Naître femme en Inde. Fœticides et infanticides : origines, conséquences et solutions.

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Naître femme en Inde. Fœticides et infanticides : origines, conséquences et solutions

Source : www.bynativ.com

26.05.2021

Jérémy Terpant

En 1990, l’économiste et philosophe indien Amartya Sen alertait sur un phénomène touchant essentiellement les filles : la sélection des naissances ; entraînant un déséquilibre démographique important. À cette date, il manquait déjà 100 millions de femmes en Asie[1]Amartya Sen, « More than 100 millions women are missing », The New York Review of Books, 20/12/1990, url : … Continue reading. L’Inde est particulièrement touchée. Bien qu’il naisse légèrement plus de garçons que de filles dans le monde, ce simple sex-ratio ne permet pas d’expliquer un tel phénomène puisque, par exemple, « le statut d’une femme brahmane est plus enviable que celui d’un homme de caste inférieure[2]Kamala Marius, « Les inégalités de genre en Inde », Géoconfluences, 2016, url : … Continue reading». Malgré une constitution qui dit bannir toutes les discriminations (genre, caste, religion…), ce pays connaît de fortes inégalités, et les discriminations envers les femmes sont omniprésentes : au début des années 2000, il manquait 36 millions[3]Bénédicte Manier, Quand les femmes auront disparu, La Découverte, 2008 de femmes, en 2018 ce déficit atteint les 63 millions[4]Shannah Mehidi, « L’Inde manque de 63 millions de femmes », Le Figaro, 31/01/2018, url :  … Continue reading.

Avoir une fille en Inde, c’est prévoir des coûts supplémentaires, ceux de la dot et du mariage. C’est aussi risquer de déshonorer sa famille et d’être exclu. Ainsi, de nombreuses familles préfèrent éliminer les filles et espèrent avoir un garçon. Le pays fait face à une forte masculinisation de la population au point de rendre le marché matrimonial saturé. Les femmes en payent le prix fort avec une multiplication des violences sexuelles et une marchandisation des épouses. Pour y remédier, le gouvernement indien multiplie les campagnes de sensibilisation mais semble néanmoins être dépassé par l’ampleur du phénomène. Parallèlement aux pouvoirs publics, des personnalités influentes et des organisations non-gouvernementales (ONG) agissent pour sensibiliser le pays à la question des femmes.

Cet écrit se focalisera sur la question des fœticides, action de tuer un bébé avant sa naissance, et des infanticides, le fait de tuer un nouveau-né avant que celui-ci ne soit déclaré, qui sévissent en Inde. Avec le développement de l’échographie dans les années 1980, le déséquilibre du sex-ratio s’accentue comme le montrent les chiffres évoqués plus tôt : on observe qu’il « manque » presque deux fois plus de filles en 2018 qu’au début des années 2000. Se posent ainsi plusieurs questions. Quelles sont les conséquences des infanticides et des fœticides pour les femmes mais aussi pour la société indienne dans son ensemble ? Quelles actions sont mises en place pour y remédier ?

Avoir une fille en Inde, un fardeau ?

La femme, ne travaillant pas dans les champs par exemple, n’est pas considérée comme un membre productif de la société. Le proverbe indien selon lequel « élever une fille revient à arroser le jardin de son voisin » illustre parfaitement cet héritage : avoir une fille c’est s’occuper d’elle, et donc dépenser, pour que celle-ci se consacre à sa belle-famille après son mariage. Ainsi, il est préférable d’avoir un garçon, considéré comme un investissement sur le long terme. Il sera par conséquent mieux nourri et mieux éduqué.

Avoir une fille en Inde coûte cher, d’autant plus que le salaire moyen reste relativement bas. Il y a d’abord le mariage qui, dans ce pays, est un « symbole de statut social dans une société désormais très matérialiste, où il n’y a plus que l’argent qui compte[5]Bénédicte Manier, Quand les femmes auront disparu, La Découverte, 2008 » selon Soubhagya K. Bhat, médecin ordinatrice du planning familial du pays. C’est pourquoi pour les familles plus modestes, avoir une fille revient souvent à s’endetter très lourdement quand on sait que, selon Donna Fernandes[6]Figure emblématique de la lutte pour le droit de la Femme en Inde, Donna Fernandes travaille sur les inégalités entre les genres depuis plus de 30 ans. Elle participe à la création de Vimochana., un mariage coûte au minimum 1 500 000 roupies (20 500$)[7]Figure emblématique de la lutte pour le droit de la Femme en Inde, Donna Fernandes travaille sur les inégalités entre les genres depuis plus de 30 ans. Elle participe à la création de Vimochana..

