La place de l’intersectionnalité dans les séries TV états-uniennes : où en est-on dans la représentation des personnages latinx et queers ? 3/3

Temps de lecture : 9 minutes

La place de l’intersectionnalité dans les séries TV états-uniennes : où en est-on dans la représentation des personnages latinx et queers ? 3/3

26.01.2022

Lysiane Colin

Si le monde du petit écran diversifie ses représentations de personnages latinx[1]Latinx est un mot utilisé par la communauté issue d’Amérique Latine, immigrée aux États-Unis, afin de se décrire dans une plus grande inclusion genrée (latino étant utilisé pour parler des … Continue reading et queer[2]Queer est un mot qui désigne l’ensemble des minorités sexuelles et genrées., il s’agit souvent d’un portrait unidimensionnel ou stéréotypé. On trouve peu de personnages latinx et queers, et encore moins de femmes latinas[3]Latina est un terme qui définit les femmes d’origine d’Amérique Latine immigrée aux États-Unis depuis une ou plusieurs générations. Ce terme sera utilisé lorsqu’on parlera des … Continue reading queers. Quelques séries se distinguent toutefois, depuis les années 2010, et mettent en avant des personnages latinas et queers. Cet article, dernier volet d’un dossier sur la représentation de l’intersectionnalité[4]L’intersectionnalité est un terme développé par Kimberlé Crenshaw en 1989. Il définit l’expérience et l’identité de tout individu à l’intersection de plusieurs catégories sociales … Continue reading dans le monde télévisuel états-unien contemporain, revient sur deux séries (Glee et One Day at A Time) qui se sont démarquées par leurs représentations de personnages latinas queers.

L’évolution de la représentation des personnages queers

Les identités queers au cinéma et à la télévision ont longtemps été oblitérées[5]Mar Guerrero-Pico, María-José Establés & Rafael Ventura, « Killing off Lexa: ‘Dead Lesbian Syndrome’ and intra-fandom management of toxic fan practices in an online queer community », … Continue reading. L’hétéronormativité régnait sur les écrans, invisibilisant toute autre orientation sexuelle. Avec les années 1970, les représentations queers ont commencé à apparaître. Toutefois, celles-ci étaient caricaturales, stéréotypées[6]Les personnages Queer étaient les antagonistes, leur identité sexuelle était ambiguë, ils étaient les dindons de la farce, leurs histoires étaient toujours liées au SIDA, etc. et rendaient l’identification aux personnages impossible.

Dans les années 1990[7]Les années 1990 correspondent à la décennie des revendications des milieux queers., les personnages queers se normalisent. Cependant, dans la majorité des cas, ils jouent le rôle secondaire du ou de la meilleur.e ami.e du personnage principal (ex : Sex and the City), leur histoire d’amour est impossible,  ou l’un des deux personnages meurt avant la fin (ex : Buffy the Vampire Slayer). Aujourd’hui, les représentations se diversifient bien qu’elles soient toujours minoritaires parmi les personnages principaux, l’hétérosexualité restant le modèle. Les années 2000 voient une explosion de représentations queers (gays, lesbiennes, bisexuel.le.s et plus récemment transgenres)[8]Guillermo Avila-Saavedra, « Nothing queer about queer television: televized construction of gay masculinities », Media Culture Society, vol.31, n°5, 2009, p.5-8.. On peut notamment citer les personnages de Kurt et Blaine dans Glee, les personnages de la série The L Word, ou encore Jamie dans la série Sense 8. Toutefois, la majorité de ces personnages queers sont blancs.

La faible représentation des personnages de couleur queers peut, entre autres, être expliquée par le manque de réalisateur.rice.s, scénaristes et producteur.rice.s de couleur. Cette absence derrière la caméra se manifeste inévitablement devant la caméra, et les histoires de personnages à la fois queers et de couleur sont invisibilisées. On donne rarement la possibilité à des femmes latinas ou afro-latinas de se retrouver à la tête d’une série ; ce qui rend la représentation de ces femmes extrêmement rare[9]Ariana Romero, « In Celebration Of Naya Rivera, Glee’s Queer Afro-Latinx TV Icon », Refinery29, 18 juillet 2020, … Continue reading.

