L’impact de la Covid-19 sur le travail des femmes migrantes 1/4

Temps de lecture : 11 minutes

1 /4 – Femmes, migrants et Covid-19 : la situation dans le monde

Source : journaldesaintbarth.com

06.08.2021

Cécile Guignard

Les populations vulnérables ont été particulièrement affectées par la pandémie de Covid-19 et ses conséquences économiques et sociales. Si la situation spécifique des femmes durant la pandémie (prise en charge du travail reproductif, c’est-à-dire de l’ensemble des tâches liées à la mise au monde et l’éducation des enfants, violences de genre…) ou celle des migrants (fermeture des services spécialisés, manque d’hygiène dans les camps) ont été étudiées, on peut déplorer le manque d’attention portée aux femmes migrantes, victimes de discriminations accrues. Ce premier article propose un tour d’horizon des formes de vulnérabilisation dont ont pu être victimes ces différents groupes.

Remarque : L’ensemble de ce dossier a une visée volontairement descriptive et se concentre sur les difficultés que ces femmes rencontrent. Néanmoins, il convient de garder en tête leur agentivité- leur capacité à être actrices de leur vie : nombre de solutions ont été suggérées et mises en place, souvent par les femmes migrantes elles-mêmes, pour pallier ces difficultés[1]On peut lire sur ce sujet : ONU Femmes, Addressing the Impacts of the Covid-19 Pandemic on Women Migrant Workers, 2020, URL.. Il faut également rappeler que derrière la catégorie « femmes migrantes » se trouvent une multitude de situations individuelles extrêmement diverses ; cette série d’articles se concentre sur les plus vulnérables.

Introduction

La pandémie mondiale de Covid-19 a eu cet effet de mettre en exergue un certain nombre d’inégalités sociales qui, si elles n’ont pas été engendrées par la crise, se sont fortement accentuées au cours des derniers mois. De nombreuses réflexions ont été menées sur l’impact de la Covid-19 sur les populations les plus vulnérables, femmes, sans-abri, habitant.es des Quartiers Prioritaires de la Ville. La géographe Camille Schmoll précise qu’« étonnamment, il a été peu question des femmes immigrées lors de la crise de la Covid-19. Pourtant, de nombreuses femmes venues de l’étranger ou des territoires non métropolitains[2]La distinction est ici faite pour souligner le racisme que peuvent subir en France métropolitaine certain.es Français.es originaires des DROM-COM. ont exercé dans des métiers vitaux et urgents[3]SCHMOLL, Camille, « Migrantes et engagées », 2020, Hommes & Migrations, n°1331, pp.9-14, URL. ». Qu’en est-il des femmes migrantes, parfois sans-papiers, particulièrement vulnérables aux crises ? Si des travaux ont été réalisés sur les difficultés rencontrées par les femmes ou les migrants en général, il convient de s’interroger sur les problèmes spécifiques auxquels sont confrontées les femmes migrantes les plus vulnérables, dans le monde et durant la pandémie.

Dans une perspective intersectionnelle, ce dossier cherche à comprendre en quoi les statuts de femmes, d’étrangères, parfois racisées, souvent précarisées, se combinent en une matrice d’oppressions qui rendent leur quotidien particulièrement difficile. Le terme « migrante » est ici employé sans connotation péjorative afin de désigner des femmes nées étrangères à l’étranger, venues pour une raison qui leur appartient dans un pays tiers, quels que soient leur statut juridique (réfugiée, bénéficiaire de la protection subsidiaire, admise au titre du regroupement familial, étudiante, etc.) et la durée depuis laquelle elles résident dans le pays d’accueil. Néanmoins, cette étude se concentre avant tout sur les femmes les plus vulnérables : celles qui sont les mieux intégrées dans le système ont également été mieux protégées. Elles ont pu souffrir de la crise de la Covid-19 pour de nombreuses autres raisons (en tant que femmes, racisées, notamment), mais n’ont pas été touchées par les difficultés spécifiques qu’ont pu connaître les femmes migrantes en situation de précarité.

