La culture du viol dans le cinéma en Europe

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La culture du viol dans le cinéma en Europe

18.09.2020

Laura Delcamp

La culture du viol, qui se définit par un ensemble de comportements qui favorisent, minimisent et normalisent le viol, est présente dans toutes les couches de la société et renforce l’idée que la femme serait la propriété de l’homme[1]Ryan Broderick, Jessica Testa, Heben Nigatu et Anais Bordages. « La culture du viol, c’est quoi ? », Buzz Feed, 29 avril 2014. [En ligne] [Consulté le 18 août 2020]. Disponible sur : … Continue reading. Au cinéma, la culture du viol est souvent représentée à travers plusieurs idées reçues : l’image de la femme faible mais séductrice, celle de l’homme viril qui soumet grâce à son charme ou son argent ou encore le « non » d’un rapport sexuel qui se transforme en « oui » quand l’homme insiste. Ces idées reçues vont rentrer dans l’imaginaire collectif du public et participer à tolérer les violences faites aux femmes. Cette série d’articles a pour objectif de démontrer la place qui est faite à la culture du viol dans le cinéma en fonction des régions du monde. Pour commencer, nous parlerons des films réalisés en Europe, où les classiques du cinéma comme les réalisations récentes, continuent à perpétuer l’idée que les femmes sont responsables du harcèlement et des violences dont elles sont victimes.

La femme, objet de désir masculin dans le cinéma

En Europe, la culture du viol au cinéma s’explique par des stéréotypes liés au genre, dont une idéalisation des relations hommes-femmes, où cette dernière serait séduite difficilement mais finirait par se laisser faire. Les auteurs de cinéma étant majoritairement des hommes, les histoires sont ainsi décrites d’un point de vue masculin. Par conséquent, comme l’explique Geneviève Sellier, historienne du cinéma, à propos des films classiques : « Ce cinéma « d’auteur » construit le plus souvent les personnages féminins comme des objets du désir masculin ou, plus rarement, des victimes à sauver, quand elles ne sont pas transformées en créatures fatales ou diaboliques, trahissant ainsi qu’elles sont d’abord le produit de l’imagination masculine et patriarcale[2]Geneviève Sellier. « Le cinéma européen : une domination masculine masquée par l’art », EHNE. [En ligne] [Consulté le 12 septembre 2020]. Disponible sur :  … Continue reading.» La femme est vue comme une tentatrice, dont le charme est tel que les hommes ont du mal à lui résister. Une fois en couple, elles ont généralement le rôle de « l’amoureuse transi » et n’existent parfois qu’à travers les yeux d’un homme[3]Sophie Benamon. « Quelle place pour les femmes dans le cinéma ? », L’Express, 21 octobre 2015. [En ligne] [Consulté le 17 août 2020]. Disponible sur :  … Continue reading. Le cinéma, milieu généralement dominé par les hommes, se base donc sur des constructions sociales, et notamment sur l’idée que l’on peut se faire de la masculinité et de la féminité[4]Matthieu Loewer. « Culture du viol/Balance ton film », Le genre & l’écran, 16 novembre 2017. [En ligne] [Consulté le 18 août 2020]. Disponible sur :  … Continue reading. Tandis que l’homme va être le héros, fort et dominant, la femme a un rôle secondaire, qui est celui de répondre aux demandes et aux désirs de ce héros[5]Les films James Bond (1962 – 2020), L’Arnacoeur (2010) de Pascal Chaumeil …. Ces clichés viennent principalement de l’éducation donnée aux garçons et aux hommes, puisqu’on leur enseigne dès le plus jeune âge qu’ils sont supérieurs et peuvent dominer autant la société que les femmes et les personnes qui les entourent.