Toutefois, une représentation variée et multiraciale des personnages queers est essentielle, la représentation télévisuelle impactant la façon dont l’audience se perçoit (ou non); se reconnaît (ou non) ; est visible (ou invisibilisée).

Santana Lopez (Glee) : une des premières représentations de femme latina queer

Santana Lopez est un personnage de la série Glee, diffusée sur la chaine Fox de 2009 à 2015. Son créateur, Ryan Murphy, est connu pour introduire des personnages stéréotypés pour ensuite les déconstruire et en montrer la complexité.

Santana est incarnée par l’actrice Naya Rivera. Elle se démarque d’autres représentations télévisuelles en étant l’un des rares personnages afro-latinas queers au sein d’une série diffusée sur une chaine nationale durant les heures de grandes écoutes dans les années 2010[10]Nicole Acevedo, « Naya Rivera remembered as inspirational Latina who redefined Afro-Latinx representation », NBC News, 14 juillet … Continue reading. Santana se place en deuxième position dans la liste des personnages latinas queers avec le plus de temps d’écran ; suivant Callie Torres, jouée par Sara Ramirez, dans Grey’s Anatomy[11]Erika Abad, « Revisiting Naya Rivera’s Santana Lopez: The Afro-Latina who Deserved More Time », Latinx Spaces, 15 juillet 2020, … Continue reading.

Santana est introduite dans la première saison de Glee comme un personnage secondaire. C’est une cheerleader sournoise, avec un tempérament de feu, qui accompagne toujours la cheerleader en titre. Elle n’a alors presque pas de dialogue et n’a pas d’importance dans l’arc narratif. Cette représentation colle aux stéréotypes négatifs apposés aux latinas : la femme sulfureuse, agressive, qui n’a jamais le rôle principal[12]Op. cit. Ariana Romero, « In Celebration Of Naya Rivera, Glee’s Queer Afro-Latinx TV Icon »..

Toutefois, la saison 2 et les suivantes donnent au personnage de Santana plus de profondeur et son arc narratif devient central : Santana éprouve des sentiments pour sa meilleure amie Brittany, elle questionne alors son identité sexuelle et admet à cette dernière son attirance pour elle sans être capable toutefois de le dire aux autres personnages[13]Dana Piccoli, « Naya Rivera is missing no more. But the ‘Glee’ star’s queer legacy will last forever », NBC News, 14 juillet 2020, … Continue reading. Le public devient alors complice de sa ligne narrative, traversant avec elle l’acception de son identité sexuelle. Le conflit entre son identité sexuelle et raciale est explicite : la série souligne la difficulté des personnes de couleur à faire leur coming-out à cause de leurs origines familiale et religieuse. La scène du coming-out de Santana face à sa grand-mère dans la saison 3 est un exemple : elle fait sens pour tou.tes les latinx qui, ayant grandi dans un milieu religieux comme Santana, sont renié.e.s par leur famille à cause de leur orientation sexuelle non hétéronormative[14]Alicia Ramírez, « Naya Rivera Opened Doors for Many Latinas Like Me », Oprah Daily, 15 juillet 2020, https://www.oprahdaily.com/entertainment/tv-movies/a33326828/naya-rivera-latina-impact/..

Toutefois, Santana n’est pas seulement définie par son orientation sexuelle, celle-ci s’imbrique à sa personnalité, renforçant sa multi-dimensionalité et sa complexité narrative.

1- Santana Lopez et Brittany Pierce le jour de leur mariage dans la dernière saison de Glee. Source : Slate.com.