Les femmes ont été les premières victimes de la pandémie

Il est devenu commun de le dire : la pandémie mondiale révélée en décembre 2019 a conduit à l’augmentation de nombreuses disparités entre les hommes et les femmes ou les minorités de genre.

Partout dans le monde, les femmes ont été particulièrement exposées à l’infection : elles occupent en effet plus de 70 % des emplois de soins et de santé[4]OIT, « Les travailleuses de la santé toujours à pied d’œuvre, à l’hôpital comme à la maison », 7.04.2020, URL.. Ces emplois de « 1ère ligne[5]Appellation qui inclut également les caissières ou les agentes d’entretien, secteurs également très féminisés : les femmes représentaient 88% des caissier.es en 2019 selon l’INSEE. … Continue reading » ne peuvent être effectués en télétravail et conduisent donc à une exposition accrue au virus. Par ailleurs, les équipements fournis, souvent conçus pour un modèle « neutre » en réalité masculin, ne sont pas toujours à la bonne taille, fournissant une protection insuffisante aux femmes qui les portent[6]ONU, Policy Brief: The Impact of COVID-19 on Women, 9.04.2020, URL.. Les inégalités salariales se sont également accrues[7]OIT, Rapport mondial sur les salaires 2020-21, 2020, URL.. Surreprésentées dans des secteurs « non-essentiels » comme le commerce non-alimentaire, l’hospitalité ou le tourisme, les femmes ont été plus nombreuses à être licenciées[8]ONU 2020, op. cité. ou soumises au chômage partiel. Par ailleurs, les femmes travaillent en grande majorité dans le secteur informel[9]Selon l’OIT, le secteur informel se distingue par quatre caractéristiques : 1) une absence de personnalité morale (pas d’identité juridique distincte de celle du propriétaire), 2) la … Continue reading, et ne disposent donc d’aucune couverture en cas d’arrêt de leur activité[10]Selon l’OIT, c’est le cas de plus de 80% des femmes sud-asiatiques, de 74% des femmes d’Afrique subsaharienne et de 54% des femmes d’Amérique latine et Caraïbes. L’informalité n’est … Continue reading. La comparaison avec des crises sanitaires précédentes, comme Ebola, alerte sur le fait que les femmes risquent de mettre plus longtemps que les hommes à retrouver des niveaux d’emploi et de revenu similaires à ceux d’avant la crise[11]ONU 2020, op. cité ; NANKO SAMAKÉ 2020, op. cité.. Les projections de l’ONU prévoient ainsi une hausse de 9,1% de la pauvreté des femmes[12]ONU Femmes, « La COVID-19 creusera l’écart de pauvreté entre les femmes et les hommes, selon de nouvelles données d’ONU Femmes et du PNUD », 2.09.2020, URL.. Ces projections étant fondées sur l’impact de la Covid-19 sur le seul PIB, il est à craindre que l’augmentation soit encore plus importante avec le retrait des filles des écoles et des femmes de l’emploi[13]Ibid..

Durant les différents confinements, les femmes ont majoritairement assumé la charge du foyer et des enfants[14]ONU 2020, op. cité., pour des raisons tant culturelles (normes sociales assignant  aux femmes cette charge) qu’économiques (les femmes gagnant moins, elles sont les premières à se retirer du marché du travail tandis que les hommes conservent leur emploi et salaire)[15]Ibid ; NANKO SAMAKÉ 2020, op. cité.. Cela a conduit un certain nombre d’entre elles à ne pouvoir assumer correctement leurs responsabilités salariales. D’autant plus que la charge de soins s’est accrue avec la mise en tension des services hospitaliers et de santé : alors que de nombreuses prises en charge ont été annulées pour réserver les lits aux malades de la Covid-19, les familles – les femmes – ont dû s’occuper de leurs malades et leurs aîné.es[16]Ibid.. À la charge mentale s’est également ajoutée la charge émotionnelle : alors que la période est difficile pour toustes, ce sont les femmes qui rassurent leurs enfants ou conjoint.es[17]FABRE, Marina, « Coronavirus : pendant le confinement, la charge mentale des femmes explose », 16.04.2020, Novethic, URL. La dernière partie traite de la charge émotionnelle..