365 jours : un film qui fait polémique en 2020

L’exemple récent du film polonais 365 jours (2020), réalisé par Barbara Bialowas et Tomasz Mandes et mis en ligne par Netflix, rappelle que la culture du viol est encore présente et tolérée en 2020. Le film raconte l’histoire d’une femme kidnappée par un mafieux sicilien, qui donne 365 jours à cette dernière pour qu’elle tombe amoureuse de lui[6]Khalil Kajehi. « Pourquoi le film « 365 DNI » de Netflix fait polémique ? », Huffpost, 16 juin 2020. [En ligne] [Consulté le 17 août 2020]. Disponible sur : … Continue reading. S’en suit une relation sadomasochiste entre les deux protagonistes, où les scènes sexuelles s’enchainent sans qu’un consentement clair soit établi de la part de la jeune femme. Ce film est problématique à de nombreux niveaux et expose les différents stéréotypes qui font parties intégrantes de la culture du viol : l’homme viril et narcissique qui peut faire plier n’importe quelle femme grâce à son charme ou encore l’idée que même si une femme refuse un rapport au départ, elle finira par aimer l’agression qu’elle a subi. Ce film est un parfait exemple de la culture du viol au sein de nos sociétés, et plus particulièrement dans le cinéma. 365 jours rappelle la série de films 50 nuances, trilogie sortie à partir de 2015 et tirée d’un roman éponyme britannique, qui décrit la relation sadomasochiste entre un homme d’affaires et une jeune étudiante[7]Hélène Coutard. « VIDEO. La bande-annonce de 50 Nuances de Grey accusée de promouvoir la culture du viol par des associations conservatrices », Huffpost, 25 juillet 2014. [En ligne] [Consulté … Continue reading. Tout comme 50 nuances de Grey, 365 jours a fait polémique à sa sortie, les scènes d’agressions sexuelles étant nombreuses et très visuelles. Pour le moment, Netflix, qui a pourtant donné de la visibilité au film et qui met régulièrement en ligne des séries ou des documentaires sur la culture du viol, comme avec Unbelievable (2019)[8]Allociné. « Unbelievable ». [En ligne] [Consulté le 17 août 2020]. Disponible sur : http://www.allocine.fr/series/ficheserie_gen_cserie=23246.html, n’a pas répondu aux critiques. Une suite de 365 jours est même en préparation pour 2021
[9]Mélanie Bonvard. « Malgré la polémique, une suite du film 365 Dni sur Netflix est confirmée », Au Féminin, 25 juin 2020. [En ligne] [Consulté le 17 août 2020]. Disponible sur : … Continue reading.

Les stéréotypes sexistes omniprésents dans les films

Dans le cinéma classique, notamment en France, comme dans le film À bout de souffle (1960) de Jean-Luc Godard, le personnage incarné par Jean-Paul Belmondo harcèle Patricia, jouée par Jean Seberg, jusqu’à ce qu’elle cède à ses avances. Comme l’explique Delphine Chedaleux, chercheuse à l’Université de Lausanne et historienne du cinéma et des médias, à propos d’À bout de souffle, « C’est un concentré du film, construit sur son désir de coucher avec elle. Or la réception critique du cinéma d’auteur, qui ne prend jamais en compte la signification sociale des films et se concentre sur l’esthétique, redouble la violence des images[10]Ibid.». Le stéréotype du harcèlement qui est vu comme de la séduction est donc largement représenté dans le cinéma, et est encore diffusé aujourd’hui dans les films plus récents. Ces images souvent construites à partir de stéréotypes genrés du rôle des femmes et des hommes dans la société ou encore des violences faites aux femmes, vont largement influencer les relations femmes-h
ommes dans les sociétés européennes. Les agressions ou le harcèlement vont être normalisés par ces films et séries, et envoie le message suivant aux hommes : ce n’est pas grave de draguer lourdement puisque les femmes aiment ça et finissent toujours par se laisser faire. Dans les pays dits latins, comme l’Espagne ou l’Italie, la figure du « macho » est très présente, à la fois critiqué mais aussi admiré (Vittorio Grassman dans Le Fanfaron (1962), par exemple). Dans les films, le macho a été de nombreuses fois incarné et a contribué à rendre tolérable l’homme jaloux et possessif, alors que dans la réalité, ces hommes participent à l’isolement social de femmes.

Les garçons notamment, et ce dès le plus jeune âge, vont ainsi grandir avec ces représentations biaisées de l’homme et de la femme, et perpétuer la culture du viol par la suite dans leur manière de se construire et d’interagir avec les femmes. Les filles sont également affectées par ces représentations, et vont notamment avoir des difficultés à dire « non » dans leurs interactions avec les garçons. Les films enseignent à ces dernières à nier le consentement et à intérioriser des comportements stéréotypés dégradants. Déconstruire ces idées est de ce fait un chemin long et difficile. Pour rappel, une étude publiée par l’Agence des droits fondamentaux de l’Union Européenne en 2014 a montré qu’une femme sur deux de plus de 15 ans a déjà été agressée physiquement dans sa vie[11]FRA. « Violence against women: en EU-wide survey », 5 mars 2014. [En ligne] [Consulté le 17 août 2020]. Disponible sur :  … Continue reading.