La dot constitue un énième fardeau imposé à la famille de la mariée. Si historiquement la dot était versée par le mari à la femme, la tendance s’est inversée pour devenir une compensation offerte par la famille de la mariée à la famille du mari qui va devoir la « prendre en charge ». Avec le développement économique du pays, la dot prend de plus en plus d’ampleur et devient même un critère : certaines familles, si elles ont le choix entre deux femmes, prendront celle qui « rapporte » le plus. Bien que légalement interdite, cette pratique reste ancrée dans les mœurs et connaît de nombreuses dérives : même après le mariage, et la dot versée, il arrive que la belle-famille continue de demander de l’argent à la famille de la mariée. Bénédicte Manier, journaliste et spécialiste de l’Inde, explique dans l’ouvrage Quand les femmes auront disparu qu’en cas de refus, certaines familles n’hésitent pas à agresser la jeune mariée : cette dernière peut être harcelée, battue ou même tuée. La famille de la mariée peut ainsi se voir forcée de céder au chantage pour protéger leur fille.

Ces raisons expliquent la multiplication des infanticides en Inde. Dès la fin du XVIème siècle, les Britanniques arrivant en Inde, remarquent ce phénomène au point de l’interdire légalement dès 1870. Cependant, ces pratiques demeurent au XXème et encore aujourd’hui. Traditionnellement, le bébé est enfermé dans une jarre au cours d’un certain rituel. Aujourd’hui, de nombreux procédés sont appliqués : certaines jeunes filles sont étouffées dans des sacs plastiques, d’autres sont noyées, ou encore empoisonnées. Il est néanmoins plus fréquent de voir un infanticide qualifié de « lent » ou de passif quand la fille est victime de négligences (manque de soins, manque de nourriture…). Enfin, il est important de souligner que de nombreuses filles sont abandonnées dès la naissance : en Inde, 90% des enfants abandonnés seraient des filles[8]Figure emblématique de
la lutte pour le droit de la Femme en Inde, Donna Fernandes travaille sur les inégalités entre les genres depuis plus de 30 ans. Elle participe à la création de Vimochana.
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Évoquons, pour terminer, la question des avortements, qui ne cessent de s’accroître en Inde. Selon l’ONG Saheli, la production nationale des appareils d’échographie a augmenté de 3 300%[9]Laxmi Murthy, Vineeta Bal, Deepti Sharma, «  The Business of Sex Selection : the ultrasonography boom », Saheli Women’s Ressource Center, 2004 entre 1989 et 2003. En Inde, il est très fréquent que ces appareils soient utilisés pour connaître, le plus rapidement possible, le sexe du fœtus. Le résultat de cet examen déterminera souvent son sort.

L’avortement devient alors une solution pour ne pas donner naissance à une fille. C’est pourquoi, respectant la loi, les hôpitaux publics du pays interdisent de révéler le sexe du fœtus afin de contrer les avortements sélectifs. Le sexe du fœtus étant visible à partir de la 16ème semaine, et la pratique légale de l’avortement étant de 12 semaines, de nombreuses femmes s’orientent alors vers des cliniques privées beaucoup moins regardantes. En 2006, The Lancet estimait à 500 000[10]Prabhat Jha, Rajesh Kumar, Priya Vasa, Neeraj Dhingra, Deva Thiruchelvam, Rahim Moineddin, « Low male-to-female sex ratio of children for in India : national survey of 1.1 million … Continue reading le nombre de fœtus féminin victimes de fœticides en Inde.

Un fléau lourd de conséquences, vers une marchandisation de la femme ?

Véritable fléau, la sélection des naissances entraîne de nombreuses répercussions. Premièrement, le marché matrimonial est plus que saturé. Aujourd’hui, face au déficit de femmes en Inde, de nombreux hommes célibataires rencontrent des difficultés à trouver une épouse. Or, ne pas se marier c’est ne pas avoir d’enfants – ou plutôt de fils – et donc pas d’héritiers en mesure de reprendre les biens de la famille. Cette perturbation du marché du mariage est aussi lourde de conséquences pour les femmes.

