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References
↑1 | La pensée Queer questionne les identités en les décloisonnant. Elle refuse la bicatégorisation genrée et de la dualité hétéronormative féminité – masculinité. Et contribue à l’émergence de nouveaux potentiels sexuels et sociétaux. BREY. Iris. « Chapitre 4 : Queer ». Dans Sex and the series. Éditions de l’Olivier. France. 2018. Pp. 187 – 243. |
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↑2 | L’intersectionnalité est un concept sociologique utilisé pour la première fois en 1994 par la chercheuse américaine Kimberlé W. Crenshaw (1959), féministe de la Critical Race Theory (1980) et juriste. L’intersectionnalité avance que les individus endurent, simultanément et cumulativement, différents procédés de pouvoir et d’oppression (physiques et mentaux), du fait de leurs identités plurielles. Par exemple les femmes noires subissent celle du sexisme en raison de leur genre, et celle du racisme en raison de leur couleur de peau. CRENSHAW. Kimberlé Williams. « Cartographies des marges : intersectionnalité, politique de l’identité et violences contre les femmes de couleur ». Dans Cahiers du Genre. Vol. 39. N° 2. 2005. Pp. 51 – 82. |
↑3 | CONNELL. Raewyn. Masculinities. University of California Press. Berkeley. 1995. 349 pages. |
↑4 | Le double standard consiste en un « jugement différencié porté sur le même comportement ou acte quand il est le fait de personnes issues de deux groupes différents, dans le contexte d’une société hiérarchisée (patriarcale, post-coloniale …) ». SENARCLENS. Coline (de). « Le double standard : Un outil conceptuel pour les luttes sociales ». Dans CVFE. Collectif contre les violences familiales et l’exclusion. [En ligne]. Mis en ligne en septembre 2017. Consulté le 16 juin 2020. URL : https://www.cvfe.be/publications/analyses/91-le-double-standard-un-outil-conceptuel-pour-les-luttes-sociales. |
↑5 | ÉCHARD. Nicole. QUIMINAL. Catherine. HÉRITIER-AUGÉ. Françoise. « La valence différentielle des sexes au fondement de la société ? ». Dans Journal des anthropologues. N° 45. 1991. Pp. 67-78. |
↑6 | MARTINUS. Claire. « Masculinités et virilité ». Dans Genre et corps. Cours du Master interuniversitaire de spécialisation en études de genre. Université Catholique de Louvain (siège administratif). Année universitaire 2019 – 2020. |
↑7 | CONNELL. Raewyn. Masculinités. Enjeux sociaux de l’hégémonie. Traduit sous la direction de HAGÈGE. Meoïn. VUATTOUX. Arthur. Éditions Amsterdam. Paris. 2014 [1993]. P° 50. |
↑8 | Ibid. P° 47. |
↑9 | « Connell (Raewyn), Masculinités. Enjeux sociaux de l’hégémonie, Paris, Éditions Amsterdam, 2014, 288 p., avec une postface d’Éric Fassin. Édition établie par Meoïn Hagège et Arthur Vuattoux, traduction partielle par C. Richard, C. Garrot, F. Voros, M. Duval et M. Cervulle de Masculinities, Berkeley, University of California Press, 2005 [1995]. ». Dans Politix. Vol. 109. N° 1. 2015. Pp. 170 – 172. |
↑10 | MORALDO. Delphine. « Raewyn Connell, Masculinités. Enjeux sociaux de l’hégémonie ». Dans Lectures. [En ligne]. Mis en ligne le 11 juin 2014. Consulté le 16 juin 2020. URL : http://journals.openedition.org/lectures/13753. |
↑11 | Généralement des individus qui sont eux-mêmes dominés socialement, et qui perpétuent les diktats de la masculinité hégémonique sans y avoir d’intérêt direct. |
↑12 | GUIONNET. Christine. NEVEU. Erik. Féminins – masculins : sociologie du genre. Armand Colin. Coll. « Série Sociologie ». Paris. 2004. 430 pages. |
↑13 | MARTINUS. Claire. Op. cit. |
↑14 | Le terme « face » se réfère ici à l’interactionnisme symbolique et plus spécifiquement à la théorie du maintien de la face de Goffman. |
