Arora Akanksha : la première femme secrétaire générale des Nations unies ?

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Arora Akanksha : la première femme secrétaire générale des Nations unies ?

15.09.2021
Yousra Riahi

Le 17 février 2021, Arora Akanksha avait déposé sa candidature pour devenir la prochaine secrétaire générale des Nations unies. Si elle avait été élue, elle aurait été la première femme à accéder à l’un des plus hauts postes de cette organisation. Ambitieuse, elle souhaitait réformer complètement l’organisation des Nations unies et se focaliser davantage sur les enjeux humanitaires. Malgré les nombreuses critiques sur son âge, son sexe, son manque d’expérience diplomatique et l’absence de soutien étatique, elle ne s’avouait pas vaincue. Bien qu’António Guterres ait récemment été élu pour un second mandat, la candidature d’Arora Akanksha symbolise la renaissance d’une génération qui se veut plus engagée et investie politiquement.

Lors de l’élection du secrétaire général des Nations unies, une seule candidature a été rendue officielle : celle de l’actuel secrétaire général António Guterres. Pourtant, il n’était pas le seul à convoiter ce poste à haute responsabilité. Arora Akanksha, chargée de projets de réformes financières au sein de l’ONU depuis 2016, souhaitait lui succéder.

Acte de rébellion pour certain.e.s, impertinence pour d’autres, la campagne d’Arora Akanksha n’était pas de tout repos. Son principal combat, la réorganisation complète de l’Organisation des Nations unies.

Longtemps ignorée, sa candidature majoritairement soutenue par des ONG féministes, qui voient en Arora Akanksha la future voix de la société civile, attisait de plus en plus la curiosité. Selon elle, en 76 ans d’existence, les Nations unies doivent élire la première femme qui sera à la tête de l’organisation[1]Riniki Sanyal, « UN Leadership is a Failure, Sec-Gen Candidate Akanksha Arora”, The Quint, 24 mai 2021. Disponible sur : … Continue reading.

Qui est Arora Akanksha ?

Née dans l’État indien de l’Haryana, Arora Akanksha a passé toute sa jeunesse entre l’Inde et l’Arabie Saoudite avant de partir étudier au Canada. Diplômée d’un Bachelor en études administratives à l’Université York de Toronto, elle termine son parcours à l’Université Columbia à New York[2]Martin Gauthier, « Arora Akanksha, la Canadienne qui veut devenir secrétaire général des Nations-Unies », Courrier International, le 3 mars 2021. Disponible sur : … Continue reading. C’est en 2016 que sa carrière onusienne démarre. Elle vit sa première expérience dans le milieu des organisations internationales et témoigne de ses premières déceptions : « ce matin-là, j’ai vécu une expérience que je n’avais jamais vue ailleurs. Ce n’était pas du leadership, mais de l’égoïsme[3]Rit Van Puymbroeck, « Arora Akanksha : l’ONU a tellement de chose à cacher qu’elle a imposé une culture du silence », l’Echo, le 10 avril 2021. Disponible sur : … Continue reading». Loin d’être découragée, c’est de ses déceptions que lui est venu la volonté de participer à l’élection du successeur d’António Guterres. Riche de ses cinq années d’expérience au sein de l’Organisation, Arora Akanksha déposera sa candidature le 17 février 2021 au président de l’Assemblée générale des Nations unies, Volkan Bozkir[4]Ibidem.

Le programme électoral ambitieux d’Arora Akanksha ; une voix pour une nouvelle génération

Deux expériences personnelles vont être le point de départ du projet ambitieux d’Arora Akanksa. La première, son accident. Surmenée, elle quitte tardivement son lieu de travail et se fait percuter par un taxi : « je n’ai pas fait attention, j’avais la tête pleine de chiffres, de tableaux et d’idées à coucher sur le papier[5]Ibidem». Échappant de peu à la mort, elle prend conscience que le temps est précieux et qu’elle a un rôle important à jouer pour faire évoluer les mentalités et changer ainsi le cours de l’histoire.

