Repenser le rôle de la femme en temps de guerre à travers le prisme du genre : les combattantes kurdes contre l’État islamique

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Repenser le rôle de la femme en temps de guerre à travers le prisme du genre : les combattantes kurdes contre l’État islamique

21.08.2020
Par Pauline Beyler
La place des femmes dans les conflits armés est souvent reléguée aux activités de soin, de logistique ou à l’espace privé, tandis que les hommes sont au combat. Pourtant, plusieurs exemples dans l’Histoire montrent leur rôle essentiel dans la réalisation d’opérations militaires. En ce sens, les combattantes kurdes sont des actrices clés de la lutte contre l’État islamique en Syrie et en Irak depuis 2014. Ce phénomène est loin d’être nouveau dans l’Histoire des organisations kurdes où les femmes ont depuis des décennies étaient intégrées dans différents postes militaires et politiques. Cet article propose de repenser le rôle des femmes en temps de guerre, à travers le prisme du genre.

Contextualisation : le combat des kurdes contre l’État islamique


En 2011, la guerre civile s’embrase en Syrie alors qu’une partie de la population s’oppose au régime de Bachar Al-Assad. Arrivé au pouvoir depuis l’année 2000, le président syrien met en place un régime autoritaire, structuré autour du parti unique Baas, où le peuple a très peu de pouvoir. Le Printemps arabe de 2011 est vu comme une opportunité pour les syrien.ne.s de manifester pacifiquement contre le gouvernement et en faveur de la démocratie. En réponse, le régime réprime durement les manifestant.e.s, ce qui a pour conséquence de transformer ce mouvement pacifique en conflit armé. L’État islamique (EI) profite alors de cette occasion pour pénétrer sur le territoire syrien afin de s’emparer des zones où le gouvernement peine à garder le contrôle. Dans ce contexte complexe aux multiples acteurs et conflits, les Kurdes syrien.ne.s se retrouvent menacé.e.s par l’arrivée des jihadistes.

Différents groupes, aidés par la coalition internationale, décident alors de s’impliquer dans la guerre contre l’EI, dans le but de les chasser du territoire. C’est le cas notamment des Forces démocratiques syriennes (FDS) composées majoritairement de Kurdes, des Kurdes syriens des Unités de protection du peuple (YPG) ou encore des Unités de protection de la femme kurde (YPJ), composées uniquement de femmes. Ces milices, combattant en Syrie et en Irak, jouent un rôle crucial et sont souvent considérées comme « le fer de lance de la lutte contre l’EI[1]Février Renaud, « 10 cartes qui montrent que les Kurdes ont été le fer de lance de la lutte contre l’État islamique », publié le 11 octobre 2019, Nouvel Obs, disponible sur: … Continue reading ».

Ce conflit met en avant le rôle des femmes kurdes dans les rangs de groupes armés, se battant côte à côte avec les hommes, et de repenser, à partir du prisme du genre, « l’idéal féministe de non-violence[2]Bugnon Fanny, « Regards sur la violence politique des femmes », in S’émanciper par les armes ? Sur la violence politique des femmes dir. Caroline Guibet Lafaye, Alexandra Frénod, Inalco … Continue reading ». Idéal qui donne aux hommes le monopole symbolique de la violence tandis que les femmes seraient considérées comme pacifistes et trop « fragiles » pour prendre les armes, en insistant également sur le caractère exceptionnel de leur utilisation de la violence car la guerre serait réservée aux hommes. De fait, les combattantes kurdes sont un parfait exemple de l’application de la notion de la « violence politique des femmes[3]Ibid, p. 19. et définition de la violence politique : « violence au service d’un projet politique posé et d’un renversement de l’ordre social et de l’autorité politique » (Bugnon & … Continue reading » qui permet de bousculer les préjugés autour des stéréotypes sexués que nous venons d’exposer et qui considère les femmes comme des actrices de violence, au même titre que les hommes, lors des conflits armés.

