La solidarité entre femmes dans les camps de réfugié·es au Liban comme forme d’empowerment

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La solidarité entre femmes dans les camps de réfugié·es au Liban comme forme d’empowerment

24.10.2020
Natacha Bernerd
Les femmes palestiniennes réfugiées au Liban sont victimes d’un emprisonnement représenté par le camp. Malgré cet encloisonnement, elles mettent en place des stratégies d’émancipation, notamment grâce à la solidarité qu’elles développent entre elles.
La question des réfugié·es est aujourd’hui une des plus grandes problématiques humanitaires. Les femmes et les filles en représentent plus de la moitié et sont les plus vulnérables face à l’inégalité d’accès à la nourriture et aux soins, aux mariages précoces, aux réseaux de prostitution ou encore aux violences quotidiennes. L’élément déclencheur du déplacement massif de Palestinien·nes vers les pays voisins comme le Liban est celui de la nakba (« catastrophe » en arabe) qui survient en 1948, à la suite de la Seconde Guerre mondiale et de la reconnaissance de l’État d’Israël par l’ONU. Depuis ce jour, les camps de réfugié·es se sont multipliés, et sont désormais des structures qui deviennent pérennes au Liban.
Les Palestinien·nes et l’UNRWA, un statut particulier
Les réfugié·e.s Palestinien·nes dépendent de l’UNRWA (l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient), un organe spécifique des Nations unies destiné à cette population.
L’UNRWA loue à l’État hôte un terrain mis à disposition pour les réfugié·es. Ce camp est à la base un espace éphémère qui devait être démantelé rapidement à la suite d’une politique d’intégration de l’UNRWA qui n’a jamais vu le jour. Selon cet organisme, il y a 12 camps de réfugiés au Liban. Les réfugié·es ne sont pas propriétaires des infrastructures dans le camp mais sont libres de les utiliser.
La responsabilité de l’UNRWA dans ces camps se limite à la fourniture de services et à l’administration de ses installations. L’Office ne possède pas les camps, elle ne les gère pas, ni ne les surveille. Depuis 1969, cette gestion est assurée par les Comités Populaires, qui ont peu à peu dynamisé les camps, notamment en les connectant aux infrastructures publiques (eau, électricité). Leurs membres sont nommés par les factions politiques palestiniennes. Ils fonctionnement de la même manière que des institutions municipales. L’UNRWA est le premier employeur des camps et contracte en majorité du personnel palestinien.
Les réfugié·e.s de Palestine sont les seul·es dans le monde à dépendre de cette entité. Le fait que l’UNRWA accorde à leurs descendant·e.s le statut de réfugié, contrairement à l’UNHCR (Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés), les enferme juridiquement dans ce statut et socialement dans les conditions difficiles qui en découlent, notamment puisque le retour en territoires palestiniens est impossible. Les réfugié·es de l’UNRWA renoncent à leur citoyenneté, n’ayant ni la reconnaissance, ni la protection de leur État. Ils perdent ainsi leurs droits politiques, juridiques, sécuritaires et sociaux et n’ont pas de protection internationale.
Privées de citoyenneté, de nationalité, les femmes sont emprisonnées dans le cercle vicieux de l’exil du à leur transmission de leur statut de réfugiée, et dans le camp quand elles n’ont pas les ressources pour s’installer ailleurs.
Le camp comme espace réducteur et emprisonnant
Même s’il n’est pas toujours hermétiquement clos et que les frontières sont poreuses entre certains camps et la ville, comme les camps de Chatila et de Bourj el Barajneh situés dans la banlieue sud de Beyrouth, le camp de réfugié·es est un espace replié sur lui-même. Il engendre des conditions de vie extrêmement difficiles, notamment du fait du chômage, ce qui ouvre la voie à de nombreux trafics et activités illicites.
