La révolution tunisienne sous le prisme du genre : 10 ans après, quel constat, quelles perspectives pour les femmes?

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La révolution tunisienne sous le prisme du genre : 10 ans après, quel constat, quelles perspectives pour les femmes?

06.04.2021 

Mathilde Morel 

En ce début d’année 2021, la révolution tunisienne célèbre ses dix ans. Toutefois, le rôle des femmes pendant cet événement reste encore à être étudié. Tandis que les médias étaient cristallisés sur la position centrale de la jeunesse tunisienne et ses revendications révolutionnaires, une analyse du printemps arabe tunisien en termes de dynamiques de genre y souligne le poids déterminant des femmes et de leurs revendications. Envisager la révolution sous le prisme du genre amène également à questionner ce qu’il demeure aujourd’hui de ces revendications. Onu Femmes insistait en août 2018 sur le tournant historique que prenait la Tunisie, avec 47% de femmes élues au sein des gouvernements locaux[1]ONU Femmes. «  Tournant historique en Tunisie : 47 pour cent de femmes élues au sein des gouvernements locaux », 27 août 2018. Disponible sur : … Continue reading. Il est donc nécessaire de comprendre la place de la femme au sein de la révolution tunisienne pour en appréhender toutes les dimensions. Cet article se propose d’expliquer, à travers l’analyse de la démarche proactive des femmes durant la révolution, les obstacles auxquels ont dû se confronter les Tunisiennes avant de pouvoir célébrer l’inscription de leur égalité avec les hommes dans la nouvelle Constitution de 2014, avant de souligner les différentes conséquences qu’a eu cette révolution sur leur quotidien.

La condition de la femme tunisienne déterminée par le système juridique

Le Code du Statut Personnel est un ensemble de lois proclamées par décret à l’indépendance de la Tunisie, en 1956. Elles visent alors à promouvoir l’égalité entre les Tunisien.ne.s. Ce code a souvent été considéré comme unique au sein du monde arabe et musulman[2]Tobich, Faïza. “Chapitre II. Le code du statut personnel tunisien : Le choix de l’ambivalence normative”. Les statuts personnels dans les pays arabes : De l’éclatement à l’harmonisation. … Continue reading. Dès août 1956, Habib Bourguiba, président du Conseil présente le projet du Code du Statut Personnel, rendu public trois jours plus tard. Il s’agit du premier projet de « l’émancipation » sociale, juridique et culturelle pour l’intérêt de la nation[3]Tobich, Faïza. “Chapitre II. Le code du statut personnel tunisien : Le choix de l’ambivalence normative”. Les statuts personnels dans les pays arabes : De l’éclatement à l’harmonisation. … Continue reading.

Cette série de lois transforme profondément le statut législatif de la femme tunisienne. La polygamie est déclarée illégale, tout comme la répudiation unilatérale du mariage et la contrainte matrimoniale. Concrètement, cela signifie que le président tunisien accorde une place importante à la législation et, ce, directement dans l’enceinte familiale. Cependant, la société tunisienne des années 1960 est imprégnée de valeurs religieuses conservatrices. Pour pouvoir appréhender les diverses violences à l’égard des femmes dans le contexte de la Tunisie contemporaine, depuis l’indépendance du pays, il faut comprendre le paradoxe entre d’une part, la prégnance du modèle patriarcal, réinterprété et réactualisé aussi bien dans la nouvelle famille conjugale que dans les structures modernes du politique et de l’économique ; et d’autre part, la conquête par les Tunisiennes d’une nouvelle place sociale et de nouveaux droits politiques, économiques, sociaux et culturels.

L’ambiguïté du Code du Statut Personnel et ses avancées profondes réside dans cet ensemble de paramètres contrastés. Le droit de la famille en Tunisie -que condense le Code du statut personnel (CSP) sans en couvrir entièrement le champ- a connu, au cours de ses soixante ans d’existence, diverses modifications qui ont entériné ses antagonismes actuels : la tension permanente entre esprit de conservation et esprit de changement d’une famille conjugale reconfigurée sur le principe patriarcal, le mari demeurant encore de nos jours le chef de famille et l’épouse sa « seconde ».