Les femmes kurdes prennent les armes : un engagement loin d’être nouveau


En 2014, le combat des combattantes kurdes fait la une dans de nombreux journaux. Pourtant, leur engagement est loin d’être exceptionnel dans l’histoire kurde. L’image de la guerrière est souvent mobilisée pour les décrire et remonte au moins jusqu’aux années 1800 comme l’illustre la célèbre combattante kurde Kara Fatima Khanum, chef de guerre connue pour avoir dirigé un bataillon d’hommes pendant la guerre contre la Crimée en 1852. Déjà à cette époque, elle remettait en question la conception de la place de la femme au sein de l’armée et a ouvert la voie à d’autres militantes[4]Jaffar, Shwan. « Les Peshmergas face à Daesh : forces et faiblesses de combattants mythifiés », 2017, Maghreb – Machrek, vol. 233-234, no. 3, p. 87..

L’engagement politique important des femmes peut s’expliquer en partie par l’histoire du peuple kurde qui, à partir du XIXe siècle, voit la montée d’un mouvement indépendantiste pour s’émanciper de la centralisation de l’Empire ottoman, poussant les femmes à s’engager pour la cause nationale, que ce soit par les armes ou par d’autres canaux. Elles rejoignent différents groupes comme l’YPJ, le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ou des milices mixtes. Afin de suivre des entraînements militaires et de se former au terrain, des camps d’entraînements sont mis en place dans les années 1990 dans différents endroits comme en Irak, où se trouve une partie de la population kurde.

En 1993, le PKK compte 30 % de combattantes[5]Grojean Olivier, « Penser l’engagement et la violence des combattantes kurdes : des femmes en armes au sein d’ordres partisans singuliers », in S’émanciper par les armes ? Sur la violence … Continue reading. Si cela reste peu et beaucoup à la fois, c’est une avancée très importante non seulement pour un pays du Moyen-Orient connu pour être conservateur, mais aussi au regard de l’époque. Ainsi, en 1997, une brigade féminine des Peshmergas[6]Le terme de Peshmerga est employé pour désigner les combattants kurdes, il se traduit de la manière suivante : « celui qui va au-devant de la mort ». est créée à la faculté militaire kurde de la citadelle de Choualan. Ces endroits et ces organisations politiques sont devenus des lieux d’émancipation pour les femmes, notamment à travers les armes, qui cherchent à renverser les stéréotypes associés à la violence politique et à acquérir plus de liberté à la fois dans la sphère privée et publique. Des slogans comme « Femmes, liberté ! » sont souvent scandés dans ces organisations militaires féminines[7]Flandrin Antoine, « L’héroïsme des résistantes kurdes », publié le 4 mars 2016 à 14h04, Le Monde, disponible sur: … Continue reading.

Le projet politique porté par les Kurdes de Syrie a souvent été mis en avant pour expliquer la présence importante de femmes dans les groupes armés qui combattent, par exemple, contre l’État islamique. Il est décrit comme étant progressiste et se revendique féministe et écologique, désireux de s’extraire du système patriarcal et traditionnel[8]Grojean Olivier, op. cit. p.177..

Une mobilisation pour l’autodétermination…


L’arrivée de l’EI en Syrie marque un nouveau tournant de la représentation des femmes kurdes syriennes et irakiennes au combat. Peu médiatisé jusque-là, le rôle des combattantes était donc très peu connu, notamment en Occident. Pourtant, en 2014, on assiste à une surmédiatisation de leur mobilisation dans les médias et leur rôle occupe une place de plus en plus importante dans les discours politiques sur le conflit syrien. Cela s’explique en partie par la bataille de Kobané (Syrie) qui est devenu un symbole de la lutte des combattantes contre l’EI, lesquelles, après des mois d’affrontements, ont réussi à libérer la ville des jihadistes. Ainsi, selon France Télévision, il y a 40 % de combattantes en Syrie et environ 500 femmes kurdes d’Irak ont pris les armes pour faire reculer l’EI[9]Cogné Gaël, « Les combattantes kurdes, porte-drapeaux de la lutte contre les jihadistes », publié le 10 novembre 2014, Franceinfo, disponible sur: … Continue reading.