Cet environnement est dangereux[1]Plus de détails dans cet article : Inès DAOUDI, “Gender and Security Issues in Refugee Camps”, 20.09.2020, Gender in Geopolitics Institute, https://igg-geo.org/?p=2031&lang=en pour les femmes, qui n’ont pas leur place dans l’espace public du camp : ce sont les premières victimes de violences, comme le harcèlement notamment sexuel, le viol ou encore le vol. Elles sont également victimes de violences au sein du ménage et de la famille (violences conjugales, mariages précoces). Ce sont les réceptacles de la misère du camp et de la frustration des hommes de ne pas pouvoir assurer leur rôle traditionnel de chef de famille.
Toutefois, cet emprisonnement n’empêche pas les femmes de développer des stratégies positives et proactives afin de s’émanciper. Paradoxalement, elles puisent dans le milieu traditionnel, voire conservateur, pour accéder à une forme d’empowerment et surpasser idéologiquement « l’encampement ».[2]Terme employé par Michel Agier pour désigner la situation qui enferme les réfugié·es dans le camp, comme un « hors-lieu ». Michel Agier, « l’encampement du monde », « Réfugiés … Continue reading Elles utilisent ainsi le camp comme une ressource vers l’émancipation. Le camp prend alors une double dimension : tout d’abord, il y a le camp réel, dans lequel les individus se bousculent, où l’insalubrité est frappante, la pauvreté dominante.
Ensuite, il y a le camp symbolique, celui qui est toléré, pour lequel les réfugié.e.s développent de l’affection, témoin de leur vie, de leurs rencontres et de leurs souvenirs. Le camp symbolique est porteur d’espoirs et de projets. Il « devient alors une condition nécessaire à la survie puisque pour qu’il y ait survie biologique, il doit y avoir survie sociale et psychologique »[3]Caron, Roxane, et Dominique Damant. « Survivre dans un camp de réfugiés : Entre réel et symbolique (note de recherche) ». Anthropologie et Sociétés, vol. 38, no 2, juillet 2014, p. … Continue reading. Cette attache symbolique des femmes au camp permet paradoxalement de lui donner une raison d’être. Elles s’organisent et s’encouragent mutuellement autour de différentes activités telles que l’action humanitaire, le développement d’une activité économique, la sphère familiale et à travers la transmission de l’identité palestinienne.
L’entraide par l’action humanitaire
Entre communautés différentes, telles qu’entre Syriennes et Palestiniennes, les préjugés sont forts depuis les nouveaux déplacements vers le Liban engendrés par la crise syrienne et la différence de traitement réservé aux différentes populations. Même les Palestiniennes de Syrie ne sont pas toujours bien accueillies chez les familles palestiniennes installées depuis longtemps au Liban. Cependant, les femmes, par leur condition de femmes réfugiées, sont poussées à dépasser leurs antagonismes et à s’entraider et se protéger peu importe leur origine.
L’aide humanitaire des ONG, qu’elle soit internationale mais surtout locale[4]L’aide humanitaire locale mobilise des acteurs locaux qui connaissent le contexte et qui sont plus à même de comprendre les dynamiques du camp et d’y répondre. Comme organisations locales … Continue reading, peut donc être un pilier pour cette solidarité, en créant notamment des espaces de confiance et de bienveillance entre toutes. Dans les actions humanitaires dédiées à ces femmes, il n’y a pas de jugement sur l’action des femmes les unes avec les autres même si elles sont d’origines différentes. Cette solidarité entre réfugiées passe aussi par l’enseignement et le soutien psychologique. Plusieurs réfugiées travaillent dans des ONG et animent des sessions de discussions et d’entraide[5]Fourn Léo, « Les ambiguïtés du travail humanitaire. L’exemple des réfugiés syriens au Liban », Confluences Méditerranée, 2019/4 (N° 111), p. 61-74. … Continue reading.
D’après l’UNHCR, les réfugiées occupant un emploi dans les ONG présentes dans le camp sont généralement mobilisées dans les programmes de santé, en tant qu’aides-accoucheuses traditionnelles, ou donnent des conseils en termes de santé maternelle et infantile[6]UNHCR. « Refworld | Lignes Directrices Pour La Protection Des Femmes Refugiées ». Refworld, https://www.refworld.org/docid/49997ada1d.html. par exemple. Il paraît important que les femmes participent d’elles-mêmes aux programmes qui les concernent afin d’apporter une réponse pertinente à leurs besoins, pour leur résilience et leur émancipation. Cette implication leur permet aussi de développer cette solidarité entre femmes.
