment expliquer ce phénomène propre à la Bolivie et sous quelle(s) forme(s) les femmes rurales participent à la sécurité alimentaire et nutritionnelle du pays ? Après une analyse des liens entre femmes rurales, agriculture et sécurité alimentaire, nous aborderons les contraintes auxquelles elles doivent faire face puis les opportunités qui existent à ce jour pour les femmes rurales boliviennes.
La Bolivie, la sécurité alimentaire et les femmes rurales : contexte
L’État plurinational de Bolivie, répondant plus communément au nom de Bolivie, est un pays enclavé d’Amérique latine doté d’un territoire d’un peu plus d’un million de kilomètres carrés et d’une population de plus de onze millions d’habitant.e.s. Il est caractérisé par une riche diversité culturelle et climatique et se distingue notamment par l’instauration de nombreuses politiques sociales au cours des dernières deux décennies ainsi que par une considération accrue des communautés autochtones qui le composent.
La Constitution bolivienne de 2009, issue d’une consultation des Assemblées Constituantes composées de mouvements paysans et autochtones, illustre ces multiples avancées communautaires. C’est ainsi l’un des seuls pays au monde à y avoir inscrit le principe de souveraineté alimentaire, sur un modèle de développement rural se basant sur une agriculture familiale et locale et qui consacre l’alimentation comme un droit fondamental en plaçant l’humain au centre de son développement. De ce principe constitutionnel découle celui de sécurité alimentaire et nutritionnelle[1]Depuis 1996, le Comité de la Sécurité alimentaire mondiale a adopté la définition formelle suivante : « la sécurité alimentaire existe lorsque tous les êtres humains ont, à tout moment, la … Continue reading, objet de notre étude et central en Bolivie. Cette protection étatique touche principalement les petits producteur.rice.s œuvrant dans le secteur de l’agriculture en milieu rural, qui couvrent près 85 % des besoins alimentaires de la population bolivienne[2]FAO, The economic lives of smallholder farmers-An analysis based on household data from 9 countries, 2015, 39p.. Parmi eux, on compte 1 670 458 femmes rurales, contribuant quotidiennement à l’approvisionnement des marchés et à la sécurité alimentaire de la population[3]Naciones Unidas Bolivia, ONU Mujeres y FAO en el Día internaciónal de la mujer rural reconocen su aporte al desarrollo sostenible de la seguridad alimentaria, 15-10-2018..
Tandis que dans le reste de l’Amérique latine, la part de femmes rurales actives dans le secteur de l’agriculture tend à diminuer progressivement, l’effet inverse s’observe en Bolivie. Selon le dernier recensement national en 2012[4]Instituto Nacional de Estadística (INE), Censo Nacional de Población y Vivienda, 2012., elles étaient 41,8 % en 2010, contre 33 % en 1980, malgré une rémunération très incertaine et aléatoire.
L’apport des femmes rurales à la sécurité alimentaire, de la production à la consommation
En Bolivie, un tiers de la population vit en milieu rural[5]INE, 2018.. Malgré un exode rural important, commun à celui qui s’observe dans la majorité des pays en développement, le secteur de l’agriculture constitue la source d’emploi première pour les boliviens ruraux-avec un taux de féminisation impressionnant. Il peut atteindre 48 %, contre 52 % pour les hommes, comme dans les départements de l’Altiplano (La Paz, Oruro et Potosi). Il convient alors d’analyser l’ampleur des activités agricoles des femmes rurales, qui s’étend de la production à la consommation, assurant ainsi une sécurité alimentaire relative dans le pays.
Une première observation peut être effectuée : l’agriculture à petite échelle, souvent familiale, emploie davantage de femmes, à l’instar de l’activité laitière dans l’Altiplano, que lorsque la pratique agricole est extensive et nécessite des investissements plus importants dans des équipements adaptés, comme c’est le cas dans les régions tropicales (Santa Cruz, Beni, Pando)[6]ONU Mujeres, Enfoque territorial para el empoderamiento de las mujeres rurales, 2018, 140p.. Ainsi, la plupart du temps, les femmes rurales font à la fois de la culture et de l’élevage. La culture de la pomme de terre, notamment dans les régions de l’Altiplano, est la plus plébiscitée, suivie par celle des céréales (orge, blé, avoine, quinoa). L’élevage se compose quant à lui de poules, moutons, porcs, vaches et parfois, ânes et lamas. La taille de leurs troupeaux est cependant assez limitée ; les cheptels plus nombreux restent souvent l’apanage des hommes. L’entretien des cultures et de l’élevage passe par de nombreuses activités manuelles et ce, tout au long de l’année (semences, labour, irrigation, récoltes, soin des animaux, etc).