La mise en place de cet édifice par Habib Bourguiba fait de la religion et des traditions du pays l’arrière-plan de ses discours puisque « [a]u-delà du système juridique, la position de la femme tunisienne est également régie par la religion[4]Ibid ». De plus, il souligne par exemple « qu’à l’égard des maris, les tunisiennes ne doivent pas faire preuve d’une indépendance excessive[5]Ibid ». Le CSP a remodelé la famille traditionnelle (patriarcale, endogame, polygame et patrilinéaire) en la propulsant dans le modèle de la famille conjugale, relationnelle, individualiste[6]Lilia BEN SALEM, Famille et changements sociaux en Tunisie, Tunis, Centre de publication universitaire, 2009.. Le CSP procède donc à des ajustements étatiques du milieu domestique réalisés au moyen de quelques modifications ciblées: la reconnaissance du « libre » choix du conjoint, la règlementation de l’état civil (1957) et la refonte des règles de dévolution de l’héritage au profit de la ou des filles uniques.

Les nouveaux droits des femmes sont le produit d’un volontarisme étatique d’accélération du processus d’égalité entre les sexes. Ils participent d’un « féminisme d’Etat » qui s’est exprimé aux premières années de l’indépendance sous l’action tutélaire d’un chef d’Etat, le président Habib Bourguiba, et s’est poursuivi, par la suite, comme une doctrine et une politique du pouvoir d’Etat et de son appareil. De fait, si les dits droits des femmes ont permis efficacement de « corriger » les excès du modèle patriarcal de la ségrégation sexuelle, de lutter contre la relégation des femmes et leur confinement social, ils ne se sont jamais posés comme les droits de l’égalité entre les femmes et les hommes. Car le « féminisme d’Etat », loin d’être une forme de féminisme, s’apparente plutôt à un étatisme tutélaire. L’originalité du Code du Statut Personnel ne suffit donc pas à achever cette vague de mesures de « féminisme d’État[7]Ibid ».

En 1985 la Tunisie signe la convention onusienne sur l’élimination de toute forme de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW), mais la situation des femmes tunisiennes début 2011 n’avait pas beaucoup évolué depuis. Elles restaient particulièrement touchées par la précarité économique et certains articles de la CEDAW restent non-ratifiés, à l’instar de ceux concernant la transmission de la nationalité et le choix du lieu de résidence.

Lorsqu’en mars 2008, le gouvernement tunisien de Ben Ali annonce son adhésion au protocole additionnel de la Convention sur l’élimination de toute forme de discrimination envers les femmes, la présidente de l’Association Tunisienne des Femmes Démocrates, Khadjia Chérif qualifie ce processus de « positif mais encore insuffisant[8]« La Tunisie va adhérer au protocole additionnel de la convention de l’ONU », Agence France Presse,‎ 8 mars 2008.». En parallèle de cette déclaration se tient la Journée internationale des Droits des Femmes et Khadjia Chérif assure qu’elle continuera de « militer pour la levée des réserves qui vident de leur sens la convention[9]Hejer Charf, H. C. (2019, 1 avril). Khadija Chérif et l’égalité dans l’héritage en Tunisie. Entretien. Mediapart. … Continue reading». Trois ans après, et alors que le gouvernement de transition de Tunisie prés
ente un projet de loi visant à mettre fin à ces réserves, le mouvement Ennahdha, un mouvement politique islamiste conservateur, arrive au pouvoir et rebat les cartes pour les femmes au sein de la société tunisienne.