Le célibat des jeunes hommes débouche sur de la frustration qui participe à l’augmentation des violences faites aux femmes dans une société où elles sont déjà omniprésentes. Malgré une loi anti-viol, adoptée en 2013, non seulement la culture du viol persiste, mais se développe également un phénomène de traite des femmes et des filles à des fins d’exploitation sexuelle, conséquences d’une frustration masculine ressentie face à la difficulté de trouver une femme. La prostitution forcée, forme d’exploitation sexuelle, touche principalement des femmes, souvent des jeunes filles, issues de la caste des intouchables. Certaines sont victimes de trafiquants, d’autres sont enlevées. Les familles peuvent aussi jouer un rôle dans la traite des femmes et des filles à des fins d’exploitation sexuelle.

Cette marchandisation de la femme s’applique aussi dans le cadre du mariage. Face à la situation, un nouveau marché est apparu : celui des épouses. Des middlemen, personnes intermédiaires, proposent aux jeunes célibataires de leur trouver une épouse. Ces intermédiaires parcourent alors les régions les plus pauvres du pays où ils achètent des femmes, souvent des jeunes filles, qu’ils revendront après à leurs clients. Ainsi se développe un réel marché noir de la femme dans lequel les prix varient selon la « qualité » de ces dernières : plus la femme est « noble », c’est-à-dire a acquis une bonne éducation ou bien est issue d’une caste supérieure, plus le prix sera élevé. Bien qu’il soit difficile d’avoir des statistiques et des informations sur les tarifs, Bénédicte Manier explique que le prix d’une épouse peut aller de 5 000 roupies (56€) à 100 000 roupies (1 129€)[11]Bénédicte Manier, Quand les femmes auront disparu, La Découverte, 2008.

Face au manque de femmes, certaines familles n’ayant pas les moyens de recourir à ces middle-men se tournent alors vers une tradition millénaire en Inde : la polyandrie. Définie comme une « forme de régime matrimonial qui permet l’union légitime d’une femme avec plusieurs hommes[12]Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales, url : https://www.cnrtl.fr/definition/polyandrie », elle permet à une femme d’épouser un – ou plusieurs – frère(s) de son mari. Extrêmement rare, certain.e.s spécialistes craignent de voir cet héritage ancestral se développer pour faire face au contexte actuel. Bien qu’elle soit effectuée dans le cadre d’un arrangement forcé par la belle-famille, la polyandrie semble être tolérée et acceptée en Inde.

Mettre fin aux infanticides et fœticides en Inde, quelles solutions ?

Face aux fœticides et infanticides, le gouvernement indien a mis en place des mesures. S’il est difficile d’imaginer une limitation de l’accès à l’avortement, non seulement car il constitue un droit humain inaliénable des femmes à disposer de leur corps, mais également parce qu’une restriction augmenterait les avortements clandestins, Donna Fernandes prône un meilleur contrôle de l’échographie pour éviter les dérives évoquées précédemment. C’est pourquoi le gouvernement indien a créé plusieurs lois. En 1978, le recours aux amniocentèses[13]Procédure médicale au cours de laquelle une petite quantité de liquide amniotique est prélevée. Après analyse, l’amniocentèse permet de réaliser un caryotype (représentation photographique … Continue reading sont limités, seulement dans les hôpitaux publics et en cas d’une maladie génétique. En 1983, le gouvernement interdit l’utilisation des échographies dans le but de connaître le sexe du fœtus. En 1994, c’est l’avortement sexo-sélectif qui est proscrit. Néanmoins, ces mesures instaurées dans l’arsenal juridique indien sont peu appliquées puisque de nombreuses familles se tournent vers des cliniques clandestines ou privées étant donné que les sanctions sont minimes par rapport aux gains économiques de ce marché.