La seconde, la vision d’un enfant mangeant de la boue lors de sa mission en Ouganda. Véritable traumatisme qui fut accentué par la passivité et la condescendance des officiels de haut rang à l’ONU. En effet, une fois rentrée de mission, elle s’empresse d’alerter un haut fonctionnaire onusien de cette situation dramatique, ce à quoi il répond que : « la boue est bonne pour les enfants. Elle contient du fer[6]Supra note 2». Émotionnellement impactée par ces expériences, sa motivation en devient inébranlable. Arora Akanksha avance que dans la vie nous avons trois options : soit accepter la situation, soit partir, soit changer le système[7]Ibidem. Elle déclare que « les dirigeants prennent ces jobs pour devenir ensuite ministres ou chefs d’État. Ils ne s’inquiètent pas vraiment d’une enfant qui mange de la boue. Si nous arrivons à régler ce problème de gouvernance, alors ensuite nous avons une ONU qui peut fonctionner[8]Raphael Grand, « Arora Akanksha, la trentenaire qui veut prendre la tête de l’ONU », RTS, le 15 mai 2021. Disponible sur : … Continue reading».

Selon elle, la crise des réfugiés, l’aide humanitaire, le développement et la technologie sont des problématiques fondamentales qui doivent être traitées en priorité. Par sa candidature, elle souhaitait mettre l’accent sur les questions humanitaires au détriment des questions géopolitiques : « Vous pouvez voir l’ONU comme un organisme qui doit servir 193 États membres ou alors être au service de 7,8 milliards de personnes dans le monde[9]Ibidem».

En plus de mettre en avant des problématiques oubliées et marginalisées, car jugées « moins importantes », sa candidature marquait un tournant historique, prouvant que les jeunes et les femmes ne veulent plus être passifs.ves et que leur avenir leur appartient.

« La décision de me présenter est d’apporter cette nouvelle perspective, d’apporter le chaînon manquant d’un genre qui n’a pas été pris en compte, d’une génération qui est prête et préparée à assumer la tâche[10]Stephane Bussard, « Une trentenaire défie Antonio Guterres pour diriger l’ONU », le Temps, le 5 avril 2021. Disponible sur : … Continue reading», précise Arora Akanksha au journal The Quint, en expliquant pourquoi les milléniaux doivent diriger des organisations internationales comme l’ONU.

L’élection d’Arora Akanksha aurait constitué un véritable bouleversement au sein de l’Organisation des Nations unies. Sa vision était ambitieuse, futuriste et humaniste : « Aujourd’hui, nous avons le plus grand nombre de réfugiés et de personnes déplacées, près de 85 millions. Ce ne sont pas des électeurs ou des personnes qui ont des médias sociaux. Ils n’ont que l’ONU qui n’est pas en mesure de répondre à leurs besoins fondamentaux tels que la nourriture, les vêtements et le logement, ce qui les laisse se débrouiller seuls[11]Stephanie Fillion, « Arora Akanksha is done with being nice in her quest to become UN Leader », Forbes, le 7 mai 2021. Disponible sur : … Continue reading».

Arora Akanksha déplorait également la mauvaise gestion financière de l’organisation, qui aurait déjà fait faillite si elle était une société privée[12]Ibidem.

A titre d’exemple, en 2019, les Nations unies connaissaient « le plus grand déficit en dix ans[13]Etienne Jacob, « Qui finance l’ONU », Le Figaro International, le 9 octobre 2019. Disponible sur : https://www.lefigaro.fr/international/qui-finance-l-onu-20191009», en raison d’un versement incomplet du montant total nécessaire aux activités inscrites au budget ordinaire, par les États membres[14]Ibidem.