Le rôle des femmes tunisiennes dans la révolution de 2011

 

À la veille de la révolution de 2011, la voix des femmes occupe une place centrale au sein des revendications tunisiennes. Elles sont, avec la jeunesse et les artistes, parmi l’une des catégories de la population les plus créatives et les plus fidèles à l’esprit de la révolution[10]Kilani, Mondher. « Femmes, Révolution et nouveau gouvernement des corps en Tunisie. » Anthropologie et Sociétés, volume 42, numéro 1, 2018, p. 57–80. Disponible sur : … Continue reading. Au lendemain de la chute de Ben Ali, l’Association Tunisienne des Femmes Démocrates va jouer un rôle important au sein de la lutte démocratique et pour l’égalité femmes-hommes. Très vite, les associations, majoritairement composées de femmes, qui étaient souvent surveillées, censurées voire interdites, éclosent à nouveau pendant la révolution et s’organisent afin de porter des revendications fortes telles que l’accès au pouvoir pour les femmes, leur place dans les hautes instances contre les violations des droits des femmes ainsi que la séparation du religieux et du politique.

On peut à ce sujet citer l’exemple de l’association Égalité et Parité, qui est impliquée dans la lutte pour une parité obligatoire au sein des élu.e.s, tant au sein de l’Assemblée nationale que sur les listes électorales. Il est également à noter l’importante part féminine au sein de la Haute Instance pour la réalisation des objectifs de la Révolution : elles représentent 23,2% et constituent par ailleurs la moitié des membres de la Commission nationale d’investigation sur les dépassements et les violations durant la Révolution[11]Inès Chaalala, Thouraya Hammami Bekri, Tunisie : Le rôle des femmes dans la construction démocratique, 27 février 2018, Ritimo, url : … Continue reading.

En parallèle des associations féministes porteuses de valeurs démocratiques, la période est marquée par un retour des associations de femmes à l’idéologie islamiste et conservatrice revendiquant des droits tels que le port du niqab, interdit sous Ben Ali et un modèle où la femme occupe un poids prépondérant au sein de la famille en tant qu’épouse et mère, etc. Les rapports de genre sont donc au cœur de la révolution tunisienne.

Après la révolution, quid des femmes, de leurs avancées ?

Au-delà des revendications, les femmes tunisiennes obtiennent certaines victoires relatives à leur statut. Aux côtés de l’association Égalité et Parité, quatre associations féministes importantes en Tunisie s’avancent et fonde l’Union des Femmes Libres Tunisie[12]Kréfa, Abir. « Les rapports de genre au cœur de la révolution », Pouvoirs, vol. 156, no. 1, 2016, pp. 119-136. Disponible sur : … Continue reading.

Cette coalition accentue les revendications et la défense de l’identité arabo-musulmane citées précédemment. À la suite de la révolution et en se battant pour le droit à la rédaction de la nouvelle Constitution, cette coalition participe également à la dénonciation de toute forme de tutelle ou d’exploitation politique de la femme. Les propos de Thouraya Chtiba Chebbi, présidente de l’association Haouwa (Eve) vont en ce sens : « la femme doit assurer un rôle efficient sur la scène politique et ne plus se limiter à une présence de forme[13]Propos tenus par Thouraya Chtiba Chebbi pour l’agence Tunis Afrique Presse en septembre 2011.».

Les élections électorales qui se sont tenues en octobre 2011 en Tunisie, sont, à ce titre, particulièrement intéressantes. En effet, 47% des candidat.e.s sont des femmes, soit 5 502 candidates. Elles ne constituent toutefois que 7% des têtes de liste électorale[14]ONU Femmes. «  Tournant historique en Tunisie : 47 pour cent de femmes élues au sein des gouvernements locaux », 27 août 2018. Disponible sur : … Continue reading. En 2014, ce taux passe à 12%. Les femmes élues ne sont que 27 % en 2011 au sein de l’Assemblée nationale constituante et 31 % des parlementaires élues en 2014 au sein de l’Assemblée des représentants du peuple. Elles resteront très peu représentées dans les gouvernements tunisiens qui se succèdent durant toute la période transitionnelle. Les progrès en termes de participation politique des femmes à la suite de la Révolution tunisienne sont nets. Les Tunisiennes ont réussi à porter – aux côtés de la jeunesse – des revendications fortes menées à terme et à s’unir face à la possible censure de leurs associations et mouvements. En 2014, les Tunisiennes représentant un tiers des députés élus au Parlement, avaient réussi à réellement investir le champ politique, une de leurs revendications majeures menée par ces dernières lors de la révolution tunisienne.

