Ce rapport est le résultat d’une collaboration avec l’Institut de management et de communication interculturels (ISIT).
Il inscrit son propos dans un contexte de libération de la parole des femmes dans la période post #MeToo. Au moment où les luttes féministes sont réaffirmées et sont mises en lumière dans de nombreuses sphères, se manifeste la menace du recul du droit des femmes. Ce contrecoup théorisé en 1991 par Susan Faludi survient justement à la suite d’une avancée en matière de droits des femmes et se matérialise par une régression brusque de ces droits et libertés obtenues. Ce rapport s’attelle à analyser la façon dont les mouvements sociaux qui incluent des revendications féministes luttent contre ce backlash à travers le monde en répondant à l’interrogation suivante : en quoi les revendications des mouvements sociaux pour les droits des femmes participent-elles à une remise en question des gouvernements, des mentalités et de la société ?
Les rédactrices se sont concentrées sur six mouvements dans six zones géographiques différentes, en Afghanistan, au Brésil, aux États-Unis, en Iran, en Ouganda et en Pologne, afin de donner un panorama complet de la situation mondiale. L’analyse se déroule en trois étapes et donne plusieurs angles d’approche de ces différents mouvements.
Des mobilisation écoféministes qui remettent en question le système capitaliste et ses conséquences
En analysant les luttes écoféministes au Brésil contre l’exploitation capitaliste de la nature ainsi que les mouvements de luttes contre le dérèglement climatique en Ouganda tels que Rise Up ou Fridays For Future Uganda, le rapport s’intéresse à ces mouvements qui illustrent la relation étroite entre l’exploitation de la nature et ses conséquences sur les femmes : les revendications féministes sont centrales au sein de ces mouvements, majoritairement portés par des femmes.
Lorsque le patriarcat met en danger la vie des femmes : des mouvements de lutte en faveur d’un changement social
À travers l’étude des mouvements anti-avortement en Pologne et aux États-Unis, le rapport analyse la manière dont les mouvements luttent contre ces lois restrictives, mais aussi contre les mentalités et le système patriarcal.
Des contestations révolutionnaire face à des systèmes politiques et religieux
Le rapport observe à travers les mouvements sociaux en Iran et en Afghanistan que les revendications dépassent les contestations sur les restrictions imposées aux femmes et reflètent une remise en cause du système religieux et politique du régime en place.
Pour lire le rapport « Face au backlash : les mouvements sociaux de lutte pour les droits des femmes dans le monde »
Pour citer cette publication : Albarracin, A., Houlé, F., Delorme, L., Kasel, A., Pallu, M. « Face au backlash : les mouvements sociaux de lutte pour les droits des femmes dans le monde », Institut du Genre en Géopolitique, mars 2023