Le budget total 2019-2021 de l’ONU est de 12,386 milliards de dollars. De cette enveloppe, 5,868 milliards de dollars constituent le budget de fonctionnement de l’ONU, contre 6,518 milliards de dollars qui servent au financement des 14 opérations de maintien de la paix[15]Ibidem.

47,38% du budget total onusien sont destinés à maintenir le bon fonctionnement de l’organisation. Toutefois, en raison d’une mauvaise gestion financière, les Nations unies sont sans cesse en déficit. Sans la contribution des États membres des Nations unies, l’ONU aurait fait faillite. Arora Akanksha avait comme ambition de remédier aux pertes financières, d’aider l’ONU à améliorer sa gestion budgétaire et à mieux distribuer les enveloppes au sein des différents programmes. Elle avait attesté sur le fait que : « Seulement 29 % du budget de l’ONU est alloué aux causes que l’organisation est censée soutenir : l’aide aux réfugiés, les crises humanitaires, l’éducation, la digitalisation. Le reste des fonds est attribué à l’administratif, à la tenue de conférences et à la rédaction de rapports. L’ONU a perdu son ADN, celui qui était défini dans la Charte[16]Supra note 4».

Une candidature semée d’embûches….

En 2017, parmi les Hauts fonctionnaires de l’ONU, seulement 33,7% étaient des femmes[17]Assemblée générale, « cinquième commission : la répartition géographique du personnel de l’ONU au coeur du débat sur la stratégie globale des ressources humaines 2019-2021 », … Continue reading. En 76 ans d’existence, aucune femme n’a pu exercer en tant que secrétaire générale. Le principal obstacle d’Arora Akanksha était sans surprise l’univers masculin de l’organisation onusienne. Elle estimait que sa candidature était marginalisée pour trois principales raisons : elle est une femme, elle est jeune et elle est non soutenue par sa hiérarchie[18]Supra note 2. La culture du silence et la difficulté à réunir les conditions nécessaires pour déposer une candidature officielle furent deux autres obstacles non négligeables.

Être une femme était déjà un obstacle majeur. Selon elle : « on ne cesse de parler des femmes, d’empowerment et d’inclusion, mais ce ne sont que des mots[19]Ibidem». La protection des droits de la femme a, dès la création de l’Organisation des Nations unies, fait partie des objectifs principaux de l’organisation. ONU Femmes, une entité des Nations unies, a même été consacrée à l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes[20]Nations-Unies, « L’égalité des sexes ». Disponible sur : https://www.un.org/fr/gender-equality/index.html. Dans les faits, lorsqu’une femme souhaite se présenter pour l’un des postes les plus importants de l’organisation onusienne, sa candidature est marginalisée. L’un des préjugés récurrents, est l’idée qu’une femme est trop emphatique pour pouvoir s’imposer dans le monde brutal qu’est la politique. Il faut avoir un caractère fort, du courage, être viril et savoir s’imposer. Ces traits de caractères sont trop souvent assimilés à des traits masculins. Pourtant, quel est le résultat de 76 années de gouvernance ?

Ce qui était également reproché, c’est sa jeunesse. L’impression que jeunesse rime avec inexpérience et insouciance. Considérer qu’Arora Akanksha était trop jeune, implicitement, revient à dire qu’elle manquait de maturité, d’expérience et de connaissance. Toutefois, les décisions prises par les pouvoirs politiques nationaux, régionaux et internationaux, ont beaucoup plus d’impact sur les générations futures que passées. La participation de la nouvelle génération, principale concernée, est donc primordiale. Il est également souvent reproché aux « jeunes » de se désintéresser du monde politique. Les jeunes semblent détachés des problématiques géopolitiques, climatiques et humanitaires. Difficile, peut-être, pour la jeunesse de s’intéresser à une organisation au sein de laquelle la moyenne d’âge des fonctionnaires est de 45,1 ans[21]Supra note 13. Ce manque de dialogue intergénérationnel pourrait être la principale cause du désintérêt des jeunes envers la politique. Arora Akanksha s’exprimait sur ce sujet, en déclarant que « Notre génération n’est pas représentée à la direction de l’ONU. Peut-être ont-ils envie que nous soyons le clone de leur génération. Mais non, nous sommes différents parce que nous sommes nés à une autre époque. Nous avons inventé Airbnb, Uber, le réseau social Facebook. La génération qui nous précède profite également de ces inventions. Et nous ne pourrons pas avoir notre mot à dire ? Notre génération prône la collaboration et montre que cela fonctionne[22]Supra note 2».