Cependant, depuis 2014, leurs progrès tendent à s’effacer : on compte 22% de députées élues en 2019. Yosra Frawes, présidente de l’association tunisienne des femmes démocrates, explique que la présence des femmes en recul est due à la volonté des partis politiques d’être vertueux au lendemain de la Constitution. Aujourd’hui, selon elle, cette parité inscrite dans la Constitution ne représente plus un enjeu majeur[15]Propos tenus par Yosra Frawes dans un entretien pour le journal La Croix en octobre 2019.. Tout juste 15 % des 1 500 listes pour les législatives avaient une femme à leur tête. Ainsi, et malgré la nouvelle loi électorale qui encourage la parité pour laquelle les femmes ont lutté, leur représentativité dans la vie politique tunisienne demeure bien en dehors de leurs espérances.

Un principe porté par le parti Ennahdha dans le débat public insiste sur la complémentarité plutôt que l’égalité entre les femmes et les hommes[16]Kilani, Mondher. « Femmes, Révolution et nouveau gouvernement des corps en Tunisie. » Anthropologie et Sociétés, volume 42, numéro 1, 2018, p. 57–80. Disponible sur : … Continue reading. Dans l’article 28 de son projet de Constitution, à la suite de la chute du régime de Ben Ali, ce parti demande à l’État de « protéger les acquis de la femme en la considérant comme complémentaire et associée de l’homme ». À la suite et en opposition à cette vision, les associations membres de la coalition Union des Femmes Libres Tunisie dénoncent une « représentation de la femme faite essentiellement de sa fonction reproductive[17]Ibid». Rached Ghannouchi, penseur islamiste proche du parti Ennahdha, est notamment vivement critiqué pour son opinion selon laquelle « la fonction sexuelle est une chose fondamentale pour la femme alors qu’elle est contingente pour l’homme[18]Ibid ».

Le projet constitutionnel du parti Ennahdha est ainsi la clé de voute du système de complémentarité défendu par ce parti. Il entre en pleine opposition avec les valeurs d’émancipation défendues par les femmes se battant pour une avancée de leur statut, et non pour un retour au conservatisme et à l’essentialisation de leur corps de femme.

In fine, la rédaction de ces nombreux articles proposés par le parti Ennahdha visaient à un refus si ce n’est un recul quant au statut des femmes. Malgré la proximité d’Ennahda avec l’ancien régime, la nouve
lle Constitution n’a pas jugé ce projet de Constitution pertinent, il a donc été avorté. Le projet voyait, par exemple et à travers l’article 24, l’aménagement d’un temps de travail spécifique aux mères de famille ou encore l’encouragement du mariage et de la famille dans l’article 37.

Malgré les 40% des voix du parti conservateur et sa représentation féminine la plus importante au sein de l’échiquier politique, c’est bel et bien « l’égalité » et non la « complémentarité » qui a été votée dans la nouvelle Constitution tunisienne de 2014: « Les citoyens et les citoyennes, sont égaux en droits et devoirs. Ils sont égaux devant la loi sans discrimination aucune » (art. 21). Cette évolution s’est accompagnée d’autres dispositions telles que la protection des droits acquis de la femme et leur amélioration, la promotion de l’égalité des chances et de la parité entre les deux sexes dans les conseils élus, ainsi que l’éradication de la violence contre la femme (art. 46).

La situation des femmes en Tunisie, dix ans après la révolution, semble de nouveau être mise à mal par Kaïs Saïed, le nouveau président de la Tunisie depuis 2019. Le 13 août dernier, à l’occasion de l’anniversaire de la promulgation du Code du Statut Personnel, il n’a pas hésité à revenir sur la question de l’héritage pour les femmes tunisiennes, un sujet animant les débats depuis des années et une revendication forte dans la lutte contre l’inégalité juridique entre les hommes et les femmes.