Enfin, la question de la santé physique, sexuelle et psychologique se pose avec acuité. L’impossibilité de sortir de chez soi, couplée aux difficultés financières et psychologiques qu’ont connues de nombreux ménages, a conduit à une forte augmentation des violences conjugales[18]Par exemple, LEROY, Aurélie, « Le genre dans la crise du Covid », 23.06.2020, Le regard du CETRI, URL. Il faut néanmoins souligner que cette question a été abondamment médiatisée et … Continue reading. Simultanément, l’accès aux structures de soutien et de soins était restreint : poids des normes sociales, pression de conjoints abusifs, manque de temps… mais également réallocation des budgets à la lutte contre la Covid-19, restrictions de l’accès à l’avortement et à la contraception, augmentation conséquente des grossesses adolescentes et de la diffusion des maladies sexuellement transmissibles[19]ONU 2020, op. cité ; NANKO SAMAKÉ 2020, op. cité.. Le manque de ressources économiques peut également conduire certaines femmes au travail du sexe et augmenter le nombre de mariages infantiles[20]NANKO SAMAKÉ 2020, op. cité..

Les migrant.es, quel que soit leur genre, sont très vulnérables face à la Covid-19

La situation est également très difficile pour les personnes migrantes, quel que soit leur genre et l’avancée de leur parcours migratoire. La pandémie a été marquée par un repli isolationniste fort, et la fermeture des frontières et des ports[21]CALAME, Claude, « La stigmatisation et l’exclusion de migrantes et migrants : une nouvelle forme de racisme ? », 2020, Communications, n°107, pp.115-130, URL. a rendu les périples migratoires encore plus difficiles qu’à l’accoutumée. Ainsi, les traversées en Méditerranée ont continué, mais les bateaux des ONG n’étaient plus autorisés ou en capacité de venir secourir les rescapé.es[22]LASSALLE, Fabienne, « Migrants, réfugiés : l’Ocean Viking de SOS Méditerranée reprend les sauvetages en mer », 25.06.2020, CCFD Terre Solidaire, URL.. Aux frontières de l’Europe, de nombreux migrant.es se sont retrouvé.es bloqué.es dans des camps ou des hotspots, ces centres d’enregistrement qui doivent permettre d’effectuer un tri entre les migrant.es pouvant prétendre à l’asile et celleux qui ne le peuvent pas. Ces personnes se sont vu interdire toute visite ou sortie, dans des conditions sanitaires indignes les exposant fortement à la transmission du virus[23]Par exemple, CALAME 2020, op. cité.. La promiscuité et la peur du virus ont accentué les violences, y compris de la part des autorités. Au Liban, 21 municipalités libanaises ont ainsi durci les mesures de confinement auxquelles sont soumis les réfugié.es syrien.nes, faisant intervenir les forces de l’ordre pour empêcher les sorties[24]LENOIR, Gwenaëlle, « Liban, Syrie : survivre au Covid-19 dans les camps de réfugiés », 15.05.2020, CCFD Terre Solidaire, URL.. L’accès aux soins et aux aides publiques a également été rendu plus compliqué, notamment pour les personnes sans-papiers ou illettrées, qui ne peuvent rassembler les documents nécessaires. Dans la ville de Mendoza (Argentine), 80 % des personnes migrantes n’ont pas accès à l’aide sociale d’urgence, alors même que ces populations sont parmi les plus vulnérables[25]GEREZ, Jean-Claude, « Femmes migrantes en Argentine : « Leur situation a empiré depuis la pandémie » », 31.07.2020, CCFD Terre Solidaire, URL..