L’autre représentation positive qu’offre Santana est son portrait de femme de couleur. Celle-ci se bat tout au long de la série pour faire reconnaitre et légitimer son origine afro-latina. Dans un épisode, elle dénonce la perpétuation de stéréotypes négatifs apposés à la culture latina, pris comme universels, tels que la sensualité, le tango, les sombreros, etc.[15]Op. cit. Ariana Romero, « In Celebration Of Naya Rivera, Glee’s Queer Afro-Latinx TV Icon ».. Son personnage montre aussi qu’une femme latina peut réussir sa vie selon ses propres termes, bien qu’elle soit une femme de couleur évoluant dans un monde très blanc : elle réussit sa vie tant professionnelle que personnelle. Enfin, Santana se marie avec Brittany dans la dernière saison, proposant une histoire d’amour entre un couple interracial lesbien qui perdure et explosant les représentations négatives des couples homosexuels. L’épisode de leur mariage est, de plus, diffusé à la télévision trois mois avant que la loi autorisant le mariage gay soit en application aux Etats-Unis[16]Ibid..

Bien que le personnage de Santana ne soit pas exempt de traits caricaturaux, Glee va au-delà de ceux-ci afin de construire un personnage éclatant la myriade de stéréotypes apposée aux femmes latinas et queers[17]Op. cit. Erika Abad, « Revisiting Naya Rivera’s Santana Lopez: The Afro-Latina who Deserved More Time ».. A une époque où nombre de personnage queers sont tué.e.s, Santana ne suit pas la même destinée. Son hypersexualité – un stéréotype touchant les femmes de couleur et queers – l’amène à son émancipation des rôles stéréotypés habituellement réservés aux femmes latinas et à une compréhension de soi et de son identité sexuelle. Elle s’éloigne du stéréotype traditionnel de la jeune latina faisant des études pour réussir (par exemple Ugly Betty ou Jane the Virgin[18]Lysiane Colin, « La place de l’intersectionnalité dans les séries TV états-uniennes : la nouvelle génération de représentation des personnages Latina 2/3 », 14.10.2021, Institut du Genre en … Continue reading) et préfère suivre son rêve dans le monde du show-business, dénonçant le manque de représentation de personne de couleur dans celui-ci. Santana est donc un personnage écrivant une histoire différente pour les latinas et pour les femmes queers.

Enfin, l’impact du personnage sur les individus de couleur et queers témoigne de l’importance que Santana a eu dans le monde du petit écran. Son personnage fait écho à la réalité de jeunes femmes latinas et les a aidées à comprendre ce qu’elle ressentait et à se voir représentées à la TV[19]Michael Baggs, « Naya Rivera: Why Glee’s Santana was so important to young LGBT women », BBC News, 14 juillet 2020, https://www.bbc.com/news/newsbeat-53406664.. Elle est devenue un modèle pour de nombreuses adolescentes lesbiennes lorsqu’il n’existait pas de personnage comme elle[20]Lesley Goldberg, « Emmys 2012: ‘Glee’s’ Naya Rivera on Playing a Lesbian Role Model », The Hollywood Reporter, 28 juin 2012, … Continue reading.

En conclusion, le portrait de Santana est novateur dans sa façon de présenter la communauté queer et afro-latina. Son personnage ne s’excuse pas d’être qui elle est et offre une complexité croissante. Elle incarne l’émancipation d’une femme de couleur en dehors des stéréotypes liés à sa communauté et son parcours artistique au sein d’un milieu majoritairement blanc, et introduit une nouvelle voie possible pour les femmes latinas et queers afin de se faire leur propre place au sein de la société.

Elena Alvarez (One Day At a Time) : identité queer et latina dès l’adolescence

Dans la continuité du personnage de Santana Lopez, celui d’Elena Alvarez offre une représentation positive et complexe de l’identité latina et queer. Elle est issue de One Day at a Time, une sitcom de Gloria Calderón Kellett et Mike Royce, diffusée de 2017 à 2020.

