Les femmes dans la migration internationale : Étude d’un parcours migratoire sous le prisme du genre

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Jade Escriva

27 février 2023

« La protection des droits des femmes et des filles migrantes, réfugiées et demandeuses d’asile est un nouvel objectif stratégique dans les travaux du Conseil de l’Europe[1]Conseil de l’Europe, Femmes et filles migrantes et réfugiées, https://www.coe.int/fr/web/genderequality/migrant-and-refugee-women-and-girls », peut-on lire sur le site du Conseil de l’Europe présentant ses stratégies pour l’égalité femmes-hommes entre 2018 et 2023. Alors que l’année 2023 a débuté, les migrations internationales sont toujours la scène de nombreuses inégalités sociales et de genres.

Les femmes représentent la moitié du flux migratoire international. D’après certain·e·s chercheur·e·s, ONG et associations, il est nécessaire d’étudier le parcours migratoire des femmes afin de leur apporter une aide spécifique correspondant aux défis qu’elles vivent, en tant que femmes, dans leur migration.

Cet article vise à comprendre dans quelle mesure le genre peut avoir un impact sur le parcours migratoire des femmes. Il prendra en compte l’état actuel de la situation des femmes dans la migration au niveau global ainsi que les difficultés et discriminations rencontrées lors de leur voyage et de leur arrivée en pays d’accueil.

État des lieux et place des femmes dans la migration internationale

Les femmes représentent environ 50% des personnes migrantes dans le monde[2]Speranta D. et Abdeslam M. (2015), Existe-t-il une féminisation de la migration internationale ? Féminisation de la migration qualifiée et invisibilité des diplômes, Hommes et migrations, 1311, … Continue reading. Alors que le nombre de migrant·e·s a augmenté ces dernières décennies, le taux de présence des femmes dans ces flux migratoires est quasi constant depuis les années 1960[3]Speranta D. et Abdeslam M. (2015), Existe-t-il une féminisation de la migration internationale ? Féminisation de la migration qualifiée et invisibilité des diplômes, Hommes et migrations, 1311, … Continue reading. Cependant, il est important de prendre en compte le manque de disponibilité de données chiffrées concernant les flux migratoires selon les pays de départ. Le nombre de femmes qui migrent ainsi que les raisons de leur départ sont probablement variables selon les pays d’origine. Les études sur les flux migratoires internationaux permettent donc d’avoir une vue d’ensemble de la situation, mais pas toujours des données précises concernant un lieu de départ spécifique. Par exemple, peu d’études se concentrent sur la dimension du genre et les différentes formes de migrations féminines dans les pays d’Afrique[4]Vause, S. & Toma, S. (2015). Peut-on parler de féminisation des flux migratoires du Sénégal et de la République démocratique du Congo ? Population, 70, … Continue reading.

Il n’existe donc pas de « féminisation de la migration » en termes quantitatifs comme pourrait le laisser penser l’émergence de ce concept depuis les années 1990[5]Reysoo F. (2004), « Féminisation de la migration », dans dans C. Verschuur et F. Reysoo (dir.) Genre, migration et nouvelle division internationale du travail, p18-27, Graduate Isntitute … Continue reading.  En effet, comme l’écrivent Sophie Vause et Sorana Toma, chercheuses en démographie et migrations internationales : « la féminisation [de la migration] fait généralement référence à un changement relatif de la composition par sexe des flux migratoires[6]Vause, S. & Toma, S. (2015). Peut-on parler de féminisation des flux migratoires du Sénégal et de la République démocratique du Congo ? Population, 70, … Continue reading ». Ce concept laisse à penser que la part des femmes dans la migration internationale a augmenté ces dernières décennies, contrairement à ce que les chiffres démontrent. Les femmes migrantes, en réalité, sont tout aussi nombreuses qu’elles l’étaient en 1960[7]Vause, S. & Toma, S. (2015). Peut-on parler de féminisation des flux migratoires du Sénégal et de la République démocratique du Congo ? Population, 70, … Continue reading.