Les étranger.es dont la demande d’asile est déjà en examen dans un pays de destination ne sont pas épargné.es pour autant. Joachim Debelder et Altay Manço, chercheurs à l’IRFAM[26]Institut de Recherche, Formation et Action sur les Migrations, situé à Liège., notent ainsi que les personnes migrantes sont « particulièrement impactées, à la fois par les risques élevés de contagion du virus, mais également par les mesures de confinement et de distanciation sociale destinées à endiguer sa propagation[27]DEBELDER, Joachim et MANCO, Altay, « Pandémie – mobilisations citoyennes et modes de gestion locale de la question migratoire », 2020, IRFAM, URL. ». Alors que seuls 22 % des travailleur.ses migrants dans le monde sont couvert.es par une protection sociale[28]ONU Femmes, « Déclaration d’ONU Femmes à
l’occasion de la Journée internationale des migrants 2020 », 17.12.2020, URL.
, nombre d’entre elleux se sont retrouvé.es en situation d’extrême précarité, voire de sans-abrisme, après avoir perdu leur emploi et/ou l’accès aux structures qui les accompagnent en temps normal. Les structures associatives et publiques, déjà affaiblies par les politiques budgétaires ou le manque de ressources des pays d’accueil, n’ont pu faire face à la pandémie avec résilience. Les premières semaines ont été marquées par une « paralysie des actions de solidarité concrète[29]DEBELDER MANCO 2020, op. cité. » et les services n’ont repris qu’à effectif réduit. Dans le cas précis de l’hébergement citoyen, les contraintes liées à la mobilité réduite des pays confinés a ainsi fait peser sur un petit nombre de bénévoles l’effort de solidarité habituellement réparti[30]Ibid.. Certaines personnes se sont retrouvées enfermées dans les centres d’accueil qui les hébergeaient, sans possibilité d’en sortir alors que les conditions sanitaires ne pouvaient être respectées ; d’autres, à l’inverse, se sont retrouvées expulsées de ces centres sans accompagnement adéquat[31]BIARD, Benjamin, GOVAERT, Serge et LEFEBVE, Vincent, « Penser l’après-corona. Les interventions de la société civile durant la période de confinement causée par la pandémie de Covid-19 … Continue reading. L’arrêt des différentes formations auxquelles les réfugié.es ont droit conduit également à un fort isolement, une perte de temps et une démotivation importante chez les personnes qui tentent de s’intégrer dans leur société d’accueil[32]DEBELDER MANCO 2020, op. cité.. La barrière de la langue vient contribuer à cet isolement qui empêche certain.es individu.es de connaître leurs droits et l’évolution de la situation sanitaire. Enfin, racisme et xénophobie se combinent pour accuser « la porosité des frontières[33]Ibid. » ou les « étrangers[34]Ibid. » de l’arrivée de la Covid-19 ; certain.es ne se sentent plus à l’abri dans le pays où iels s’étaient réfugié.es[35]BIARD et al. 2020, op. cité ; DUNMORE, Charlie et al., « Les réfugiés ressentent la douleur du coronavirus au niveau économique à travers tout le monde arabe », 01.05.2020, UNHCR, URL. Les confinements ont par ailleurs rendu difficile toute manifestation collective pour défendre ses droits, y compris dans les démocraties où elles sont normalement autorisées[36]Ibid..

Celles et ceux qui ont pu conserver leur emploi le font souvent dans des conditions précaires, particulièrement exposées à la Covid-19. Comme les femmes, les personnes migrantes sont surreprésentées dans les postes à faible qualification de la 1ère ligne : santé, entretien, agriculture. Au Canada, les travailleur.ses étranger.es représentent ainsi plus de la moitié des travailleurs agricoles (53%) ; de nombreux pays ont été profondément affectés par l’absence de main-d’œuvre étrangère au printemps[37]LABRECQUE, Marie-France, « Permanentemente temporales. El Programa de Trabajadores Agrícolas Temporales en Canadá (PTAT) y el COVID-19 », 2020, Antropología americana, vol. 5, n°10, pp. … Continue reading. La place assignée à ces travailleurs migrants par « l’ethnostratification[38]C’est-à-dire le fait d’assigner des tâches différentes aux personnes suivant leur origine, réelle ou supposée. du marché de l’emploi[39]DEBELDER MANCO 2020, op. cité. » est extrêmement précaire. Bien que surexposées aux risques d’infections par leurs conditions de travail et de logement, ces personnes ne peuvent se permettre de tomber malades car elles risqueraient alors de perdre temporairement ou définitivement leur emploi. Celleux qui sont isolé.es dépendent en outre de leurs employeurs pour être soigné.es[40]LABRECQUE 2020, op. cité.. Loin de leur témoigner d’une reconnaissance méritée, les rares décisions politiques prises en leur direction, par exemple le fait de laisser venir certains travailleurs agricoles, répond avant tout à une logique sanitaire et utilitariste à l’heure où les sociétés de service occidentales ont besoin de la main-d’œuvre immigrée pour accomplir un certain nombre de tâches essentielles[41]DEBELDER MANCO 2020, op. cité.. Il est par ailleurs à craindre que la crise économique liée à la Covid-19 complique encore plus l’intégration professionnelle des personnes migrantes, quel qu’ait été leur apport durant la crise sanitaire[42]DEBELDER MANCO 2020, op. cité..