L’action du gouvernement passe aussi par des campagnes pour lutter contre les fœticides et les inégalités entre les genres (affichages publics, programmes à la télévision, actions de sensibilisations à des échelles plus locales). Évoquons ici la campagne « Beti Bachao, Beti Padhao » lancée par le gouvernement central dans certains États comme l’Uttar Pradesh, l’Uttarakhand ou encore Delhi. Datant de 2015, elle a pour objectif de protéger les jeunes filles et, plus largement, de réduire les inégalités femmes-hommes. C’est dans ce cadre que le Premier Ministre indien, Narendra Modi, demandait « N’avortez plus vos filles[14]Pauline Rouquette, « Malgré les efforts des autorités, l’avortement des filles reste pratiqué en Inde », France 24, 23/07/2019, url : … Continue reading ». Émergent également des aides financières pour contrer ces phénomènes. L’État du Punjab, par exemple, offre des subventions aux villes et aux villages « protecteurs des filles »[15]Bénédicte Manier, Quand les femmes auront disparus, La Découverte, 2008. L’État de Delhi verse 5 000 roupies aux familles donnant naissance à une fille puis 3 000 roupies si cette dernière atteint un certain niveau dans ses études[16]Bénédicte Manier, Quand les fe
mmes auront disparus
, La Découverte, 2008
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Si les pouvoirs publics semblent dépassés par la question, les actions menées par les ONG ou par certaines personnalités influentes sont à prendre en compte. Sania Mirza, joueuse de tennis indienne et ambassadrice régionale d’ONU Femmes pour l’Asie du Sud, déclarait : « Toutes celles d’entre nous qui ont pu réaliser de grandes choses doivent servir d’exemple aux femmes[17]ONU Femmes, « Sania Mirza, l’Ambassadrice régionale d’ONU Femmes pour l’Asie du Sud » (s. d.), ONU Femmes, url : «  … Continue reading ». Elle a su utiliser sa notoriété pour lutter contre ce fléau à l’image d’affiches à son effigie pour le Punjab arborant le slogan « Votre fille pourrait être la prochaine championne ». Des ONG comme Vimochana[18]Lancée en 1979, Vimochana lutte contre toutes les formes de violences qui touchent les femmes. Url :https://www.vimochana.co.in/ luttent aussi pour la fin des inégalités en Inde et contre les violences faites aux femmes (dont les fœticides). D’autres misent sur l’aspect économique en aidant les femmes à trouver un emploi rémunéré ou en incitant les filles à faire des études afin d’intégrer plus facilement le marché du travail.

En outre, il est aujourd’hui difficile pour une femme de travailler en Inde, et même lorsqu’elle trouve un emploi stable, cette dernière sera beaucoup moins bien payée qu’un homme. Favoriser l’éducation des filles pour faciliter leur intégration sur le marché du travail ainsi qu’atteindre l’égalité des salaires femmes-hommes permettraient donc de limiter le nombre de fœticides et d’infanticides. La femme serait alors considérée comme un membre productif de la société : ses revenus pourraient subvenir aux besoins de son foyer. De même, juridiquement une femme ne possède pas de biens. Or, si une femme avait la possibilité de disposer d’un capital, la dot demandée par la belle-famille ne serait plus aussi importante.

Pour mettre fin aux inégalités entre les genres, l’Inde doit s’appliquer à faire respecter les lois et à faire évoluer les mœurs. L’exemple de la dot, qui revient de plus en plus cher à la famille de la mariée, illustre parfaitement le travail qu’il reste à faire sur les mentalités. Malgré quelques voix qui s’élèvent, notamment parmi la diaspora indienne, cette pratique reste ancrée dans les mœurs. Il existe une forte pression sociale autour de cette question puisque, malgré son interdiction, refuser de payer la dot c’est prendre le risque de ne pas marier sa fille. Il est cependant encore difficile d’envisager la fin de cette coutume, encore fortement installée dans la société « matérialiste[19]Bénédicte Manier, Quand les femmes auront disparu, La Découverte, 2008 » indienne selon l’expression de la docteure Soubhagya K. Bhat.

La Fondation Ipas Development révèle que 47% des avortements qui auraient probablement pu être réalisés en Inde entre le 25 mars et le 24 juin 2020 n’ont pas eu lieu[20]Ipas Development Foundation, « Compromised Abortion Access du to COVID-19 », mai 2020, Ipas Development Foundation, url : … Continue reading. Si le gouvernement de l’union semble déterminer à lutter contre ces fœticides et ces avortement, cette étude souligne tout de même que cette baisse est essentiellement due au contexte sanitaire (indisponibilités des pilules abortives, difficile accès aux cliniques…) et non pas aux différentes mesures mises en place puisque le taux d’avortement reste inchangé depuis 2015.

Conclusion 

Avant même leur naissance, les filles sont considérées comme un fardeau en Inde. Avec le développement de l’échographie, et malgré l’interdiction des avortements ciblés depuis la loi de 1994, les familles ont de plus en plus recours aux fœticides ou aux infanticides, y compris « lent », lorsqu’il s’agit de filles. L’Inde, comme une grande partie de l’Asie, connaît ainsi une sur-masculinisation de sa société qui rend le marché matrimonial saturé. Se développe alors un phénomène de traite des femmes et des filles à des fins d’exploitation sexuelle et de mariage forcé.