L’entraide au niveau familial et amical : la solidarité entre femmes ou la sororité identitaire
L’entraide entre femmes palestiniennes reste la plus visible et peut être considérée comme le partage d’une identité commune. Cette solidarité est visible en premier lieu dans le milieu familial, comme l’aide apportée pour s’occuper et élever les enfants. Karimumuryango, auteur ayant écrit sur les camps de secours d’urgence pour les réfugiés rwandais en République Démocratique du Congo, stipule que « la famille est la force motrice morale et physique du réfugié : c’est en elle qu’il puise toute l’énergie nécessaire pour survivre et elle est simultanément l’origine et la fin de toutes ses actions et stratégies de survie. »[7]Roxane Caron, « Les stratégies de survie des Palestiniennes du camp de Bourj el Barajneh au Liban », Mémoire de fin d’études en service social sous la direction de Dominique Damant et Antonius … Continue reading [8]Karimumuryango a utilisé le concept de « stratégies de survie » et le définit comme « l’ensemble de moyens matériels et immatériels et d’actions, combinés continuellement en … Continue reading. Mais cette force est également puisée en dehors de cette sphère, à travers le soutien des amies, qui est très important. Les femmes deviennent interdépendantes car elles utilisent leurs réseaux comme une ressource pour leur survie.
Toute cette solidarité fait partie des stratégies de survie propres aux femmes, notamment en tant que réfugiées, mais surtout en tant que femmes palestiniennes exilées, délaissées des programmes d’aide et de soutien. En se soutenant, l’unité palestinienne croît, se solidifie, et surtout, perdure. En reprenant ce qui a été soulevé par Roxane Caron[9]Roxane Caron, Ibid., nous pouvons dire que c’est bien la famille et la communauté qui permettent aux femmes de faire face à l’adversité dans les camps.
Les célébrations qui y ont lieu sont des occasions pour les femmes de préparer le repas, de partager des souvenirs, des photos, de chanter, de danser, de porter la robe traditionnelle palestinienne (thobe ou abaya) ou d’exposer des broderies réalisées par leur soin.
L’identité palestinienne est donc gage de solidarité, mais plus généralement motive la survie dans le camp. En effet, la transmission de génération en génération de l’identité palestinienne, c’est à dire plus globalement sa culture, est un des rôles qui incombe aux femmes, et qui leur permet d’être fières d’être Palestiniennes. Les réfugiées se dotent donc de cette responsabilité de transmission.
La solidarité dans le développement économique
Il existe également une sororité de l’ordre de l’activité économique. Rima Hassan, fondatrice de l’Observatoire des Camps de Réfugiés nous en a fait part : « Je pense que dans toute structure dans laquelle un groupe social peut être identifié comme étant en situation de vulnérabilité, il y a forcément des usines de solidarité qui se créent. […] Oui, les femmes s’organisent pour énormément d’activités, pour à la fois la résolution des problèmes dans les camps, qui peuvent être propres à des problématiques de femmes, et la vie du camp. Il y a l’organisation de marchés informels, de ventes de produits, des femmes vont se mobiliser, vont cultiver des fruits et légumes ensemble pour les vendre. Elles sont soudées surtout autour d’activités économiques, elles vont se mobiliser pour créer de petits shops informels où elles vont travailler. »[10]Entretien avec Rima Hassan, juriste et Fondatrice de l’Observatoire des Camps de Réfugiés (O-CR). Août 2020.
Diverses formes d’émancipation par la création de petites activités ont émergé grâce à des associations et ONG comme par exemple la création d’un food truck vendant des plats palestiniens à l’intérieur du camp de Bourj-el-Barajneh employant 20 femmes du camp (entreprise Soufra) ou encore un atelier de broderie de femmes initié par Basmeh & Zeitooneh (le Shatila Studio).