Conclusion : les femmes migrantes sont donc particulièrement exposées

Contrairement aux idées reçues, la migration n’émancipe pas nécessairement les femmes des contraintes de genre[43]SCHMOLL 2020, op. cité.. Alors que les femmes représentent la moitié des migrant.es dans le monde[44]ONU Info, « Le nombre de migrants internationaux atteint 272 millions, en hausse dans toutes les régions du monde », 17.09.2019, URL., les discriminations qu’elles subissent du fait de leur genre viennent se combiner à la vulnérabilité inhérente à leur statut migratoire. En particulier, elles restent particulièrement exposées aux violences sexistes et sexuelles et continuent à assumer une part importante du travail domestique et reproductif. À l’ensemble des difficultés détaillées ci-dessus (précarité, difficultés d’accès aux droits, exposition accrue au virus) viennent donc s’ajouter des discriminations spécifiques : c’est l’objet des deuxième et troisième articles de ce dossier.

Bibliographie

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Pour citer cet article : Cécile Guignard, “1 /4 – Femmes, migrants et Covid-19 : la situation dans le monde”, 06.08.2021, Institut du Genre en Géopolitique.

Les propos contenus dans cet article n’engagent que l’auteur.ice.

References

References
1 On peut lire sur ce sujet : ONU Femmes, Addressing the Impacts of the Covid-19 Pandemic on Women Migrant Workers, 2020, URL.
2 La distinction est ici faite pour souligner le racisme que peuvent subir en France métropolitaine certain.es Français.es originaires des DROM-COM.
3 SCHMOLL, Camille, « Migrantes et engagées », 2020, Hommes & Migrations, n°1331, pp.9-14, URL.
4 OIT, « Les travailleuses de la santé toujours à pied d’œuvre, à l’hôpital comme à la maison », 7.04.2020, URL.
5 Appellation qui inclut également les caissières ou les agentes d’entretien, secteurs également très féminisés : les femmes représentaient 88% des caissier.es en 2019 selon l’INSEE. FORMENT, Virginie et VIDALENC, Joëlle, « Les employés : des professions largement féminisées », 2020, INSEE Focus, n°190, URL.
6 ONU, Policy Brief: The Impact of COVID-19 on Women, 9.04.2020, URL.
7 OIT, Rapport mondial sur les salaires 2020-21, 2020, URL.
8, 14 ONU 2020, op. cité.
9 Selon l’OIT, le secteur informel se distingue par quatre caractéristiques : 1) une absence de personnalité morale (pas d’identité juridique distincte de celle du propriétaire), 2) la production de biens et services commercialisables, 3) la faible taille et/ou le non-enregistrement des travailleurs, 4) une activité non-agricole. Le secteur informel est par essence difficile à définir statistiquement car il se situe aux marges des dispositifs institutionnels encadrant le marché du travail légal, et sa prise en compte varie suivant les pays. OIT, « Ch.2.1 : Mesure de l’économie informelle », 2013,  Economie informelle et travail décent : Guide de ressources sur les politiques soutenir les transitions vers la formalité, URL.
10 Selon l’OIT, c’est le cas de plus de 80% des femmes sud-asiatiques, de 74% des femmes d’Afrique subsaharienne et de 54% des femmes d’Amérique latine et Caraïbes. L’informalité n’est pas une caractéristique réservée à l’e