L’impunité des acteurs et réalisateurs impliqués dans des affaires d’agressions sexuels et des viols

La culture du viol ne s’exprime pas seulement à travers les scénarios et la manière de jouer des acteurs, mais également à travers l’impunité dont bénéficient certains hommes travaillant dans le cinéma. Gérard Depardieu, Roman Polanski, Luc Besson, Christophe Ruggia, Philippe Caubère, Bernardo Bertolluci … la liste des acteurs ou réalisateurs impliqués dans des affaires de viols ou d’agressions sexuelles est longue et depuis le mouvement #MeToo, de nombreuses actrices sont sorties du silence pour dénoncer ces violences[12]Christophe Carrière. « Harcèlement, viol … Le cinéma français sur le banc des accusés », L’Express, 11 novembre 2019. [En ligne] [Consulté le 18 août 2020]. Disponible sur : … Continue reading.

Dans le monde du cinéma, les hommes accusés de ces crimes sont rarement condamnés et les victimes n’obtiennent pas justice, ce qui renforce l’idée que les violences faites aux femmes sont encore largement tolérées et passées sous silence. De manière générale, cette impunité s’explique par un certain dysfonctionnement de la justice, car les victimes sont souvent découragées au moment de porter plainte ou alors ne sont pas crues par les autorités ou même leurs proches[13]Emilie Ton. « « En matière de viol, l’impunité reste la règle » », L’Express, 25 novembre 2018. [En ligne] [Consulté le 18 août 2020]. Disponible sur : … Continue reading. La figure de l’artiste est également vu comme « intouchable », comme l’explique Yael Mellul et Lise Bouvet dans leur livre Intouchables ? People, justice et impunité (2018)[14]Mouvement du Nid. « Intouchables ? People, justice et impunité », 19 avril 2018. [En ligne] [Consulté le 12 septembre 2020]. Disponible sur :  … Continue reading. Ces réalisateurs, acteurs ou producteurs sont adulés par le grand public, qui les pense innocents, et devraient donc pourvoir bénéficier d’un traitement spécifique du fait de leur position dans la société.

« Distinguer Polanski, c’est cracher au visage de toutes les victimes. Ça veut dire, « ce n’est pas si grave de violer des femmes » (Adèle Haenel)

La récente polémique concernant Roman Polanski et sa victoire aux Césars rappelle que les auteurs de viols peuvent être glorifiés et acclamés alors qu’ils ont été condamnés. Roman Polanski est un réalisateur franco-polonais accusé de viols sur mineur en 1977 et qui a été reconnu coupable, mais s’est enfui des États-Unis en 1978 pour échapper à la justice[15]Le Monde. « Le cinéaste Roman Polanski arrêté à Zurich », 27 septembre 2009. [En ligne] [Consulté le 18 août 2020]. Disponible sur : … Continue reading. Il est également accusé d’agressions sexuelles par onze autres femmes depuis et est recherché par Interpol[16]Franceinfo. « César 2020 : comment l’onde de choc du prix décerné à Roman Polanski secoue le cinéma français », 3 mars 2020. [En ligne] [Consulté le 18 août 2020]. Disponible sur : … Continue reading. Lors de la cérémonie des Césars 2020, le réalisateur a reçu le prix de la meilleure réalisation pour son film J’accuse, une victoire critiquée par de nombreuses personnes du monde du cinéma, mais aussi par le public[17]Franceinfo. « César 2020 : comment l’onde de choc du prix décerné à Roman Polanski secoue le cinéma français », 3 mars 2020. [En ligne] [Consulté le 18 août 2020]. Disponible sur : … Continue reading. Parmi ses défenseurs, beaucoup ont avancé l’argument de « séparer l’homme de l’artiste », en expliquant que les Césars ont pour but de juger l’œuvre et non pas l’individu lui-même.