Mais alors qui sont ces femmes ? Il existe autant de parcours migratoires que de femmes migrantes, leur profil est donc multiple et varié. Les femmes mariées suivant leur mari à l’étranger constituent la figure la plus répandue dans l’imaginaire collectif, celle d’une femme passive dans son voyage contrairement à son mari directement acteur de son destin et de celui de sa famille[8]Vause, S. & Toma, S. (2015). Peut-on parler de féminisation des flux migratoires du Sénégal et de la République démocratique du Congo ? Population, 70, … Continue reading. Dans ce cas, l’homme migrant est aussi souvent perçu comme l’unique ou le principal acteur économique du foyer. Pourtant, comme le rappelle la chercheuse en anthropologie et sociologie Fenneke Reysoo, les femmes sont de plus en plus nombreuses à partir de manière indépendante. Divorcées, veuves, célibataires, elles sont les organisatrices de leur propre départ. Pour elle, le concept de « féminisation de la migration » existe bel et bien, mais il réside en réalité dans cette augmentation du nombre de femmes migrantes indépendantes, plutôt que dans une augmentation quantitative de la part des femmes dans les migrations internationales[9]Vause, S. & Toma, S. (2015). Peut-on parler de féminisation des flux migratoires du Sénégal et de la République démocratique du Congo ? Population, 70, … Continue reading.

En partant seules, les femmes migrantes deviennent donc des actrices économiques. Elles comptent sur la migration et sur l’intégration dans le marché du travail pour économiser avant de repartir dans leur pays d’origine, ou bien envoyer de l’argent à leurs proches resté·e·s là-bas[10]ONU Femmes, Les réfugiées et les migrantes, https://www.unwomen.org/fr/news/in-focus/women-refugees-and-migrants. Certaines d’entre elles incarnent également un rôle social en représentant leur cause au sein d’organisations et effectuent du lobbying auprès des institutions internationales[11]France Terre d’Asile, Stratégies pour favoriser l’intégration des femmes en Europe, … Continue reading. C’est le cas de femmes engagées dans l’organisation European network of migrant women, qui tentent de promouvoir les droits des femmes migrantes à l’échelle européenne, en réalisant des actions mettant en avant leurs besoins spécifiques en tant que femmes migrantes[12]European network of migrant women, https://www.migrantwomennetwork.org/our-mission/.

Être une femme dans un voyage migratoire

Une fois sur la route, les migrantes font face à des risques plus élevés que les migrants, notamment en matière d’agressions physiques et/ou sexuelles. Le risque est d’autant plus important lors de longs voyages. C’est ce qu’affirme ONU Femmes : au moins une réfugiée ou femme déplacée sur cinq aurait été victime de violences sexuelles[13]ONU Femmes, Les réfugiées et les migrantes, https://www.unwomen.org/fr/news/in-focus/women-refugees-and-migrants.  Selon le sociologue Smaïn Laacher, qui reporte les paroles de femmes interrogées sur ces violences durant leur voyage dans les pays méditerranéens, les femmes sont perçues comme des « êtres à prendre[14]Laacher, S. (2012). Les femmes migrantes dans l’enfer du voyage interdit. Les Temps Modernes, 668, 183-201. https://doi.org/10.3917/ltm.668.0183 ». Le désert, par exemple, ressort fréquemment de ces entretiens, comme étant un espace isolé propice aux agressions[15]Laacher, S. (2012). Les femmes migrantes dans l’enfer du voyage interdit. Les Temps Modernes, 668, 183-201. https://doi.org/10.3917/ltm.668.0183. À cela s’ajoute le fait qu’une partie d’entre elles ont été victimes de ces violences dans leur pays d’origine, en particulier dans les pays en conflit dans lesquels le viol est une arme de guerre. Pour elles, les violences sexuelles et les violences de genre se cumulent aux autres difficultés du voyage[16]Laacher, S. (2012). Les femmes migrantes dans l’enfer du voyage interdit. Les Temps Modernes, 668, 183-201. https://doi.org/10.3917/ltm.668.0183.