Bon nombre de Tunisiennes reconnaissent que des textes importants ont été adoptés tels que l’abolition de la circulaire interdisant aux femmes de se marier avec un étranger, la possibilité pour elles de voyager avec leurs enfants sans l’autorisation du père et la loi contre les violences faites aux femmes, même si elle reste encore largement à appliquer. Et si les combats des femmes tunisiennes ont été divers et nombreux, notamment pour rehausser l’âge de la maturité sexuelle de 13 à 16 ans, la non inscription du viol conjugal dans la loi apparaît comme un échec. Certains droits sont en régression comme ceux des femmes diplômées. Les femmes diplômées du supérieur sont deux fois plus touchées par le chômage que les hommes, les taux passant de 22,6 % à 45,3 % ; les proportions sont assez proches si l’on s’intéresse à l’ensemble des chômeur.se.s : 13,9 % et 23,3 %. Ces chiffres venant des bureaux d’emplois, sous-estiment largement la population au chômage, plus précisément dans les régions rurales qui sont dépourvues de tels bureaux. Si les femmes ont, à Sidi Bouzid, Kasserine, etc., massivement pris part aux mouvements sociaux et que ces villes ont connu respectivement en 2008 et 2011 une journée au cours de laquelle la quasi-totalité des femmes sont descendues dans les rues, leurs préoccupations relèvent du quotidien et leurs revendications sont matérielles. Les femmes rurales demeurent le plus souvent « à distance des organisations politiques, syndicales ou associatives[19]Élie Octave Bousquet, Transformation capitaliste de l’espace rural des hautes steppes : une variable des mouvements révolutionnaires en Tunisie ?, mémoire de master, ehess, 2015.».

Conclusion

En Tunisie, le Code du Statut Personnel (CSP) érigé par Habib Bourguiba, président de la nation de 1957 à 1987, donne le ton à une première vague de libéralisation des droits des femmes et est, dans un premier temps, congratulé par les Tunisien.ne.s et les médias étrangers. Cet ensemble de textes modifie le statut législatif de la femme en lui accordant de nouveaux droits mais est, a posteriori, considéré comme un ensemble de textes résidant majoritairement dans une optique de « féminisme d’Etat », un usage des nouveaux textes bien loin d’une véritable égalité femmes-hommes.

La révolution tunisienne – et plus particulièrement la fuite du dictateur Ben Ali – vient ancrer la position féminine dans une démarche proactive de lutte pour la démocratie et pour une avancée des droits. Aux côtés d’une union d’associations féministes, les femmes parviennent à se forger une place dans la sphère politique et atteignent un tiers des députés tunisiens en 2014 après la nouvelle Constitution à laquelle elles ont largement participé.

La réalité reste toutefois à nuancer, malgré des avancées concrètes pour le statut et les droits des femmes ainsi que leur participation politique. Elles ont su faire progresser leur intégration à la société en faisant entendre leurs revendications populaires toutefois cela n’a pas empêché un certain recul de ces progrès, comme dans la sphère politique où l’on observe une baisse des femmes dans les postes à responsabilité ou encore la question de l’héritage que l’actuel président n’a pas hésité à remettre en question.

Bibliographie :

