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References
↑1 | Si Françoise D’Eaubonne est considérée comme la première à avoir théorisé « l’écoféminisme », il est primordial de rappeler la préexistence de pratiques respectueuses du genre féminin et de la nature au sein des communautés de femmes des Suds Globaux, ou de certaines communautés Autochtones, notamment matrilinéaires. La communauté iroquoienne ou Haudenosaunee qui regroupe plusieurs nations de langues iroquoiennes et qui vivent historiquement dans le nord de l’État de New York, au sud du lac Ontario et/ou du fleuve Saint-Laurent, en est un exemple. En outre, au sein de cette communauté dont la filiation est matrilinéaire, les femmes occupent une place de première envergure dans le fonctionnement politique de la société, et notamment, dans la prise de décisions, tant pour la gestion de la communauté que pour la gestion de la nature et de leurs mutuelles harmonies. |
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↑2 | Nous faisons référence ici aux attributs toxiques de la masculinité hégémonique. |
↑3 | Pour aller plus loin voir: Vielle, Pascale et Alain Henry. « L’écoféminisme, une perspective pour penser la crise de notre système? », Societes en Changement, (9), 8, 2020 ; Plumwoods, Val. Feminism and the Mastery of Nature, Routledge, 1993 ; Falquet, Jacques. et al. Ecologie : quand les femmes comptent, L’Harmattan, 2002 ; Carolyn Merchants. The Death of Nature: Woman, Ecology and the Scientific Revolution, Harper and Row, 1980; Shiva Vandana. Staying Alive. Women, Ecology and Development, Zed Books, 1994 [1989]. |
↑4 | Le leitmotiv originel est, en espagnol : « Ni las mujeres ni la tierra somos territorios de conquista ! ». Voir à ce propos le documentaire réalisé par Allard, Marine, Lucie Assemat, Coline Dhaussy. « Ni les femmes ni la terre ! », 2018 : http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/56204_1. |
↑5 | Mujeres Creando. |
↑6 | Le leitmotiv originel est, en espagnol : « Ni las mujeres ni la tierra somos territorios de conquista ! ». Voir à ce propos le documentaire réalisé par Marine Allard, Lucie Assemat, Coline Dhaussy. « Ni les femmes ni la terre ! », 2018 : http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/56204_1. |
↑7 | L’Ère que les géologues et biologistes nomment « Anthropocène » (Paul Crutzen et Eugene Stoermer) signifie « l’Ère de l’humain ». Cela correspond à l’idée selon laquelle les humain·e·s seraient devenu·e·s les principaux actrices et acteurs sur Terre, capables de modifier l’environnement et d’en prendre le contrôle. Pour aller plus loin voir : Magny, Michel, “Aux racines de l’Anthropocène – Une crise écologique reflet d’une crise de l’Homme”, 2019, Quaternaire. Revue de l’Association française pour l’étude du Quaternaire, 30(1), p. 113-114. |
↑8 | Plumwood, Val, “Ecofeminism: An overview and discussion of positions and arguments”.1986, Australasian Journal of Philosophy, 64(sup1), 120-138 ; Plumwood, Val, Feminism and the Mastery of Nature. New York and London: Routledge, 1993; Françoise D’Eaubonne, Le féminisme ou la mort, Pierre Horay, 1974 ; Shiva Vandana. Staying Alive. Women, Ecology and Development, Zed Books, 1994 [1989] ; Warren, Karen, Ecofeminism: Women, Culture, Nature. Bloomington: Indiana UP, 1997. |
↑9 | Les écoféminisme ont été notées au pluriel dans le présent article à des fins inclusives : ceci inclut donc l’ensemble des mouvants écoféministes, des pensées et des théories. Ce postulat croit ainsi en la pluralité de façon d’être écoféministe, en y associant la volonté de se défaire des pensées universalisantes, et de penser un système qui inclurait une palette plus large de manière d’être, de penser et de ressentir. Voir à cet effet : Hébert, Ève-Laurence, « Faire partie du monde: réflexions écoféministes », 2017, Politique et Sociétés 38(2), de Collectif Montréal, Les éditions du remue-ménage,p. 179-182 ; Vo, Mathilde, “Ecoféminismes”, Institut du Genre en Géopolitique, 2020 : <https://igg-geo.org/?p=964>. |
↑10 | Burgart Goutal, Jeanne, “Déconstruire le « carno-phallogocentrisme » : l’écoféminisme comme critique de la rationalité occidentale”, 2016, Université de Paris IV-Sorbonne, 11(1). |
↑11 | Wohlschies, Romane, “Écoféminismes : outils pour penser l’humanité post-COVID”, Institut du Genre en Géopolitique, 2022. |
↑12 | Simone De Beauvoir, Le deuxième sexe. Gallimard, 1949. |
↑13 | Karen J. Warren, « The power and the promise of ecological feminism », 1998 [1990], Environmental Philosophy. From Animal Rights to Radical Ecology, M. Zimmerman éd., p. 325-345. |
↑14 | Burgart Goutal, Jeanne, Être écoféministe, théories et pratiques. Edition de l’Échappée, 2020, p. 128. |
↑15 | Descola, Philippe, Par-delà nature et culture, Éditions Gallimard, 2005. |
↑16 | Larrère, Catherine, La nature a-t-elle un genre? Variétés d´écoféminisme, Ed L´Harmattan, Cahiers du Genre, 2015/2 No. 59, pp 103-125. En ligne : <https://www.cairn.info/revue-cahiers-du-genre-2015-2-page-103.htm>. Consulté le 11/12/2021. |
↑17 | Tissot, Damien, « Le Souci de la nature. Écoféminismes et éthiques du care. », 67 Multitudes 67, 2017: <https://www.multitudes.net/le-souci-de-la-nature-ecofeminismes-et-ethiques-du-care/>. |