Face à cette crise du genre, les pouvoirs publics réagissent en mettant en place des lois visant à réduire les fœticides, des mesures pour venir en aide aux familles qui donnent naissance à des filles, ainsi que des campagnes de sensibilisation. Malgré les mesures établies, le phénomène continue de prendre de l’ampleur. En parallèle de l’action du gouvernement central, les actions menées par les ONG ou des personnalités indiennes se multiplient.

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Pour citer cet article : Jérémy TERPANT, “Naître femme en Inde. Fœticides et infanticides : origines, conséquences et solutions.”, 26.05.2021, Institut du Genre en Géopolitique.

References

References
1 Amartya Sen, « More than 100 millions women are missing », The New York Review of Books, 20/12/1990, url : https://www.nybooks.com/articles/1990/12/20/more-than-100-million-women-are-missing/
2 Kamala Marius, « Les inégalités de genre en Inde », Géoconfluences, 2016, url : http://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-scientifiques/dossiers-regionaux/le-monde-indien-populations-et-espaces/corpus-documentaire/inegalites-genre-inde#:~:text=Les%20taux%20d’analphabétisme%20sont,ans%20contre%2032%20%25%20en%202008%20
3, 5, 11, 19 Bénédicte Manier, Quand les femmes auront disparu, La Découverte, 2008
4 Shannah Mehidi, « L’Inde manque de 63 millions de femmes », Le Figaro, 31/01/2018, url :  https://www.lefigaro.fr/international/2018/01/31/01003-20180131ARTFIG00141-l-inde-manque-de-63-millions-de-femmes.php
6 Figure emblématique de la lutte pour le droit de la Femme en Inde, Donna Fernandes travaille sur les inégalités entre les genres depuis plus de 30 ans. Elle participe à la création de Vimochana.
7 Figure emblématique de la lutte pour le droit de la Femme en Inde, Donna Fernandes travaille sur les inégalités entre les genres depuis plus de 30 ans. Elle participe à la création de Vimochana.
8 Figure emblématique de
la lutte pour le droit de la Femme en Inde, Donna Fernandes travaille sur les inégalités entre les genres depuis plus de 30 ans. Elle participe à la création de Vimochana.
9 Laxmi Murthy, Vineeta Bal, Deepti Sharma, «  The Business of Sex Selection : the ultrasonography boom », Saheli Women’s Ressource Center, 2004
10 Prabhat Jha, Rajesh Kumar, Priya Vasa, Neeraj Dhingra, Deva Thiruchelvam, Rahim Moineddin, « Low male-to-female sex ratio of children for in India : national survey of 1.1 million households », The Lancet, 09/01/2006, url : https://www-sciencedirect-com.ezproxy.univ-catholille.fr/science/article/pii/S0140673606679300
12 Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales, url : https://www.cnrtl.fr/definition/polyandrie
13 Procédure médicale au cours de laquelle une petite quantité de liquide amniotique est prélevée. Après analyse, l’amniocentèse permet de réaliser un caryotype (représentation photographique des chromosomes) et donc de déterminer le sexe du fœtus ainsi que de rechercher des maladies génétiques comme la trisomie 21.
14 Pauline Rouquette, « Malgré les efforts des autorités, l’avortement des filles reste pratiqué en Inde », France 24, 23/07/2019, url : https://www.france24.com/fr/20190723-avortement-foetus-filles-inde-egalite-hommes-femmes-tradition-dot
15 Bénédicte Manier, Quand les femmes auront disparus, La Découverte, 2008
16 Bénédicte Manier, Quand les fe
mmes auront disparus
, La Découverte, 2008
17 ONU Femmes, « Sania Mirza, l’Ambassadrice régionale d’ONU Femmes pour l’Asie du Sud » (s. d.), ONU Femmes, url : «  https://www.unwomen.org/fr/partnerships/goodwill-ambassadors/sania-mirza
18 Lancée en 1979, Vimochana lutte contre toutes les formes de violences qui touchent les femmes. Url :https://www.vimochana.co.in/
20 Ipas Development Foundation, « Compromised Abortion Access du to COVID-19 », mai 2020, Ipas Development Foundation, url : https://www.ipasdevelopmentfoundation.org/publications/compromised-abortion-access-due-to-covid-19-a-model-to-determine-impact-of-covid-19-on-women-s-access-to-abortion.html