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, l’émancipation naît aussi de la tradition, de l’art de la mémoire et de la transmission, notamment par le tissage de la palestinéité[11]La palestinéité est considérée comme étant l’identité palestinienne, les Palestiniennes n’ayant pas de nationalité..
L’empowerment à travers le patrimoine immatériel et culturel féminin
La Hiyake, à la lumière des récits de vie
La Hiyake est une sorte de récit narratif fictif inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Cette tradition palestinienne pratiquée par les femmes transmet des histoires de la vie quotidienne dans les sociétés du Moyen-Orient. Bien que ces narrations soient fictives, elles puisent le plus possible dans la réalité afin de dépeindre les structures sociales présentes dans la société palestinienne et les identités tiraillées qui en découlent. Les femmes sont tiraillées entre la tradition, le devoir et l’émancipation, le désir. Ces récits sont racontés entre femmes réfugiées et leur permettent de partager une vision personnelle, intime, sincère et féminine de la vie.[12]Un artisanat féminin : une identité perfomative, épisode 3. Femmes et Patrimoine de Palestine – Observatoire Patrimoine d’Orient. … Continue reading
La broderie comme identité performative
En Palestine, il y a douze régions comportant chacune leurs propres motifs, couleurs et points de broderie.
La broderie fait partie du lien intense et intime qui unit les femmes palestiniennes entre elles. Elles se retrouvent, brodent ensemble, se conseillent, bavardent et passent le temps de cette façon. De ces moments passés ensemble, les femmes créent un sentiment d’appartenance communautaire autour d’éléments traditionnels.[13]Carol Mansour, Stitching Palestine, Forward Productions, Liban, 2017, Documentaire, 78 min Paradoxalement, c’est aussi grâce à cette tradition qu’elles trouvent le moyen de s’émanciper d’un espace réducteur et encloisonnant. « Ce sentiment diffus d’appartenance et de proximité semble les lier de manière immédiate, comme si la simple expérience de la féminité fondait en elles une forme d’écho, de résonance mutuelle qui justifierait une forme de connivence ou de bienveillance ».[14]Un artisanat féminin : une identité perfomative, épisode 3. Femmes et Patrimoine de Palestine – Observatoire Patrimoine d’Orient. … Continue reading
La broderie est considérée comme un outil de résilience des femmes palestiniennes réfugiées, qui se sont émancipées grâce à l’installation de petites activités économiques autour de cette pratique. Par exemple, Inaash est une organisation qui permet aux femmes de générer un revenu grâce à la broderie traditionnelle avec la création et la vente de produits. Près de 2000 ont participé à ce projet. Aujourd’hui, l’ONG œuvre dans 5 camps et comptabilise 400 femmes partenaires.
Ce patrimoine, les femmes en sont les gardiennes. Mais il est sans cesse mis en danger par les changements présents au sein des camps, la mobilité, les conflits, l’évolution au sein des responsabilités de genre, etc. Les femmes, elles, se vouent à garder et retransmettre l’image de la Palestine authentique et rêvée.
Ainsi, autour de la culture et de la tradition se rejoint cette idée d’identité performative. En tant que femmes palestiniennes, elles s’émancipent et gagnent en confiance, mais aussi économiquement pour subvenir aux besoins de leur famille. L’héritage culturel est donc une source première dans le souhait d’émancipation. Les femmes palestiniennes souhaitent rester qui elles sont, elles savent d’où elles viennent, et utilisent cette identité afin d’acquérir un certain pouvoir sur leur société et leur vie.