La transformation des produits issus de la culture et de l’élevage représente également une grande partie du travail agricole des femmes. En ce qui concerne les cultures, les pommes de terre peuvent par exemple être transformées en chuños (pommes de terre déshydratées) et le maïs en chicha (alcool à base de maïs). L’utilisation des produits issus du bétail va de la fabrication de fromage à l’utilisation de la laine des moutons et des lamas[7]Cécile COLLINGE, La contribution des terres des femmes à la souveraineté alimentaire en Bolivie., 2015, 244p..
La majeure partie de la production est destinée à l’autoconsommation : les femmes sont quasi-systématiquement en charge de la préparation des repas au sein de leur foyer. Le reste des aliments non consommés est vendu dans les marchés, dans les villes de proximité, ou échangé contre d’autres denrées alimentaires. Encore une fois, cette tâche incombe aux femmes. Il apparait alors que les femmes rurales sont également en charge de l’apport alimentaire de la population urbaine, s’approvisionner dans les marchés étant le moyen d’accès aux aliments le plus commun, simple et économique pour bon nombre de boliviens. Cet accès aux marchés a par ailleurs été perturbé pendant la pandémie de la Covid-19. Une extension des permis de circulation a alors été mise en place auprès des organisations et coopératives locales afin d’assurer l’approvisionnement en marchandise alimentaire sur les marchés et ainsi garantir un certain revenu aux femmes rurales[8]ONU Mujeres, Análisis del impacto COVID19 sobre las mujeres trabajadoras en Bolivia, 2020, 20p..
En plus d’une présence quantitative non négligeable au sein du secteur agricole, il convient d’évoquer l’apport qualitatif en termes d’alimentation et de sécurité alimentaire qu’incarnent les femmes rurales et plus particulièrement, les femmes autochtones. La Bolivie accorde une certaine importance à la culture indigène, composante majeure et historique du pays. L’élection d’Evo Morales en 2006, d’origine aymara, puis l’inscription des 36 langues indigènes du pays comme « officielles » dans la Constitution, reflètent la considération accrue de la Bolivie envers sa diversité culturelle. Pour la sécurité alimentaire, cela se traduit par plusieurs principes et éléments, véhiculées par les femmes rurales. L’estime envers la Pachamama (la Terre-Mère), issue de la culture pré-inca, est encore très présente parmi les peuples Aymara et Quetchua, entraînant un respect de la terre, des éléments naturels et des aliments qui en découlent, notamment par les femmes rurales. En outre, en raison de l’importance accordée à l’agriculture familiale, paysanne et autochtone, traduite par l’adoption de nombreuses lois en la matière[9]Ley 338 « ley de organizaciones económicas campesinas, indígena originarias – oecas y de organizaciones económicas comunitarias – oecom para la integración de la agricultura familiar … Continue reading, il apparaît alors que l’alimentation peu transformée industriellement et sans intrants chimiques est largement privilégiée. Par ailleurs, la culture et l’utilisation de plantes médicinales fait aussi partie des moyens de subsistance ciblés par les femmes rurales autochtones et participent à la sécurité alimentaire du pays.
Le rôle des femmes rurales en Bolivie en ce qui concerne la sécurité alimentaire est donc à la fois multiple et omniprésent, tout en étant finalement peu représenté dans les données et les statistiques du pays. Leur contribution à la sécurité alimentaire est alors sous-estimée. Cette invisibilité statistique traduit l’obstacle à la reconnaissance de l’apport des femmes rurales dans ce domaine, celui-ci étant néanmoins une des seules opportunités qui s’offrent à elles.
