Contrer les discours masculinistes en ligne – Recommandations à l’Union européenne et ses États membres pour lutter contre les cyberviolences sexistes et lgbtiphobes

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L’Institut du Genre en Géopolitique et Equipop publient un rapport d’analyse du numérique tel qu’il contribue au phénomène mondial de backlash contre les femmes et les personnes LGBTI+, qui se caractérise par une montée en puissance des discours masculinistes et anti-droits, et a un impact politique bien réel.

7 femmes sur 10 victimes de violences en ligne au cours de leur vie
Et les données officielles sont encore bien loin de la réalité selon l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne. Les témoignages de personnalités féministes et LGBTI+ sur le harcèlement en ligne se sont multipliés ces dernières années. Il faut tirer la sonnette d’alarme et dénoncer fermement un phénomène qui prend de l’ampleur avec l’usage massif des réseaux sociaux : le masculinisme.

Internet et l’explosion des cyberviolences masculinistes
Ce rapport propose une analyse des mouvements masculinistes, des profils réactionnaires et anti-droits en ligne et de leurs modes opératoires. Il examine l’impact de ces violences sur les victimes, majoritairement des femmes et des personnes issues de minorités. Il souligne également la responsabilité des sociétés de la Big Tech, qui dominent le marché du numérique. En effet, les violences masculinistes bénéficient largement des biais d’Internet : anonymat, algorithmes, monétisation…

5 axes de recommandations pour renforcer la protection des internautes
Le rapport formule une série de recommandations aux pays membres de l’Union européenne et aux instances de l’Union européenne :

  • Renforcer et compléter l’arsenal juridique, politique et financier en matière de lutte contre le continuum des violences sexistes et sexuelles et les discours incitant à la haine (en raison de l’identité de genre et de l’orientation sexuelle).
  • Intégrer la lutte contre les violences sexistes et sexuelles et la lutte contre les discours masculinistes dans les politiques publiques du numérique.
  • Réguler les multinationales du numérique et technologiques.
  • Soutenir et protéger les associations et les activistes féministes et LGBTI+.
  • Sensibiliser les citoyen∙ne∙s aux discours masculinistes et leur donner les moyens de se défendre.