mploi féminin, puisque 61% de la population mondiale a un emploi informel. Néanmoins, elle touche les femmes de manière disproportionnée. OIT, Une avancée décisive vers l’égalité entre hommes et femmes, 2019, URL.
11, 19 ONU 2020, op. cité ; NANKO SAMAKÉ 2020, op. cité.
12 ONU Femmes, « La COVID-19 creusera l’écart de pauvreté entre les femmes et les hommes, selon de nouvelles données d’ONU Femmes et du PNUD », 2.09.2020, URL.
13, 16, 30, 36 Ibid.
15 Ibid ; NANKO SAMAKÉ 2020, op. cité.
17 FABRE, Marina, « Coronavirus : pendant le confinement, la charge mentale des femmes explose », 16.04.2020, Novethic, URL. La dernière partie traite de la charge émotionnelle.
18 Par exemple, LEROY, Aurélie, « Le genre dans la crise du Covid », 23.06.2020, Le regard du CETRI, URL. Il faut néanmoins souligner que cette question a été abondamment médiatisée et que certaines solutions ont été mises en place. En France, le nombre de féminicides a diminué en 2020, ce qui ne signifie pas que les violences dans leur ensemble n’aient pas augmenté.
20 NANKO SAMAKÉ 2020, op. cité.
21 CALAME, Claude, « La stigmatisation et l’exclusion de migrantes et migrants : une nouvelle forme de racisme ? », 2020, Communications, n°107, pp.115-130, URL.
22 LASSALLE, Fabienne, « Migrants, réfugiés : l’Ocean Viking de SOS Méditerranée reprend les sauvetages en mer », 25.06.2020, CCFD Terre Solidaire, URL.
23 Par exemple, CALAME 2020, op. cité.
24 LENOIR, Gwenaëlle, « Liban, Syrie : survivre au Covid-19 dans les camps de réfugiés », 15.05.2020, CCFD Terre Solidaire, URL.
25 GEREZ, Jean-Claude, « Femmes migrantes en Argentine : « Leur situation a empiré depuis la pandémie » », 31.07.2020, CCFD Terre Solidaire, URL.
26 Institut de Recherche, Formation et Action sur les Migrations, situé à Liège.
27 DEBELDER, Joachim et MANCO, Altay, « Pandémie – mobilisations citoyennes et modes de gestion locale de la question migratoire », 2020, IRFAM, URL.
28 ONU Femmes, « Déclaration d’ONU Femmes à
l’occasion de la Journée internationale des migrants 2020 », 17.12.2020, URL.
29, 39 DEBELDER MANCO 2020, op. cité.
31 BIARD, Benjamin, GOVAERT, Serge et LEFEBVE, Vincent, « Penser l’après-corona. Les interventions de la société civile durant la période de confinement causée par la pandémie de Covid-19 (mars-mai 2020) », 2020, Courrier hebdomadaire, n° 2457-2458, URL.
32, 41, 42 DEBELDER MANCO 2020, op. cité.
33, 34 Ibid.
35 BIARD et al. 2020, op. cité ; DUNMORE, Charlie et al., « Les réfugiés ressentent la douleur du coronavirus au niveau économique à travers tout le monde arabe », 01.05.2020, UNHCR, URL
37 LABRECQUE, Marie-France, « Permanentemente temporales. El Programa de Trabajadores Agrícolas Temporales en Canadá (PTAT) y el COVID-19 », 2020, Antropología americana, vol. 5, n°10, pp. 113-138, URL.
38 C’est-à-dire le fait d’assigner des tâches différentes aux personnes suivant leur origine, réelle ou supposée.
40 LABRECQUE 2020, op. cité.
43 SCHMOLL 2020, op. cité.
44 ONU Info, « Le nombre de migrants internationaux atteint 272 millions, en hausse dans toutes les régions du monde », 17.09.2019, URL.