Une contribution entravée par de nombreuses contraintes
La prédominance du secteur informel en Bolivie[10]Selon ONU Femmes (2015), 70 pour cent des femmes actives travaillent dans le secteur informel en Bolivie., particulièrement dans le secteur agricole, explique en partie pourquoi la contribution des femmes rurales à la sécurité alimentaire passe quasi inaperçue, et cela n’est pas sans conséquences. Outre l’absence de bénéfices sociaux habituellement assortis à un emploi déclaré, cela signifie également que la rémunération est très incertaine et parfois absente. Le fait que les femmes soient également particulièrement présentes au sein de l’agriculture familiale ne joue pas forcément en leur avantage : leur contribution dans l’agriculture passe souvent en tant qu’aides familiales, non rémunérées. De plus, ce temps conséquent passé à travailler dans les champs (la sphère productive) s’ajoute à celui du temps dédié à la famille et au foyer (la sphère reproductive) et au temps passé en communauté (la sphère collective), toutes deux chronophages quoique nécessaires, mais toujours non rémunérées. Consciente de cette problématique, la Bolivie considère d’ailleurs lancer une enquête afin de mieux transcrire les réalités temporelles des femmes, particulièrement en milieu rural[11]“INE urge realizar encuesta de “uso del tiempo” en el país”, Bolivia en tus Manos, 5-09-2016, … Continue reading.
Parmi les autres obstacles limitant le potentiel productif des femmes rurales, il convient de mentionner l’accès à la terre, majoritairement dominé par les hommes. En 2017, l’Instituto Nacional de Reforma Agraria (Institut national de la réforme agricole) signalait que 46 % des propriétaires fonciers sont des femmes, sans pour autant préciser s’il s’agit de titres individuels, et ce n’est bien souvent pas le cas[12]INRA, 2017.. Force est de constater que la situation s’améliore grâce à certaines mesures gouvernementales en faveur des femmes rurales, autochtones notamment[13]L’une des dispositions finales de la loi (numéro 8) concerne une garantie et une priorité pour les femmes aux processus d’assainissement et d’accès à la terre. Ley 3545 de Recondución … Continue reading, mais le chemin reste long à parcourir dans ce domaine. L’accès aux crédits, aux ressources et aux services productifs ou encore à des équipements adaptés à leur pratique agricole est un défi qui touche une fois de plus les femmes rurales en premier lieu.
La récolte des aliments et leur commercialisation se complexifient en raison des trajets que cela implique. Les femmes rurales doivent bien souvent emprunter des minibus, un moyen de transport peu sûr, voire dangereux, ou bien se rendre à pied sur les terres de production ou dans les villes avoisinantes pour vendre leurs produits sur les marchés. Elles sont très peu à posséder leur propre véhicule. En raison des conditions climatiques et des routes souvent endommagées, les trajets peuvent se compter en heures et ils peuvent impliquer certains coûts, parfois élevés compte tenu des revenus des paysannes[14]Cécile COLLINGE, La contribution des terres des femmes à la souveraineté alimentaire en Bolivie., 2015, 244p.. La Bolivie est en effet un des pays les plus touchés par le changement climatique, affectant directement le secteur agricole et ainsi les conditions de travail des agricultrices. On se souvient par exemple du phénomène climatique El Niño de 2015 qui provoqua alternativement des sècheresses et des inondations, endommageant une grande partie des récoltes et accablant de nombreuses têtes de bétail. La sécurité alimentaire est ainsi régulièrement mise à rude épreuve et c’est alors que les femmes rurales jouent un rôle majeur dans l’adaptation au changement climatique, en diversifiant leurs semences ou encore en se formant sur l’utilisation d’engrais biologiques[15]Sanne Derks, “Más cerca del sol: mujeres bolivianas fuertes se adaptaban al cambio climático”, DW, 24-04-2018..