Cette série, qui met en scène une famille cubano-américaine, a été largement encensée par la critique pour sa multiculturalité et le caractère novateur et progressiste des portraits fictionnels qu’elle offre au public, notamment à travers le personnage principal d’Elena[21]Nicole Acevedo, « Netflix cancels ‘One Day at a Time’ after third season », 14 mars 2019, NBC News, … Continue reading.

Contrairement à Glee, Elena Alvarez est un personnage principal dès le départ. C’est une jeune fille qui, à l’image de toute adolescente, apprend à se connaître, en questionnant son orientation sexuelle. Elle fait son coming-out durant la première saison, introduisant un portrait inédit à la télévision : une jeune adolescente latina prenant conscience de sa sexualité queer et l’intégrant à son identité de façon organique. Elle choisit aussi le moment de son coming-out, contrairement à Santana. Cette évolution dans la représentation des latinas queers est un nouveau pas en avant : la possibilité pour elles de prendre en main leur destin et les décisions qui les concernent.

Toutefois, les deux personnages rencontrent le même rejet familial lié à leur orientation sexuelle, renvoyant à la réalité de nombre de jeunes latinas.

Un autre aspect qui différencie Elena concerne sa relation avec Sid. C’est la première fois qu’un couple d’adolescent.e.s composé d’une latina queer et d’un.e adolescent.e non-genré.e est porté au petit écran. Il introduit de nouveaux portraits et amorce la pluralité de représentations au sein de la communauté latinx queer[22]Mey Rude, « Losing ‘One Day at a Time’ Is a Major Blow to Queer Latina Stories », Out, 9 décembre 2020, … Continue reading. Grâce à ces personnages, toute une partie de la population, invisibilisée jusque-là, peut enfin se voir représentée et se reconnaître sur le petit écran, explosant les cadres et normalisant leur identité sexuelle[23]Geraldine Cols Azócar, « Proud to be Latinx and represent: ‘One Day at a Time’s’ Isabella Gomez », NBC News, 21 septembre 2018, … Continue reading.

Un nombre important de latinas queers souligne l’importance du personnage d’Elena dans leur vie et la façon dont il résonne avec à leur propre expérience[24]Op. cit. Geraldine Cols Azócar, « Proud to be Latinx and represent: ‘One Day at a Time’s’ Isabella Gomez »..

One Day at a Time va encore plus loin dans sa représentation des latinas queers en invitant l’actrice Stephanie Beatriz[25]Stephanie Beatriz est principalement connue pour son rôle de Rosa Diaz dans la série Brooklyn Nine-Nine. le temps d’un épisode. Son personnage, Pilar, permet d’introduire la question de la sexualité queer au sein de la communauté latinx au-delà de l’expérience (majoritairement) positive d’Elena. Pilar est présentée comme une personne à chats, roulant à moto et vivant avec sa colocataire dans un appartement d’une chambre, toutes les caractéristiques stéréotypées d’une lesbienne ; pourtant aucun membre de sa famille ne semble savoir qu’elle est lesbienne[26]Manuel Betancourt, « ‘One Day at a Time’ Spotlights How Latino Families Use Silence to Keep Their Queer Relatives in the Closet », ReMezcla, 26 février 2019, … Continue reading. La raison est la suivante : aucun membre de leur famille ne veut reconnaître l’orientation sexuelle de Pilar, soulignant le silence explicite choisi par certaines familles de latinx face à l’homosexualité[27]Ibid.. Cet épisode permet de mettre en évidence deux façons réalistes de vivre son orientation sexuelle : la revendiquer haut et fort ou la vivre dans son intimité en dépit des stéréotypes extérieurs. La série offre donc plusieurs clés de lecture à la sexualité queer, en les valorisant au même niveau.

2 – Elena et Pilar, jouée en guest star par Stephanie Beatriz dans la troisième saison de One Day At a Time. Source : Mezclar.com.