Leurs motivations sont diverses mais la principale reste la cause nationale. Le projet politique indépendantiste est en effet une des raisons qui poussent les femmes à se battre dans le but de participer à la libération des Kurdes et à la création d’un État qui leur est propre. Si elles ont toujours été associées à cette lutte, comme en témoigne les résistantes dans les années 1960 et 1970, c’est en 1983 que des textes associent la libération des femmes et la libération du Kurdistan, plaçant les femmes à la fois comme actrices clés de la révolution kurde et comme des égales des hommes[10]Dubuy, Mélanie. « La contribution des femmes à la revendication du peuple kurde à l’autodétermination », 2015, Civitas Europa, vol. 34, no. 1, p.98.. Ainsi, ces combattantes sont prêtes à risquer leur vie afin de réaliser leur projet politique. Toutefois, le combat pour l’autodétermination dans la guerre contre l’EI ne signifie pas une relégation au second plan du combat féministe, bien au contraire.

… et pour l’émancipation des femmes


Cette guerre représente également un moyen pour ces combattantes d’affirmer leur force et leur autorité dans le but d’améliorer la condition de la femme au Kurdistan mais aussi plus généralement au Moyen-Orient. Leur statut de femme est d’ailleurs un avantage précieux contre les jihadistes qui craignent de se faire battre par elles et qui parfois préfèrent fuir plutôt que de se faire tuer par ces dernières. « Pour eux, nous sommes des garces. Mais on leur a appris de quel bois on se chauffe. Parfois ils nous fuient, effrayés, sans s’occuper des morts et en abandonnant leurs blessés[11]Khalil Taha, « Contre l’État islamique, des combattatnes kurdes kalachnikov en main », publié le 28 octobre 2014, Courrier International, disponible sur: … Continue reading ». En effet, la croyance radicale des extrémistes veut que s’ils se font tuer par une femme, ils aillent directement en enfer et ne puissent pas être considérés comme des martyrs : « Ils ont peur de nos voix. Ils ont peur qu’on les tue. Ils veulent que la femme soit toujours l’esclave de l’homme[12]Souleiman Delil, « Pour libérer les femmes de l’État islamique, des combattantes kurdes à l’assaut de Raqa », publié le 12 novembre 2016, Tv5monde, disponible sur: … Continue reading ».

Cette croyance est considérée comme insensée par ces soldates : « Lorsque j’en faisais mes prisonniers, tout le long du trajet vers notre camp ces jihadistes regardaient par terre. Je ne sais pas si c’est parce qu’ils se sentaient humiliés du fait d’être les prisonniers d’une femme ou si c’est par pudeur religieuse. Dans les deux cas, c’est ridicule. Qu’est-ce qu’ils sont ridicules, ces hommes ![13]Courrier international, op. Cit. https://www.courrierinternational.com/article/2014/10/23/des-combattantes-kurdes-kalachnikov-en-main ».

La tragédie des femmes yézidies a également constitué un grand traumatisme pour toutes les femmes kurdes. En 2014, alors que les jihadistes s’emparent de la ville de Sinjar, située dans une région au nord-ouest de l’Irak, des milliers de femmes issues des minorités yézidies sont enlevées et réduites à l’esclavage sexuel. Considérées comme des objets, déshumanisées, elles sont victimes de violences sexuelles et deviennent en période de conflit une arme de guerre pour les djihadistes, dans le but d’affaiblir leurs ennemis. Ainsi, leurs corps sont réduits à être un « champ de bataille[14]Yaghobzaden Alfred, « Le corps des femmes yézidies comme champ de bataille », Visa pour l’image, url: … Continue reading ». Dès lors, de nombreuses femmes kurdes ont pris les armes dans l’objectif de venger ces atrocités et de les libérer. D’anciennes victimes se sont également engagées pour que plus personne ne subisse ce qu’elles ont vécu. Ce drame est devenu un des symboles forts de leur lutte féministe contre l’EI et les sociétés patriarcales, qui réduisent les femmes à leur féminité et à la domesticité. L’utilisation de la violence politique est donc mobilisée comme un moyen d’émancipation pour ces combattantes qui y voient une des clés pour montrer leur force et leur aptitude à manier les armes, alors réservées aux hommes.
Si la prise des armes est devenue un des moyens utilisés dans la lutte pour la cause nationale kurde et féministe, de nombreuses femmes sont engagées et se mobilisent à travers différents canaux comme les réseaux sociaux, la politique ou encore le journalisme. Elles luttent au risque de leur vie, à l’instar de Havrin Khalaf, ingénieure à la tête du parti Avenir de la Syrie, assassinée par des mercenaires islamistes, puisqu’elles représentent une menace à leurs yeux. Ainsi, elles sont devenues des symboles de la lutte contre l’EI.