Le modèle agricole bolivien, une opportunité pour les femmes rurales et pour la sécurité alimentaire du pays
Ces quelques obstacles évoqués permettent finalement de mieux comprendre la capacité de résilience des femmes rurales boliviennes. Consciente qu’une partie de la sécurité alimentaire du pays dépend d’elles, la Bolivie a ainsi mis en place un cadre légal particulièrement encourageant et protecteur envers les femmes rurales. Contrairement à de nombreux pays qui misent sur la tertiairisation, le développement rural et ses acteurs font partie des priorités du pays. Dans le dernier Plan national de développement (2016-2020), trois des treize piliers font référence aux femmes rurales, avec une attention particulière envers les femmes autochtones[16]ONU Mujeres, Enfoque territorial para el empoderamiento de las mujeres rurales, 2018, 140p.. Par ailleurs, la Loi n°144 de 2011[17]Ley 144 de la revolución comunitaria agropecuaria, 26-06-2011. est fondamentale en ce qui concerne la sécurité alimentaire des Bolivien.ne.s, puisqu’elle instaure un principe de souveraineté alimentaire. Elle a pour objectif premier d’augmenter la production d’aliments à partir d’une économie communautaire et de la petite agriculture familiale, monopole des femmes rurales, tout en diversifiant la diète alimentaire et en luttant contre la pauvreté du pays, en particulier dans les zones rurales[18]Les taux de pauvreté extrême et modéré étaient respectivement de 15,2% et 34,6% en 2018 (contre 38,2% et 60,6% en 2005)- INE, octobre 2019, … Continue reading.
De plus, et sans pour autant concerner uniquement les femmes vivant en milieu rural, il convient d’évoquer le cadre politique plutôt favorable à l’autonomisation des femmes. Le pays est le deuxième pays au monde, après le Rwanda, à atteindre la (quasi) parité démocratique au sein des instances de représentation et de nombreuses lois, sans pour autant être totalement efficaces, sont promulguées en faveur de l’égalité des sexes.
Une autre force de la Bolivie, et qui profite directement aux femmes rurales, réside en la forte capacité historique des organisations et coopératives à faire entendre les revendications sociales et politiques. La plus connue dans le monde rural est la Confédéración Nacional de Mujeres Campesinas Indigenas Oginarias de Bolivia- Bartolina Sisa, créée en 1980 et plus communément appelée « Bartolinas »[19]https://www.bartolinasisa.org/. Affiliée au gouvernement, elle a pour but principal la pleine participation des femmes rurales à la prise de décisions politiques, économiques et sociales du pays ; et fournit des matériaux et équipements pour l’agriculture. Le regroupement en coopératives agricoles est aussi un moyen pour les agriculteur.rice.s et producteur.rice.s de faire connaître plus facilement leurs produits mais aussi d’éviter les coûts intermédiaires et d’accéder plus facilement aux marchés. Parmi les membres de ces coopératives, on retrouve des femmes qui peuvent ainsi obtenir un salaire plus juste et un accès à des financements en tant qu’association, permettant de subventionner l’accès à certaines ressources productives[20]FAO, « La dolce nueva industria de Bolivia », http://www.fao.org/fao-stories/article/es/c/1253476/.
La Bolivie a devant elle plusieurs opportunités qui permettraient de transcrire au mieux le potentiel agricole du pays, incarné par les femmes rurales. Le développement d’une agriculture paysanne durable et exempte d’industrialisation systématique inhérente à la mondialisation est un modèle qui séduit de plus en plus, et qui représente une véritable aubaine. Produire et même exporter une agriculture sans intrants chimiques ni semences industrialisées est une force, mais tout de même affaiblie par la pandémie de la Covid-19[21]Sabrina Serra et propos de Maria Lourdes Varga (AOPEB), « La Bolivie en mode régression OGM », SOS Faim, 28-06-2020, https://www.sosfaim.be/la-bolivie-en-mode-regression-ogm/, que devrait exploiter la petite agriculture familiale du pays. Cette approche locale de la sécurité alimentaire, combinée à une vision holistique de l’environnement et aux connaissances des acteur.rice.s ruraux.ales en matière de respect de l’environnement, est un atout certain pour l’agriculture de demain. Passer d’une agriculture biologique encore rudimentaire à un modèle plus productif, efficace et rentable est sans aucun doute un créneau dans lequel les femmes rurales ont un rôle majeur à jouer.