Enfin, la hiérarchie posait aussi un problème dans la candidature d’Arora Akanksha. Elle n’est pas diplomate mais employée du Programme des Nations unies pour le développement depuis cinq ans. Cependant, la nécessité de respecter une certaine hiérarchie exclut le caractère important de la notion de compétences. Seules les compétences doivent être en mesure de juger la qualité d’une candidature. « Si vous êtes un employé on vous méprise. Si vous devez être opéré, vous voulez l’être par le chirurgien le plus compétent, et pas par celui qui, pour une raison ou une autre, a l’air le plus beau[23]Ibidem ?». L’absence d’une carrière diplomatique n’avait aucun impact sur ses compétences en gestion financière, qui constituaient un atout non-négligeable. Ses expériences personnelles dans différentes régions du monde, son passé familial de réfugiée et surtout sa détermination infaillible étaient également à prendre en compte[24]Andréanne Cyr, « Une candidature surprenante pour le poste de secrétaire général des Nations-Unies », Perspective Monde, le 9 mars 2021. Disponible sur : … Continue reading.

Arora Akanksha soulignait d’autres obstacles, comme la culture du silence qui s’est installée au sein de l’Organisation. La parole s’est éteinte car se taire est préférable à un licenciement[25]Supra note 3. Malgré des défaillances, des faiblesses et des manquements incontestables dans les actions et les politiques onusiennes, personne n’ose prendre la parole : « l’ONU a tellement de choses à cacher qu’elle a imposé une culture du silence. Parmi les 44.000 collaborateurs, nombreux sont ceux qui ont peur de perdre leur travail, alors ils se taisent[26]Supra note 2». Arora Akanksha ne voulait pas être réduite au silence, elle souhaitait devenir la voix de la nouvelle génération et mettre en place une restructuration de l’organisation afin de mettre un terme aux blocages persistants. C’est en ce sens qu’Arora Akanksha dit aimer les Nations unies, malgré toutes les déceptions, elle n’a jamais perdu espoir et continue d’y voir l’immense potentiel.

Nonobstant les perspectives prometteuses de ses ambitions, Arora Akanksha n’a pas été élue. Le vendredi 18 juin 2021, António Guterres, unique candidat de cette campagne électorale, a été confirmé pour un deuxième mandat par une résolution de l’Assemblée générale des Nations-Unies.

Selon la procédure de sélection du secrétariat général, régie par l’article 97 du Chapitre XV de La Charte des Nations unies, récemment modifié par la résolution 69/321, adoptée par l’Assemblée générale, plusieurs éléments doivent être réunis pour qu’un.e candidat.e soit élu.e[27]Ibidem. Premièrement, le Conseil de sécurité vote pour une personne parmi les candidat.e.s et fait une recommandation à l’Assemblée générale, qui devra nommer le secrétaire général. Aussi, pour qu’une candidature soit officielle, le candidat ou la candidate doit avoir le soutien d’un État membre de l’organisation. L’actuel secrétaire général des Nations unies disposait déjà du soutien de plusieurs États dont le Royaume-Uni et l’Allemagne[28]Ibidem. C’est pourquoi il était le seul à être dans la course. La situation était plus complexe pour Arora Akanksha, qui ne disposait d’aucun soutien étatique. La candidate avait sollicité les 193 États, dont son pays d’origine et d’accueil : l’Inde et le Canada. Aucun État n’a souhaité répondre favorablement à sa demande : « J’ai contacté les 193 États membres. J’ai rencontré cinq pays jusqu’à présent. Les pays craignent de me nommer en raison des représailles des membres du Conseil de sécurité et de l’Union européenne[29]Supra note 11».