Un combat féministe : un chemin encore long à parcourir


Les combattantes, à travers les organisations politiques et militaires, ont ainsi contribué à braquer les projecteurs sur leur combat féministe, aidées en cela par les dirigeants kurdes qui se mobilisent pour renforcer le droit des femmes. Toutefois, les traditions patriarcales restent très présentes, notamment dans les villages où vivent les kurdes, où la religion occupe une place plus importante. En effet, les filles et les femmes demeurent toujours sous le contrôle puissant des hommes et sont encore victimes des mariages arrangés et forcés, malgré le constat de certaines avancées[15]Minces Juliette, « A la rencontre des combattantes au Kurdistan », septembre 2016, Revue des deux mondes, p. 138..

D’autre part, même les femmes combattantes sont victimes de discriminations. Alors qu’elles ont également participé à la guerre contre le régime de Saddam Hussein en 1993 et dans les années 2000, elles n’ont pas pu recevoir les pensions d’anciennes combattantes, à l’inverse des hommes[16]Darmency Delphine et Desloire Constance, « Les femmes peshmergas, héroïnes trompeuses de la société kurdé », publié le 9 octobre 2014, Slate, disponible sur: … Continue reading. Une autre différence marquante est la représentation des femmes combattantes notamment dans les médias occidentaux, remettant au premier plan la question des stéréotypes associés à l’engagement des femmes dans la violence armée et participant à la « glamourisation de la guerre[17]Grojean, op. cit., p. 177. ». Des médias vont ainsi s’attarder sur la description physique des soldates et de leur façon de s’habiller.

Comme l’analyse Camille Boutron à travers l’exemple d’Asia Ramzin Antar[18]Combattante des Unités de protection de la femme lors de la guerre civile syrienne, morte au combat., décrite comme « l’Angelina Jolie des combattantes kurdes[19]Boutron, Camille, et Myriam Le Basque. « Combattantes, terroristes ou victimes ? L’engagement des femmes dans la violence armée », 2019, Les Champs de Mars, vol. 33, no. 2, p. 103. », cette représentation relègue l’engagement des femmes à ce qu’il représente pour l’ennemi. De fait, ces médias mettent de côté leur mobilisation militaire collective féministe qui est loin d’être un fait nouveau dans l’histoire de ces femmes. Ainsi, le chemin à parcourir est encore long afin de reconnaître aux femmes un statut égal aux hommes, mais ces militantes ont déjà fait les premiers pas.

Conclusion


L’exemple de ces combattantes kurdes permet de dépasser l’idée que la femme ne peut pas se battre. Elles ont été des actrices clés de la violence politique et armée depuis des décennies. Ces femmes ont participé à plusieurs conflits et ont toujours été reconnues pour leur efficacité lors des opérations militaires, comme l’illustre leur victoire à Kobané contre l’État islamique. Leur combat pour l’autodétermination du Kurdistan leur a permis d’y associer leur lutte féministe et de s’affirmer en tant que femmes et combattantes comme l’égal des hommes.

Nonobstant, les femmes restent souvent victimes du système patriarcal et traditionnel dans les régions du Moyen-Orient où elles sont présentes, les plaçant sous la domination des hommes. Le combat est loin d’être terminé, mais ces femmes sont la preuve que tout est possible. Il reste maintenant à voir si, à long terme, et plus précisément à la fin du conflit, elles seront en mesure de consolider leur position et si leur engagement n’aura pas été vain, comme cela fut souvent le cas par le passé[20]Tel que ce fut le cas après le retour du front des combattants de la Seconde guerre mondiale, les femmes ont dû reprendre leurs activités d’avant-guerre après les avoir remplacés dans … Continue reading. Leur exemple permet aussi de montrer la nécessité de repenser l’idéologie de la guerre par le prisme du genre.

Pour citer cette publication : Pauline Beyler, « Repenser le rôle de la femme en temps de guerre à travers le prisme du genre : les combattantes kurdes contre l’État islamique », 21.08.2020, Institut du Genre en Géopolitique.

Les propos de cet article n’engagent que l’autrice.