Conclusion
La contribution des femmes rurales à la sécurité alimentaire et nutritionnelle du pays n’est donc plus à prouver. Essentielles mais relativement invisibles, elles pouvaient jusqu’à récemment tout de même compter sur un gouvernement privilégiant les petits producteur.rice.s, sans pour autant obtenir une pleine reconnaissance, sociale ou financière, de leur participation. Il reste alors à espérer que l’élection de Luis Arce en octobre 2020 à la tête du pays, issu du même parti qu’Evo Morales (le Mouvement vers le socialisme), permettra de reconnaître le potentiel des femmes rurales, que ce soit pour la sécurité alimentaire nationale que pour d’autres enjeux tout aussi cruciaux tels que la protection de la biodiversité.
Pour citer cet article : Léa BERTHELIN, « La contribution des femmes rurales à la sécurité alimentaire et nutritionnelle en Bolivie », 28.02.2021, Institut du Genre en Géopolitique.
References
↑1 | Depuis 1996, le Comité de la Sécurité alimentaire mondiale a adopté la définition formelle suivante : « la sécurité alimentaire existe lorsque tous les êtres humains ont, à tout moment, la possibilité physique, sociale et économique de se procurer une nourriture suffisante, saine et nutritive leur permettant de satisfaire leurs besoins et préférences alimentaires pour mener une vie saine et active ». En 2006, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ajoute que la sécurité alimentaire assure « une alimentation sûre, suffisante et nutritive ». |
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↑2 | FAO, The economic lives of smallholder farmers-An analysis based on household data from 9 countries, 2015, 39p. |
↑3 | Naciones Unidas Bolivia, ONU Mujeres y FAO en el Día internaciónal de la mujer rural reconocen su aporte al desarrollo sostenible de la seguridad alimentaria, 15-10-2018. |
↑4 | Instituto Nacional de Estadística (INE), Censo Nacional de Población y Vivienda, 2012. |
↑5 | INE, 2018. |
↑6 | ONU Mujeres, Enfoque territorial para el empoderamiento de las mujeres rurales, 2018, 140p. |
↑7, ↑14 | Cécile COLLINGE, La contribution des terres des femmes à la souveraineté alimentaire en Bolivie., 2015, 244p. |
↑8 | ONU Mujeres, Análisis del impacto COVID19 sobre las mujeres trabajadoras en Bolivia, 2020, 20p. |
↑9 | Ley 338 « ley de organizaciones económicas campesinas, indígena originarias – oecas y de organizaciones económicas comunitarias – oecom para la integración de la agricultura familiar sustentable y la soberanía alimentaria”, 26-01-2013. |
↑10 | Selon ONU Femmes (2015), 70 pour cent des femmes actives travaillent dans le secteur informel en Bolivie. |
↑11 | “INE urge realizar encuesta de “uso del tiempo” en el país”, Bolivia en tus Manos, 5-09-2016, https://www.boliviaentusmanos.com/noticias/bolivia/223925/ine-urge-realizar-encuesta-de-uso-del-tiempo-en-el-pais.html |
↑12 | INRA, 2017. |
↑13 | L’une des dispositions finales de la loi (numéro 8) concerne une garantie et une priorité pour les femmes aux processus d’assainissement et d’accès à la terre. Ley 3545 de Recondución comunitaria de la Reforma Agraria, 28-11-2006. |
↑15 | Sanne Derks, “Más cerca del sol: mujeres bolivianas fuertes se adaptaban al cambio climático”, DW, 24-04-2018. |
↑16 | ONU Mujeres, Enfoque territorial para el empoderamiento de las mujeres rurales, 2018, 140p. |
↑17 | Ley 144 de la revolución comunitaria agropecuaria, 26-06-2011. |
↑18 | Les taux de pauvreté extrême et modéré étaient respectivement de 15,2% et 34,6% en 2018 (contre 38,2% et 60,6% en 2005)- INE, octobre 2019, https://www.ine.gob.bo/index.php/ine-la-pobreza-en-bolivia-se-ha-reducido/ |
↑19 | https://www.bartolinasisa.org/ |
↑20 | FAO, « La dolce nueva industria de Bolivia », http://www.fao.org/fao-stories/article/es/c/1253476/ |
↑21 | Sabrina Serra et propos de Maria Lourdes Varga (AOPEB), « La Bolivie en mode régression OGM », SOS Faim, 28-06-2020, https://www.sosfaim.be/la-bolivie-en-mode-regression-ogm/ |