De plus, en cas d’agressions, les femmes migrantes en transit – particulièrement lors de voyages clandestins – ne sont protégées par aucune institution ou autorité étatique. Elles traversent souvent des lieux isolés et des États patriarcaux qui ne reconnaissent et ne condamnent pas ces violences, comme le rapportent les femmes interrogées par Smaïn Laacher, en Algérie et au Maroc[17]Laacher, S. (2012). Les femmes migrantes dans l’enfer du voyage interdit. Les Temps Modernes, 668, 183-201. https://doi.org/10.3917/ltm.668.0183. En somme, les conditions de voyage sont généralement plus éprouvantes pour les femmes qui font face à des violences physiques et sexuelles dues à un rapport de domination systémique des hommes sur les femmes particulièrement dangereux dans ces situations[18]Laacher, S. (2012). Les femmes migrantes dans l’enfer du voyage interdit. Les Temps Modernes, 668, 183-201. https://doi.org/10.3917/ltm.668.0183.

La confrontation des femmes migrantes aux obstacles structurels lors de leur entrée sur le marché du travail occidental

Les difficultés rencontrées par les femmes migrantes ne s’arrêtent pas à l’étape du voyage. Une fois arrivées dans le pays d’accueil, les migrantes se heurtent à certains obstacles structurels compliquant ainsi leur intégration dans la société.

Bien que les femmes migrantes tentent parfois d’échapper à un système patriarcal et discriminatoire dans leur pays d’origine, elles se heurtent souvent à une division du travail genrée dans le pays d’accueil. En tant que femmes migrantes, elles subissent une double discrimination : celle d’être femmes, et celle d’être immigrées. En effet, d’après l’organisation du Fonds des Nations unies pour la population, le racisme et la xénophobie sont des phénomènes courants dans les pays d’accueil de migrant·e·s, en Occident notamment, et sont souvent couplés aux discriminations liées au genre[19]UNFPA, Cinq raisons pour lesquelles la migration est une question féministe, https://www.unfpa.org/fr/news/migrationfeministe. Pour cette raison, les emplois qui leur sont proposés font souvent partie de branches professionnelles dites « féminines » et recensant en grande majorité des femmes. Il existe, parmi ces secteurs, le travail domestique. En Europe du nord par exemple, les femmes migrantes représentent 65,8% des travailleur·se·s domestiques, contre 28,4% pour les hommes[20]International Labour Organization (2015), ILO global estimates on migrant workers. Results and methodology. Special focus on migrant domestic workers, … Continue reading. La division du travail entre hommes et femmes dans le pays d’accueil rappelle donc parfois celle connue dans le pays d’origine[21]Casas L. (2005), « Femmes, actrices des mouvements migratoires », dans C. Verschuur et F. Reysoo (dir.) Genre, nouvelle division internationale du travail et migrations, p35-54, Graduate Institute … Continue reading.