References

References
1 Février Renaud, « 10 cartes qui montrent que les Kurdes ont été le fer de lance de la lutte contre l’État islamique », publié le 11 octobre 2019, Nouvel Obs, disponible sur: https://www.nouvelobs.com/monde/20191011.OBS19670/10-cartes-qui-montrent-que-les-kurdes-ont-ete-le-fer-de-lance-contre-daech.html
2 Bugnon Fanny, « Regards sur la violence politique des femmes », in S’émanciper par les armes ? Sur la violence politique des femmes dir. Caroline Guibet Lafaye, Alexandra Frénod, Inalco Presses, 2019, p. 17.
3 Ibid, p. 19. et définition de la violence politique : « violence au service d’un projet politique posé et d’un renversement de l’ordre social et de l’autorité politique » (Bugnon & Lacroix, 2017).
4 Jaffar, Shwan. « Les Peshmergas face à Daesh : forces et faiblesses de combattants mythifiés », 2017, Maghreb – Machrek, vol. 233-234, no. 3, p. 87.
5 Grojean Olivier, « Penser l’engagement et la violence des combattantes kurdes : des femmes en armes au sein d’ordres partisans singuliers », in S’émanciper par les armes ? Sur la violence politique des femmes dir. Caroline Guibet Lafaye, Alexandra Frénod, Inalco Presses, 2019, p. 177.
6 Le terme de Peshmerga est employé pour désigner les combattants kurdes, il se traduit de la manière suivante : « celui qui va au-devant de la mort ».
7 Flandrin Antoine, « L’héroïsme des résistantes kurdes », publié le 4 mars 2016 à 14h04, Le Monde, disponible sur: https://www.lemonde.fr/televisions-radio/article/2016/03/08/l-heroisme-des-resistantes-kurdes_4878276_1655027.html
8 Grojean Olivier, op. cit. p.177.
9 Cogné Gaël, « Les combattantes kurdes, porte-drapeaux de la lutte contre les jihadistes », publié le 10 novembre 2014, Franceinfo, disponible sur: https://www.francetvinfo.fr/monde/proche-orient/offensive-jihadiste-en-irak/les-combattantes-kurdes-porte-drapeaux-de-la-lutte-contre-les-jihadistes_715085.html
10 Dubuy, Mélanie. « La contribution des femmes à la revendication du peuple kurde à l’autodétermination », 2015, Civitas Europa, vol. 34, no. 1, p.98.
11 Khalil Taha, « Contre l’État islamique, des combattatnes kurdes kalachnikov en main », publié le 28 octobre 2014, Courrier International, disponible sur: https://www.courrierinternational.com/article/2014/10/23/des-combattantes-kurdes-kalachnikov-en-main
12 Souleiman Delil, « Pour libérer les femmes de l’État islamique, des combattantes kurdes à l’assaut de Raqa », publié le 12 novembre 2016, Tv5monde, disponible sur: https://information.tv5monde.com/terriennes/pour-liberer-les-femmes-de-l-etat-islamique-des-combattantes-kurdes-l-assaut-de-raqa
13 Courrier international, op. Cit. https://www.courrierinternational.com/article/2014/10/23/des-combattantes-kurdes-kalachnikov-en-main
14 Yaghobzaden Alfred, « Le corps des femmes yézidies comme champ de bataille », Visa pour l’image, url: https://www.visapourlimage.com/festival/expositions/le-corps-des-femmes-yezidies-comme-champ-de-bataille
15 Minces Juliette, « A la rencontre des combattantes au Kurdistan », septembre 2016, Revue des deux mondes, p. 138.
16 Darmency Delphine et Desloire Constance, « Les femmes peshmergas, héroïnes trompeuses de la société kurdé », publié le 9 octobre 2014, Slate, disponible sur: http://www.slate.fr/story/92691/kurdistan-irakien-femmes-peshmergas
17 Grojean, op. cit., p. 177.
18 Combattante des Unités de protection de la femme lors de la guerre civile syrienne, morte au combat.
19 Boutron, Camille, et Myriam Le Basque. « Combattantes, terroristes ou victimes ? L’engagement des femmes dans la violence armée », 2019, Les Champs de Mars, vol. 33, no. 2, p. 103.
20 Tel que ce fut le cas après le retour du front des combattants de la Seconde guerre mondiale, les femmes ont dû reprendre leurs activités d’avant-guerre après les avoir remplacés dans certaines de leurs fonctions.