Décerner des prix et une haute reconnaissance à une personnalité publique reconnue coupable de viols participent grandement à la culture du viol et renvoient les victimes à leur silence, comme l’avait souligné Adèle Haenel, elle-même victime d’agressions sexuelles, qui avait quitté la salle des Césars au moment de l’attribution du prix à Roman Polanski[18]Marine Turchi et Camille Polloni. « Cinéma français : la nuit du déshonneur », Mediapart, 29 février 2020. [En ligne] [Consulté le 18 août 2020]. Disponible sur : … Continue reading. Elle avait décalrait, quelques jours avant la cérémonie, que « Distinguer Polanski, c’est cracher au visage de toutes les victimes. Ça veut dire, « ce n’est pas si grave de violer des femmes »[19]Elian Peltier. « Adèle Haenel : La France a complètement raté le coche » de #MeToo », The New York Times, 25 février 2020. [En ligne] [Consulté le 18 août 2020]. Disponible sur : … Continue reading». Une déclaration qui résume ce qu’est la culture du viol aujourd’hui et montrant qu’elle continuera à se diffuser tant que les auteurs de viols ne seront pas réellement condamnés et que ce crime sera banalisé au sein des sociétés. Par ailleurs, Adèle Haenel avait expliqué que les actrices sont perçues comme des « entités dont la volonté ne pouvait pas être considérée comme une barrière[20]Propos rapportés par Rokhaya Diallo. Conférence « Le genre s’est-il imposé dans l’agenda politique international ? », Les Géopolitiques de Nantes, 2020. [En ligne] [Consulté le 26 … Continue reading » pour les hommes du cinéma.

C
onclusion

La culture du viol se diffuse donc dans tous les domaines du cinéma, que ce soit dans les films récents ou ceux considérés comme des « classiques », et bien d’autres exemples de films européens peuvent être mis en lumière : Les Chiens de Paille de Sam Peckinpah (1971), Le Dernier Tango à Paris de Bernardo Bertolucci (1972), ou plus récemment, le film français Enorme de Sophie Letourneur (2020). Aujourd’hui, ces films sont de plus en plus décriés dans les médias mais aussi par le grand public car d’une certaine manière, ils participent à la recrudescence des violences faites aux femmes : harcèlements sexuels, viols, féminicides … Les images diffusées sont très présentes dans l’imaginaire collectif, et apporter une vision plus positive et moderne des relations femmes-hommes pourrait contribuer à une forme de changement social au sein des sociétés européennes.

Le prochain article se penchera sur la culture du viol dans le cinéma américain, notamment à l’aune de l’affaire Weinstein. Les blockbusters, les films Disney ou encore les classiques du cinéma ont souvent été critiqués pour leur démonstration visuelle des agressions sexuelles ou de l’absence de consentement entre les personnages, ce qui a été d’autant plus mis en lumière durant l’affaire #MeToo.

Pour citer cet article : Laura Delcamps, « La culture du viol dans le cinéma en Europe », 18.09.2020, Institut du Genre en Géopolitique.