Cette division du travail a pour conséquence une certaine invisibilisation du travail des femmes immigrées dans les pays occidentaux. Les secteurs professionnels qui leur sont réservés sont souvent fermés et éloignés du public[22]Casas L. (2005), « Femmes, actrices des mouvements migratoires », dans C. Verschuur et F. Reysoo (dir.) Genre, nouvelle division internationale du travail et migrations, p35-54, Graduate Institute … Continue reading. La chercheuse Gloria Moreno-Fontes Chammartin cite quelques-uns de ces secteurs les plus courants, comme les usines, le travail du sexe, le travail domestique chez les particuliers, ou encore le secteur informel[23]Moreno-Fontes Chammartin G. (2013), Les migrations féminines : un nouveau défi pour repenser les politiques migratoires et favoriser leur contribution au développement, ProAsile, revue France … Continue reading. Cette invisibilité mène de plus à une mauvaise prise en compte des problématiques rencontrées par les femmes immigrées dans le marché du travail, notamment les inégalités économiques et sociales qui sont plus fréquentes du fait d’un travail plus précaire[24]Faugère A., Bouvet S. (2016), L’accès à un travail et des conditions d’emploi plus difficile pour les immigrés, https://www.insee.fr/fr/statistiques/2128975#titre-bloc-6. Un exemple de secteur professionnel fermé au public dans lequel les femmes migrantes sont invisibilisées est celui de l’exploitation sexuelle et commerciale des filles et femmes migrantes[25]Moreno-Fontes Chammartin G. (2013), Les migrations féminines : un nouveau défi pour repenser les politiques migratoires et favoriser leur contribution au développement, ProAsile, revue France … Continue reading. Selon les chiffres de France Terre d’Asile, les femmes et filles représenteraient 98% des victimes d’exploitation sexuelle et commerciale chez les migrant·e·s[26]Moreno-Fontes Chammartin G. (2013), Les migrations féminines : un nouveau défi pour repenser les politiques migratoires et favoriser leur contribution au développement, ProAsile, revue France … Continue reading. Ces chiffres seraient en partie expliqués, selon un rapport du Conseil de l’Europe sur le sujet, par un racisme et des stéréotypes de genre croissants dans les sociétés européennes, mais aussi par la peur d’expulsion des migrantes en situation irrégulière qui n’osent pas signaler ces violences[27]Conseil de l’Europe (2019), Protéger les droits des femmes et filles migrantes, réfugiées et demandeuses d’asile, … Continue reading.

Tout en faisant l’état de cette division et invisibilisation du travail des femmes immigrées, Speranta Dumitru et Abdelsam Marfouk, chercheur·se·s dans le domaine des migrations, tirent la conclusion qu’il existe, plutôt qu’une féminisation de la migration en termes quantitatifs, une féminisation de la migration qualifiée[28]Speranta D. et Abdeslam M. (2015), Existe-t-il une féminisation de la migration internationale ? Féminisation de la migration qualifiée et invisibilité des diplômes, Hommes et migrations, 1311, … Continue reading. Ce phénomène est lui aussi invisibilisé. Les femmes migrantes représenteraient plus d’un·e migrant·e diplômé·e sur deux. Une femme migrante sur trois est d’ailleurs diplômée du supérieur[29]Speranta D. et Abdeslam M. (2015), Existe-t-il une féminisation de la migration internationale ? Féminisation de la migration qualifiée et invisibilité des diplômes, Hommes et migrations, 1311, … Continue reading. Pourtant, la majorité d’entre elles ne trouvent que des emplois pour lesquels elles sont surqualifiées[30]Speranta D. et Abdeslam M. (2015), Existe-t-il une féminisation de la migration internationale ? Féminisation de la migration qualifiée et invisibilité des diplômes, Hommes et migrations, 1311, … Continue reading. Elles vivent un déclassement professionnel plus important que les hommes migrants ou les femmes non-migrantes. Ici encore, la double discrimination paraît systématique[31]Speranta D. et Abdeslam M. (2015), Existe-t-il une féminisation de la migration internationale ? Féminisation de la migration qualifiée et invisibilité des diplômes, Hommes et migrations, 1311, … Continue reading.

L’importance de la variable du genre dans l’étude des migrations

L’étude du parcours migratoire des femmes met en exergue certains éléments spécifiques. Des discriminations et des violences, souvent invisibilisées, qui semblent être la norme d’une majorité de migrantes. Les difficultés rencontrées sont déterminées par le genre de la personne et le rôle qu’elle incarne dans la société du fait de ce genre. Les femmes ne sont pas les seules à faire face à des risques et injustices croissants lors de leur migration. Il est important de noter que toutes les minorités sexuelles et de genre vivent un parcours migratoire spécifique et mal connu, auquel il est essentiel d’apporter une attention particulière[32]Haut-commissariat des droits de l’homme aux Nations Unies (2022), Déclaration des experts des droits humains à l’occasion de la Journée internationale contre l’homophobie, la … Continue reading

Pour citer cette publication : Jade Escriva, Les femmes dans la migration internationale : Étude d’un parcours migratoire sous le prisme du genre, 27/02/2023, Institut du Genre en Géopolitique, https://igg-geo.org/?p=11536.