↑15 | Le concept de carno-phallogocentrisme de Jacques Derrida peut se comprendre, de façon résumée, comme une logique de domination masculine qui se fonderait sur l’association intersectionnelle du carnivorisme, du phallocentrisme et du logocentrisme (rationalité). Autrement expliqué, le sujet « incontestable » est carnivore car ayant maîtrisé, « dévoré », la nature et ses pulsions animales intrinsèques ; masculin, parce qu’il est parvenu à contenir ses instincts primitifs contrairement aux femmes qui n’ont pas réussi à domestiquer leurs naturalités ; rationnel, car il est de ce fait muni d’une qualité prééminente qui le place au-dessus des autres êtres. DERRIDA. Jacques. L’animal que donc je suis. Galilée. Paris. 2006. 218 pages. |
↑16, ↑22 | MARTINUS. Claire. Op. Cit. |
↑17 | Par exemple ses ouvrages Le nouveau paradigme : pour comprendre le monde d’aujourd’hui (Fayard, Paris, 2005) et Le monde des femmes (Fayard, Paris, 2006). |
↑18 | DUPUIS-DÉRI. Francis. « Le discours de la « crise de la masculinité » comme refus de l’égalité entre les sexes : histoire d’une rhétorique antiféministe ». Dans Recherches féministes. Vol. 25. N° 1. 2012. P° 90. |
↑19 | Dans son livre La crise de la masculinité. Autopsie d’un mythe tenace (2019), le politologue Francis Dupuis-Déri, d’après le compte rendu de Tristan Boursier, déconstruit le discours d’une identité masculine menacée par les revendications des féministes. En vérité, il démontre, à partir de travaux en études féministes et de ses propres recherches sur l’antiféminisme, que les hommes « ne sont pas en crise, [mais qu’] ils font des crises ». Que cette « soi-disant crise de la masculinité », qui correspond davantage à un sentiment subjectif qu’à une réalité empirique, sert de prétexte politique et misogyne pour « légitimer les rapports de pouvoir en faveur des hommes en construisant le féminin comme une menace pour la masculinité ». BOURSIER. Tristan. « Francis Dupuis-Déri, La crise de la masculinité. Autopsie d’un mythe tenace ». Dans Lectures. [En ligne]. Mis en ligne le 24 février 2019. Consulté le 19 juin 2020. URL : http://journals.openedition.org/lectures/31663. |
↑20 | DUPUIS-DÉRI. Francis. P° 93. |
↑21 | Ibid. |
↑23 | COURCOUX. Charles-Antoine. Des machines et des hommes. Masculinité hégémonique et modernité technologique dans le cinéma américain contemporain. Thèse. Université de Zurich. Zurich. 2011. 473 pages. |
↑24 | Loc. cit. P° 425. |
↑25 | Cf. l’ouvrage Sex and the series d’Iris Brey (Editions de l’Olivier. France. 2018. 261 pages. |
↑26 | Luca Guadagnino, Call Me by Your Name; Frenesy Film Company, 2017. |
↑27 | Gilles Lellouche, Le Grand Bain, Chi-Fou-Mi Productions, 2018. |
↑28 | « Sexisme : la marque Gillette attaque la « masculinité toxique » dans une vidéo, et ça ne plaît pas à tout le monde ». Dans LeSoir.be. [En ligne]. Mis en ligne le 15 janvier 2019. Consulté le 22 novembre 2020. URL : https://www.lesoir.be/200724/article/2019-01-15/sexisme-la-marque-gillette-attaque-la-masculinite-toxique-dans-une-video-et-ca. |
↑29 | GAZALÉ. Olivia Le mythe de la virilité. Un piège pour les deux sexes. Éditions Robert Laffont. Paris. 2017. 528 pages. |
↑30 | TUAILLON. Victoire. Les couilles sur la table. Binge Audio Éditions. 2019. 255 pages. |