Conclusion

Santana Lopez et Elena Alverez remettent en question les représentations télévisuelles des latinas queers proposées jusqu’à présent. L’impact de Santana sur les personnages télévisés est immense : via l’exploration de sa sexualité queer, elle apporte une nouvelle ligne narrative inédite à la série. La complexité de son personnage ainsi que son happy ending font de Santana une représentation de latina queer rare sur nos écrans.

Elena Alvarez représente, elle, une nouvelle génération de portraits au sein de laquelle les personnages latinas queers sont représentés de façon complexe et multidimensionnelle. A travers sa famille latina, sa revendication queer et sa relation avec un personnage non-genré, Elena ouvre la porte à un nouveau type de personnage dans lequel de nombreux jeunes se reconnaissent.

Bien qu’il y ait toujours des disparités dans la représentation télévisuelle, la programmation se diversifie et laisse une place grandissante aux séries mettant en scène des latinas queers aux portraits positifs, complexes et multidimensionnels dépassant les stéréotypes. Ces représentations sont primordiales afin que chacun.e puisse se reconnaître à l’écran et afin de normaliser la multiplicité des identités sexuelles et raciales. Bien que le trajet soit encore long, le train est en marche : les représentations intersectionnelles explosent ces dernières années, notamment avec des séries telles que Pose ou Superstore.

Ces représentations suivent donc la lignée de celles analysées précédemment dans ce dossier sur la place de l’intersectionnalité dans les séries TV états-uniennes. Le portrait des femmes afro-américaines, latinas ou queers est en constante évolution depuis les années 2000. Des séries comme Grey’s Anatomy, Jane the Virgin ou encore One Day at a Time délaissent les stéréotypes généralement apposés à ces personnages afin de les repenser et d’en proposer de nouveaux faisant écho au vécu réel et diversifié des femmes états-unienne.

Il serait intéressant d’analyser comment ces répresentations ont ouvert la voie à davantage d’exemples d’intersectionnalité à l’écran, à travers des séries telles que The Bold Type, Little Fires Everywhere ou Sex Education.

Pour citer cet article : Lysiane Colin, “La place de l’intersectionnalité dans les séries TV états-uniennes : où en est-on dans la représentation des personnages latinx et queers ? 3/3”, 26/01/2022, Institut du Genre en Géopolitique.

Les propos contenus dans cet article n’engagent que l’autrice.

References

References
1 Latinx est un mot utilisé par la communauté issue d’Amérique Latine, immigrée aux États-Unis, afin de se décrire dans une plus grande inclusion genrée (latino étant utilisé pour parler des hommes et latina des femmes). Ce terme sera préféré lorsqu’on parlera de la communauté en général.
2 Queer est un mot qui désigne l’ensemble des minorités sexuelles et genrées.
3 Latina est un terme qui définit les femmes d’origine d’Amérique Latine immigrée aux États-Unis depuis une ou plusieurs générations. Ce terme sera utilisé lorsqu’on parlera des personnages féminins latinx.
4 L’intersectionnalité est un terme développé par Kimberlé Crenshaw en 1989. Il définit l’expérience et l’identité de tout individu à l’intersection de plusieurs catégories sociales (genre, race, classe, orientation sexuelle, handicap, etc.) ; la globalité de ces catégories, ensemble, définissant l’identité d’une personne.
5 Mar Guerrero-Pico, María-José Establés & Rafael Ventura, « Killing off Lexa: ‘Dead Lesbian Syndrome’ and intra-fandom management of toxic fan practices in an online queer community », Participations – Journal of Audience & Reception Studies, vol.15, n°1, 2018, p.313-314
6 Les personnages Queer étaient les antagonistes, leur identité sexuelle était ambiguë, ils étaient les dindons de la farce, leurs histoires étaient toujours liées au SIDA, etc.
7 Les années 1990 correspondent à la décennie des revendications des milieux queers.
8 Guillermo Avila-Saavedra, « Nothing queer about queer television: televized construction of gay masculinities », Media Culture Society, vol.31, n°5, 2009, p.5-8.
9 Ariana Romero, « In Celebration Of Naya Rivera, Glee’s Queer Afro-Latinx TV Icon », Refinery29, 18 juillet 2020, https://www.refinery29.com/en-us/2020/07/9917893/naya-rivera-glee-queer-afro-latina-character.
10 Nicole Acevedo, « Naya Rivera remembered as inspirational Latina who redefined Afro-Latinx representation », NBC News, 14 juillet 2020,