References

References
1 Conseil de l’Europe, Femmes et filles migrantes et réfugiées, https://www.coe.int/fr/web/genderequality/migrant-and-refugee-women-and-girls
2, 3, 28, 29, 30, 31 Speranta D. et Abdeslam M. (2015), Existe-t-il une féminisation de la migration internationale ? Féminisation de la migration qualifiée et invisibilité des diplômes, Hommes et migrations, 1311, p31-41, https://journals.openedition.org/hommesmigrations/3244
4 Vause, S. & Toma, S. (2015). Peut-on parler de féminisation des flux migratoires du Sénégal et de la République démocratique du Congo ? Population, 70, 41-67. https://doi.org/10.3917/popu.1501.0041
5 Reysoo F. (2004), « Féminisation de la migration », dans dans C. Verschuur et F. Reysoo (dir.) Genre, migration et nouvelle division internationale du travail, p18-27, Graduate Isntitute Publications
6, 7, 8, 9 Vause, S. & Toma, S. (2015). Peut-on parler de féminisation des flux migratoires du Sénégal et de la République démocratique du Congo ? Population, 70, p.41-67. https://doi.org/10.3917/popu.1501.0041
10, 13 ONU Femmes, Les réfugiées et les migrantes, https://www.unwomen.org/fr/news/in-focus/women-refugees-and-migrants
11 France Terre d’Asile, Stratégies pour favoriser l’intégration des femmes en Europe, https://www.france-terre-asile.org/actualites/lactualite-france-terre-dasile/strategies-pour-favoriser-lintegration-des-femmes-en-europe#:~:text=Il%20peut%20s’agir%20de,de%20la%20soci%C3%A9t%C3%A9%20d’accueil
12 European network of migrant women, https://www.migrantwomennetwork.org/our-mission/
14, 15, 16, 17, 18 Laacher, S. (2012). Les femmes migrantes dans l’enfer du voyage interdit. Les Temps Modernes, 668, 183-201. https://doi.org/10.3917/ltm.668.0183
19 UNFPA, Cinq raisons pour lesquelles la migration est une question féministe, https://www.unfpa.org/fr/news/migrationfeministe
20 International Labour Organization (2015), ILO global estimates on migrant workers. Results and methodology. Special focus on migrant domestic workers, https://www.ilo.org/wcmsp5/groups/public/—dgreports/—dcomm/documents/publication/wcms_436343.pdf
21, 22 Casas L. (2005), « Femmes, actrices des mouvements migratoires », dans C. Verschuur et F. Reysoo (dir.) Genre, nouvelle division internationale du travail et migrations, p35-54, Graduate Institute Publications
23, 25, 26 Moreno-Fontes Chammartin G. (2013), Les migrations féminines : un nouveau défi pour repenser les politiques migratoires et favoriser leur contribution au développement, ProAsile, revue France Terre d’asile, 23, p.22-25, https://www.france-terre-asile.org/images/stories/publications/proasile/proasile-final-article-5.pdf
24 Faugère A., Bouvet S. (2016), L’accès à un travail et des conditions d’emploi plus difficile pour les immigrés, https://www.insee.fr/fr/statistiques/2128975#titre-bloc-6
27 Conseil de l’Europe (2019), Protéger les droits des femmes et filles migrantes, réfugiées et demandeuses d’asile, https://rm.coe.int/prems-089219-fra-2573-femmes-migrantes-brochure-web-a5/16809663fd
32 Haut-commissariat des droits de l’homme aux Nations Unies (2022), Déclaration des experts des droits humains à l’occasion de la Journée internationale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie, https://www.ohchr.org/fr/press-releases/2022/10/lgbt-persons-must-be-included-un-peace-and-security-agenda-un-expert