↑31 | Un féminisme popularisé qui se base sur le potentiel de séduction de traits culturels, partagés et communs, et sur la mise en avant de stars comme facteurs d’adhésion et de réception (le sexy, le glamour, la mode, les icônes … ). Dans un mémoire réalisé en 2017, la chercheuse Ann-Julie Durocher souligne la portée et l’influence des contenus médiatiques (messages, tweets, photos, vidéos, etc.), produits par des figures populaires (comme les chanteuses Beyoncé et Taylor Swift, l’actrice Emma Watson, etc.). Un féminisme qui par l’intermédiaire de ces vedettes bénéficie d’une visibilité élargie, rendant « tendance » et bankable l’approche féministe. Une capacité d’attraction et d’expansion (impérialiste), qui pourrait, indépendamment de ces artistes et de leurs convictions personnelles, quelque part s’apparenter à du féminisme washing. Une stratégie de marketing et de communication opportuniste qui se sert de l’étiquette féministe, afin de « blanchir », de « légitimer », « de rendre respectable et éthique » des actes ou actions qui ne le seraient pas forcément. DUROCHER. Ann-Julie. Les célébrités et le renouveau du féminisme : une analyse des discours médiatiques. Mémoire. Université du Québec. Trois-Rivières. 2017. 136 pages. |
↑32 | MASSOCA. Fabrizio. « « The Man » : le nouveau clip de Taylor Swift est une bombe féministe ». Dans L’Officiel.be. [En ligne]. Mis en ligne le 2 février 2020. Consulté le 16 juin 2020. URL : https://www.lofficiel.be/art-culture/the-man-le-nouveau-clip-de-taylor-swift-est-une-bombe-feministe. |
↑33 | MULVEY. Laura. « Visual Pleasure and Narrative Cinema ». Dans Visual and Other Pleasures. Language, Discourse. Society. Palgrave Macmillan. London. 1989. Pp. 14 – 15. |
↑34 | La performativité du genre est notamment conceptualisée par Judith Butler, une philosophe et théoricienne queer. Cette dernière avance, de manière schématique, que l’être humain ne naît pas avec un genre fixe naturel. Il ne l’acquiert pas non plus via le processus de socialisation. Mais que son genre s’accomplit et s’intériorise progressivement au travers de normes et contraintes qui lui sont répétées. JAMI. Irène. « Judith Butler, théoricienne du genre ». Dans Cahiers du Genre. Vol. 44. N° 1. 2008. Pp. 205-228. |
↑35 | Par exemple, et pour ne citer qu’eux, C’est quoi la masculinité toxique ? par le journal féminin Cosmopolitan, Masculinité toxique : éduque-t-on nos fils à mourir par suicide? menée par le magazine en ligne Slate (2018) ou encore une série d’articles rédigée par les Grenades lors de l’été 2020 traitant de la déconstruction des masculinités toxiques. |
↑36 | « Multivariate analysis showed that alexithymia was associated with male gender, advanced age, low educational level, and low socioeconomic status. As to the three factors of the TAS-20, men scored higher in factors 2 (difficulty in describing feelings) and 3 (externally oriented thinking), but there was no gender difference in factor 1 (difficulty in identifying feelings) ». Jouko K. Salminen, Simo Saarijärvi, Erkki Äärelä, Tuula Toikka, Jussi Kauhanen. « Prevalence of alexithymia and its association with sociodemographic variables in the general population of finland ». Dans Journal of Psychosomatic Research. Volume 46. Issue 1. 1999. Pages 75-82. |
↑37 | VITO. Christopher. ADMIRE. Amanda. HUGUES. Elizabeth. « Masculinity, aggrieved entitlement, and violence : considering the Isla Vista mass shooting ». Dans NORMA, International Journal for Masculinity Studies. [En ligne]. Mis en ligne en 2017. URL : file:///C:/Users/Hello/Downloads/MasculinityaggrievedentitlementandviolenceconsideringtheIslaVistamassshooting.pdf. |
↑38 | « Qu’est-ce qu’un « incel », dont se revendique Alek Minassian, l’auteur de l’attaque à Toronto? ». Dans LaLibre.be. [En ligne]. Mis en ligne le 25 avril 2018. Consulté le 15 novembre 2020. URL : https://www.lalibre.be/international/qu-est-ce-qu-un-incel-dont-se-revendique-alek-minassian-l-auteur-de-l-attaque-a-toronto-5ae0641acd70af2d3b815152. |