References

References
1 Ryan Broderick, Jessica Testa, Heben Nigatu et Anais Bordages. « La culture du viol, c’est quoi ? », Buzz Feed, 29 avril 2014. [En ligne] [Consulté le 18 août 2020]. Disponible sur : https://www.buzzfeed.com/fr/ryanhatesthis/culture-du-viol-sexisme-harcelement
2 Geneviève Sellier. « Le cinéma européen : une domination masculine masquée par l’art », EHNE. [En ligne] [Consulté le 12 septembre 2020]. Disponible sur :  https://ehne.fr/article/genre-et-europe/gagner-sa-vie-en-europe-aux-xixe-et-xxe-siecles-une-affaire-de-genre/le-cinema-europeen-une-domination-masculine-masquee-par-lart
3 Sophie Benamon. « Quelle place pour les femmes dans le cinéma ? », L’Express, 21 octobre 2015. [En ligne] [Consulté le 17 août 2020]. Disponible sur :  https://www.lexpress.fr/culture/cinema/quelle-place-pour-les-femmes-dans-le-cinema_1724264.html
4 Matthieu Loewer. « Culture du viol/Balance ton film », Le genre & l’écran, 16 novembre 2017. [En ligne] [Consulté le 18 août 2020]. Disponible sur :  http://genre-ecran.net/?Culture-du-viol-Balance-ton-film
5 Les films James Bond (1962 – 2020), L’Arnacoeur (2010) de Pascal Chaumeil …
6 Khalil Kajehi. « Pourquoi le film « 365 DNI » de Netflix fait polémique ? », Huffpost, 16 juin 2020. [En ligne] [Consulté le 17 août 2020]. Disponible sur : https://www.huffingtonpost.fr/entry/film-365-dni-netflix-polemique_fr_5ee8c32fc5b6cd6fa09c5d4b
7 Hélène Coutard. « VIDEO. La bande-annonce de 50 Nuances de Grey accusée de promouvoir la culture du viol par des associations conservatrices », Huffpost, 25 juillet 2014. [En ligne] [Consulté le 17 août 2020]. Disponible sur : https://www.huffingtonpost.fr/2014/07/25/50-nuances-de-grey-bande-annonce-culture-du-viol-parents_n_5620024.html
8 Allociné. « Unbelievable ». [En ligne] [Consulté le 17 août 2020]. Disponible sur : http://www.allocine.fr/series/ficheserie_gen_cserie=23246.html
9 Mélanie Bonvard. « Malgré la polémique, une suite du film 365 Dni sur Netflix est confirmée », Au Féminin, 25 juin 2020. [En ligne] [Consulté le 17 août 2020]. Disponible sur : https://www.aufeminin.com/tele-dvd/365-dni-une-suite-est-confirmee-sur-netflix-s4013861.html
10 Ibid.
11 FRA. « Violence against women: en EU-wide survey », 5 mars 2014. [En ligne] [Consulté le 17 août 2020]. Disponible sur :  https://fra.europa.eu/en/publication/2014/violence-against-women-eu-wide-survey-main-results-report
12 Christophe Carrière. « Harcèlement, viol … Le cinéma français sur le banc des accusés », L’Express, 11 novembre 2019. [En ligne] [Consulté le 18 août 2020]. Disponible sur : https://www.lexpress.fr/culture/cinema/harcelement-viol-le-cinema-francais-sur-le-banc-des-accuses_2106644.html
13 Emilie Ton. « « En matière de viol, l’impunité reste la règle » », L’Express, 25 novembre 2018. [En ligne] [Consulté le 18 août 2020]. Disponible sur : https://www.lexpress.fr/actualite/societe/en-matiere-de-viol-l-impunite-reste-la-regle_2049876.html
14 Mouvement du Nid. « Intouchables ? People, justice et impunité », 19 avril 2018. [En ligne] [Consulté le 12 septembre 2020]. Disponible sur :  https://mouvementdunid.org/prostitution-societe/culture/intouchables-people-justice-et-impunite/
15 Le Monde. « Le cinéaste Roman Polanski arrêté à Zurich », 27 septembre 2009. [En ligne] [Consulté le 18 août 2020]. Disponible sur : https://www.lemonde.fr/culture/article/2009/09/27/le-cineaste-roman-polanski-arrete-a-zurich_1245878_3246.html
16, 17 Franceinfo. « César 2020 : comment l’onde de choc du prix décerné à Roman Polanski secoue le cinéma français », 3 mars 2020. [En ligne] [Consulté le 18 août 2020]. Disponible sur : https://www.francetvinfo.fr/culture/cinema/cesar/cesar-2020-comment-l-onde-de-choc-du-prix-decerne-a-roman-polanski-secoue-le-cinema-francais_3850051.html
18 Marine Turchi et Camille Polloni. « Cinéma français : la nuit du déshonneur », Mediapart, 29 février 2020. [En ligne] [Consulté le 18 août 2020]. Disponible sur : https://www.mediapart.fr/journal/france/290220/cinema-francais-la-nuit-du-deshonneur?onglet=full
19 Elian Peltier. « Adèle Haenel : La France a complètement raté le coche » de #MeToo », The New York Times, 25 février 2020. [En ligne] [Consulté le 18 août 2020]. Disponible sur : https://www.nytimes.com/fr/2020/02/24/movies/adele-haenel-metoo-francais.html
20 Propos rapportés par Rokhaya Diallo. Conférence « Le genre s’est-il imposé dans l’agenda politique international ? », Les Géopolitiques de Nantes, 2020. [En ligne] [Consulté le 26 septembre 2020]. Disponible sur : https://www.youtube.com/watch?v=1ChN9FajbHs&fbclid=IwAR2FrKrGTVAqSu4T3XP8TJMw6hED2INviRPIKRKhD-v3_HUhXPhtB5oOYHk