Conclusion
Néanmoins, plus qu’une sororité à l’échelle communautaire, c’est une solidarité de toute la communauté internationale et une remise en question de l’allocation des fonds pour l’action humanitaire, afin de ne pas mettre de côté les Palestiniennes, qui, bien que présentes depuis très longtemps sur le territoire libanais, ont des besoins spécifiques.  Certains organes humanitaires comme l’UNRWA gagneraient également à revoir leurs politiques d’aide, puisqu’une offre de services circonscrite au camp (assistance, éducation, emploi, etc.) entretient l’encampement. De plus, les nombreux scandales de corruption de l’UNRWA, l’indifférence générale face à la structure et à la fonction même du camp qui se pérennisent, et le manque de solutions d’amélioration à long terme des conditions de vie dans cet espace, nuisent aux réfugiées. Une vision plus spécifique de l’identité palestinienne dans l’action humanitaire serait bénéfique aux réfugié·es. La situation des femmes palestiniennes réfugiées au Liban devrait être davantage interrogée pour ne pas laisser s’installer le cercle vicieux du camp, dangereux et emprisonnant, et voir s’amenuiser, encore et encore, les perspectives d’avenir des femmes.
Pour citer cet article : Natacha BERNERD, « La solidarité entre femmes dans les camps de réfugié·es au Liban comme forme d’empowerment », 24.10.2020, Institut du Genre en Géopolitique.

References

References
1 Plus de détails dans cet article : Inès DAOUDI, “Gender and Security Issues in Refugee Camps”, 20.09.2020, Gender in Geopolitics Institute, https://igg-geo.org/?p=2031&lang=en
2 Terme employé par Michel Agier pour désigner la situation qui enferme les réfugié·es dans le camp, comme un « hors-lieu ». Michel Agier, « l’encampement du monde », « Réfugiés clandestins », revue Plein droit n°90, 2011
3 Caron, Roxane, et Dominique Damant. « Survivre dans un camp de réfugiés : Entre réel et symbolique (note de recherche) ». Anthropologie et Sociétés, vol. 38, no 2, juillet 2014, p. 265‑84. DOI.org (Crossref), doi:10.7202/1026175ar.
4 L’aide humanitaire locale mobilise des acteurs locaux qui connaissent le contexte et qui sont plus à même de comprendre les dynamiques du camp et d’y répondre. Comme organisations locales présentes dans les camps dont l’approche du genre semble valoriser les femmes, nous pouvons mentionner Najdeh, Women Now, Amel, Basmeh & Zeitooneh, Inaash, etc.
5 Fourn Léo, « Les ambiguïtés du travail humanitaire. L’exemple des réfugiés syriens au Liban », Confluences Méditerranée, 2019/4 (N° 111), p. 61-74. https://www.cairn.info/revue-confluences-mediterranee-2019-4-page-61.htm
6 UNHCR. « Refworld | Lignes Directrices Pour La Protection Des Femmes Refugiées ». Refworld, https://www.refworld.org/docid/49997ada1d.html.
7 Roxane Caron, « Les stratégies de survie des Palestiniennes du camp de Bourj el Barajneh au Liban », Mémoire de fin d’études en service social sous la direction de Dominique Damant et Antonius Rachad, 2007
8 Karimumuryango a utilisé le concept de « stratégies de survie » et le définit comme « l’ensemble de moyens matériels et immatériels et d’actions, combinés continuellement en fonction du milieu et de ses contraintes, dans le but de rester vivant physiquement, moralement, économiquement et socialement, au sein de sa famille et de son groupe. »,  Pour les stratégies de survie positives, «  le réfugié et son groupe sont intimement liés et vivent en symbiose; tout en améliorant les conditions de vie de sa famille, il participe, directement ou indirectement, par ses initiatives, à l’existence de sa communauté ». Cité par Roxane Caron, Ibid.
9 Roxane Caron, Ibid.
10 Entretien avec Rima Hassan, juriste et Fondatrice de l’Observatoire des Camps de Réfugiés (O-CR). Août 2020.
11 La palestinéité est considérée comme étant l’identité palestinienne, les Palestiniennes n’ayant pas de nationalité.
12, 14 Un artisanat féminin : une identité perfomative, épisode 3. Femmes et Patrimoine de Palestine – Observatoire Patrimoine d’Orient. https://patrimoinedorient.org/index.php/2020/08/17/episode-3-un-artisanat-feminin-une-identite-performative/
13 Carol Mansour, Stitching Palestine, Forward Productions, Liban, 2017, Documentaire, 78 min