La succession récente des crises mondiales a révélé la fragilité des avancées en matière de droits humains et de développement durable. Que ce soit la pandémie du Covid-19, la guerre en Ukraine, l’impact dévastateur de la crise climatique en Asie du Sud-Est et dans les territoires insulaires du Pacifique ou encore la crise alimentaire au Sahel, toutes ont des conséquences sexospécifiques. Les femmes et les minorités de genre sont plus vulnérables et souffrent davantage des impacts de ces perturbations mondiales.
Dans un tel contexte et à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, l’Institut du Genre en Géopolitique souhaite mettre en avant la capacité de transformation et d’action de la politique étrangère féministe.
Pourtant, l’atteinte des objectifs de développement durable (ODD) ne pourra résulter que de la collaboration entre les gouvernements, les secteurs privé et public et les organisations de la société civile. Conçus pour promouvoir une forme de développement plus juste et pérenne, la réalisation des ODD nécessite une action urgente, ciblée et intégrée pensées sur le court et long terme. Malheureusement, le cadre transformateur nécessaire à l’accomplissement de l’Agenda 2030 n’est pas encore établi et certains États accusent du retard.
De ce fait, comment la politique étrangère féministe pourrait constituer un outil indispensable à l’atteinte des ODD tout en répondant de manière inclusive aux multiples crises globales ? Comment la politique étrangère féministe, une fois repensée pour être la plus inclusive et holistique possible, permettrait de réaliser des changements structurels ?
Pour citer cette production: © 2023, Stella Reminy-Elizor, Julia Ricci, Héloïse Versavel sous la direction de Déborah Rouach et Alice Apostoly, “La politique étrangère féministe pour atteindre les objectifs de développement durable », février 2023, Institut du Genre en Géopolitique, https://igg-geo.org/?p=11383.