La peur d’être dans le collimateur des grandes puissances est la principale raison du non-soutien de la candidature d’Arora Akankha. Les États puissants économiquement ont un poids politique considérable au sein des Nations unies. Ils disposent d’une voix plus forte au sein de l’Assemblée générale des Nations unies. Ils peuvent également intervenir ou soutenir les intérêts d’un État lors des négociations à l’Assemblée. Il est donc dans l’intérêt de tout État de faire partie intégrante d’un groupe d’États car les intérêts y sont défendus plus efficacement.

Les phénomènes de groupe de défense d’intérêts communs sont inévitables au sein de l’Organisation.

Antonio Guterres, quant à lui, était soutenu par les États puissants et disposait implicitement de l’aval des États membres du Conseil de sécurité[30]Nations-Unies, « Le Conseil de sécurité donne son feu vert à un second mandat d’Antònio Guterres à la tête du Secrétariat de l’ONU », ONU Info, 8 juin 2021. Disponible sur : … Continue reading. De ce fait, aucun État ne souhaitait prendre le risque de soutenir la candidature d’Arora Akanksha, au risque de froisser les grandes puissances.

Conclusion

Malgré sa défaite, la candidature d’Arora Akanksha a beaucoup attiré l’attention des médias internationaux. Pourquoi ? Parce qu’une femme s’est présentée à la succession d’un poste qui n’a été occupé que par des hommes quinquagénaires et sexagénaires. Cette réalité, brutale, montre le décalage entre les discours prônant l’égalité des sexes et la réalité. Les femmes restent sous-représentées dans des postes clés, à haute responsabilité. Les femmes, bien qu’elles représentent plus de la moitié de la population mondiale sont peu nombreuses à être présentes dans les hautes sphères politiques. Entre espoir et lassitude, Arora Akanksha n’a fait que dévoiler au grand jour les réelles problématiques sociétales, mentales et structurelles. Au total, seulement quatre femmes, contre 71 hommes, ont été élues à la présidence de l’Assemblée générale des Nations unies au cours des 76 dernières années[31]Supra note 2. Le manque de confiance accordé à celles-ci, l’incompétence automatiquement assignée lorsqu’une femme décide de se porter candidate ne peut plus être tolérée, encore moins au sein d’une organisation telle que les Nations unies.

Aussi, l’une des faiblesses du système onusien est mise en lumière : le Conseil de sécurité. Selon la Charte des Nations unies, les cinq membres permanents ont un pouvoir discrétionnaire dans le choix du secrétaire général parmi les candidat.e.s. Cela prouve encore une fois que les autres acteurs onusiens ne disposent que d’un rôle secondaire dans un organisme prônant les valeurs démocratiques et l’égalité. Le poste de secrétaire général est le plus haut poste à responsabilité de cette organisation. La personne désignée déterminera une politique bien définie, fixera les priorités de l’organisation durant le mandat, ainsi que les actions à entreprendre. La prédominance des membres permanents du Conseil de sécurité dans ce processus électoral bloque l’organisation dans son entièreté. Elle a en sa possession toutes les prérogatives, le pouvoir, les fonds financiers, la légitimité mais elle ne peut agir sans l’aval des cinq membres permanents à l’unanimité. C’est ce que dénonçait Arora Akanksha, en plus d’une mauvaise gestion financière. C’est parce qu’elle osait pointer du doigts les failles de cette organisation intouchable qu’elle n’est parvenue à obtenir le soutien d’aucun État.