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  • Limam-Tnani, Najet. « Les femmes dans la révolution tunisienne : corps, sexualité et islam en question », Chimères, vol. 92, no. 2, 2017, pp. 209-220. Disponible sur : https://www-cairn-info.scd-rproxy.u-strasbg.fr/revue-chimeres-2017-2-page-209.htm?contenu=resume
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  • Kréfa, Abir. « Les rapports de genre au cœur de la révolution », Pouvoirs, vol. 156, no. 1, 2016, pp. 119-136. Disponible sur : https://www-cairn-info.scd-rproxy.u-strasbg.fr/revue-pouvoirs-2016-1-page-119.htm
  • Mahfoudh, Dorra, et Amel Mahfoudh. « Mobilisations des femmes et mouvement féministe en Tunisie », Nouvelles Questions Féministes, vol. vol. 33, no. 2, 2014, pp. 14-33. Disponible sur : https://www-cairn-info.scd-rproxy.u-strasbg.fr/revue-nouvelles-questions-feministes-2014-2-page-14.html
  • Tobich, Faï “Chapitre II. Le code du statut personnel tunisien : Le choix de l’ambivalence normative”. Les statuts personnels dans les pays arabes : De l’éclatement à l’harmonisation. By Tobich. Presses universitaires d’Aix-Marseille, 2008. (pp. 89-126) Disponible sur : http://books.openedition.org/puam/1012
  • ONU Femmes. «  Tournant historique en Tunisie : 47 pour cent de femmes élues au sein des gouvernements locaux », 27 août 2018. Disponible sur : https://www.unwomen.org/fr/news/stories/2018/8/feature-tunisian-women-in-local-elections

Pour citer cet article : Mathilde MOREL, « La révolution tunisienne sous le prisme du genre ; 10 ans après ,quel constat, quelles perspectives pour les femmes? », 06.04.2021, Institut du Genre en Géopolitique.

References

References
1, 14 ONU Femmes. «  Tournant historique en Tunisie : 47 pour cent de femmes élues au sein des gouvernements locaux », 27 août 2018. Disponible sur : https://www.unwomen.org/fr/news/stories/2018/8/feature-tunisian-women-in-local-elections
2, 3 Tobich, Faïza. “Chapitre II. Le code du statut personnel tunisien : Le choix de l’ambivalence normative”. Les statuts personnels dans les pays arabes : De l’éclatement à l’harmonisation. By Tobich. Presses universitaires d’Aix-Marseille, 2008. (pp. 89-126) Disponible sur : http://books.openedition.org/puam/1012
4, 5, 7, 17, 18 Ibid
6 Lilia BEN SALEM, Famille et changements sociaux en Tunisie, Tunis, Centre de publication universitaire, 2009.
8 « La Tunisie va adhérer au protocole additionnel de la convention de l’ONU », Agence France Presse,‎ 8 mars 2008.
9 Hejer Charf, H. C. (2019, 1 avril). Khadija Chérif et l’égalité dans l’héritage en Tunisie. Entretien. Mediapart. https://blogs.mediapart.fr/hejer-charf/blog/010419/khadija-cherif-et-l-egalite-dans-l-heritage-en-tunisie-entretien
10 Kilani, Mondher. « Femmes, Révolution et nouveau gouvernement des corps en Tunisie. » Anthropologie et Sociétés, volume 42, numéro 1, 2018, p. 57–80. Disponible sur : https://doi.org/10.7202/1045124ar
11 Inès Chaalala, Thouraya Hammami Bekri, Tunisie : Le rôle des femmes dans la construction démocratique, 27 février 2018, Ritimo, url : https://www.ritimo.org/Tunisie-Le-role-des-femmes-dans-la-construction-democratique
12 Kréfa, Abir. « Les rapports de genre au cœur de la révolution », Pouvoirs, vol. 156, no. 1, 2016, pp. 119-136. Disponible sur : https://www-cairn-info.scd-rproxy.u-strasbg.fr/revue-pouvoirs-2016-1-page-119.html
13 Propos tenus par Thouraya Chtiba Chebbi pour l’agence Tunis Afrique Presse en septembre 2011.
15 Propos tenus par Yosra Frawes dans un entretien pour le journal La Croix en octobre 2019.
16 Kilani, Mondher. « Femmes, Révolution et nouveau gouvernement des corps en Tunisie. » Anthropologie et Sociétés, volume 42, numéro 1, 2018, p. 57–80. Disponible sur : https://doi.org/10.7202/1045124ar
19 Élie Octave Bousquet, Transformation capitaliste de l’espace rural des hautes steppes : une variable des mouvements révolutionnaires en Tunisie ?, mémoire de master, ehess, 2015.