António Guterres a certes été élu, mais Arora Akanksha a marqué l’histoire onusienne. Sa candidature était synonyme de tournant et de renouveau. Les milléniaux commencent à agir et prennent conscience qu’ils ne peuvent plus laisser l’ancienne génération décider à leur place. Le rejet de sa candidature reste une déception, car une fois encore, elle a été dévalorisée pour des motifs non légitimes : le sexe, l’âge et la hiérarchie.

Pour citer cet article : Yousra Riahi, “Arora Akanksha : la première femme secrétaire générale des Nations unies ?”, 15.09.2021, Institut du Genre en Géopolitique.

Les propos contenus dans cet article n’engagent que l’auteur.ice.

References

References
1 Riniki Sanyal, « UN Leadership is a Failure, Sec-Gen Candidate Akanksha Arora”, The Quint, 24 mai 2021. Disponible sur : https://www.thequint.com/us-nri-news/akanksha-arora-the-youngest-candidate-running-for-un-united-nations-secretary-general
2 Martin Gauthier, « Arora Akanksha, la Canadienne qui veut devenir secrétaire général des Nations-Unies », Courrier International, le 3 mars 2021. Disponible sur : https://www.courrierinternational.com/revue-de-presse/candidature-arora-akanksha-la-canadienne-qui-veut-devenir-secretaire-generale-de
3 Rit Van Puymbroeck, « Arora Akanksha : l’ONU a tellement de chose à cacher qu’elle a imposé une culture du silence », l’Echo, le 10 avril 2021. Disponible sur : https://www.lecho.be/economie-politique/international/general/arora-akanksha-l-onu-a-tellement-de-choses-a-cacher-qu-elle-a-impose-une-culture-du-silence/10297310.html
4, 7, 9, 12, 14, 15, 19, 23, 27, 28 Ibidem
5 Ibidem
6, 18, 22, 26, 31 Supra note 2
8 Raphael Grand, « Arora Akanksha, la trentenaire qui veut prendre la tête de l’ONU », RTS, le 15 mai 2021. Disponible sur : https://www.rts.ch/info/monde/12193645-arora-akanksha-la-trentenaire-qui-veut-prendre-la-tete-de-lonu.html
10 Stephane Bussard, « Une trentenaire défie Antonio Guterres pour diriger l’ONU », le Temps, le 5 avril 2021. Disponible sur : https://www.letemps.ch/monde/une-trentenaire-defie-antonio-guterres-diriger-lonu
11 Stephanie Fillion, « Arora Akanksha is done with being nice in her quest to become UN Leader », Forbes, le 7 mai 2021. Disponible sur : https://www.forbes.com/sites/stephaniefillion/2021/05/07/arora-akanksha-is-done-being-nice-in-her-quest-to-become-un-leader/?sh=1c750ef22ae4
13 Etienne Jacob, « Qui finance l’ONU », Le Figaro International, le 9 octobre 2019. Disponible sur : https://www.lefigaro.fr/international/qui-finance-l-onu-20191009
16 Supra note 4
17 Assemblée générale, « cinquième commission : la répartition géographique du personnel de l’ONU au coeur du débat sur la stratégie globale des ressources humaines 2019-2021 », Nations-Unies, le 15 novembre 2018. Disponible sur:https://www.un.org/press/fr/2018/agab4302.doc.htm
20 Nations-Unies, « L’égalité des sexes ». Disponible sur : https://www.un.org/fr/gender-equality/index.html
21 Supra note 13
24 Andréanne Cyr, « Une candidature surprenante pour le poste de secrétaire général des Nations-Unies », Perspective Monde, le 9 mars 2021. Disponible sur : https://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMAnalyse?codeAnalyse=3095
25 Supra note 3
29 Supra note 11
30 Nations-Unies, « Le Conseil de sécurité donne son feu vert à un second mandat d’Antònio Guterres à la tête du Secrétariat de l’ONU », ONU Info, 8 juin 2021. Disponible sur : https://news.un.org/fr/story/2021/06/1097772