 https://www.nbcnews.com/news/latino/naya-rivera-remembered-inspirational-latina-who-redefined-afro-latinx-representation-n1233789.

11 Erika Abad, « Revisiting Naya Rivera’s Santana Lopez: The Afro-Latina who Deserved More Time », Latinx Spaces, 15 juillet 2020, https://www.latinxspaces.com/latinx-film/revisiting-naya-riveras-santana-lopez-the-afro-latina-who-deserved-more-time.
12, 15 Op. cit. Ariana Romero, « In Celebration Of Naya Rivera, Glee’s Queer Afro-Latinx TV Icon ».
13 Dana Piccoli, « Naya Rivera is missing no more. But the ‘Glee’ star’s queer legacy will last forever », NBC News, 14 juillet 2020, https://www.nbcnews.com/think/opinion/naya-rivera-missing-no-more-glee-star-s-queer-legacy-ncna1233696.
14 Alicia Ramírez, « Naya Rivera Opened Doors for Many Latinas Like Me », Oprah Daily, 15 juillet 2020, https://www.oprahdaily.com/entertainment/tv-movies/a33326828/naya-rivera-latina-impact/.
16, 27 Ibid.
17 Op. cit. Erika Abad, « Revisiting Naya Rivera’s Santana Lopez: The Afro-Latina who Deserved More Time ».
18 Lysiane Colin, « La place de l’intersectionnalité dans les séries TV états-uniennes : la nouvelle génération de représentation des personnages Latina 2/3 », 14.10.2021, Institut du Genre en Géopolitique.
19 Michael Baggs, « Naya Rivera: Why Glee’s Santana was so important to young LGBT women », BBC News, 14 juillet 2020, https://www.bbc.com/news/newsbeat-53406664.
20 Lesley Goldberg, « Emmys 2012: ‘Glee’s’ Naya Rivera on Playing a Lesbian Role Model », The Hollywood Reporter, 28 juin 2012, https://www.hollywoodreporter.com/news/general-news/emmys-2012-glee-naya-rivera-343190/.
21 Nicole Acevedo, « Netflix cancels ‘One Day at a Time’ after third season », 14 mars 2019, NBC News, https://www.nbcnews.com/news/latino/netflix-cancels-one-day-time-after-third-season-n983371.
22 Mey Rude, « Losing ‘One Day at a Time’ Is a Major Blow to Queer Latina Stories », Out, 9 décembre 2020, https://www.out.com/television/2020/12/09/why-losing-one-day-time-blow-queer-latina-stories.
23 Geraldine Cols Azócar, « Proud to be Latinx and represent: ‘One Day at a Time’s’ Isabella Gomez », NBC News, 21 septembre 2018, https://www.nbcnews.com/news/latino/proud-be-latinx-represent-one-day-time-s-isabella-gomez-n911646.
24 Op. cit. Geraldine Cols Azócar, « Proud to be Latinx and represent: ‘One Day at a Time’s’ Isabella Gomez ».
25 Stephanie Beatriz est principalement connue pour son rôle de Rosa Diaz dans la série Brooklyn Nine-Nine.
26 Manuel Betancourt, « ‘One Day at a Time’ Spotlights How Latino Families Use Silence to Keep Their Queer Relatives in the Closet », ReMezcla, 26 février 2019, https://remezcla.com/features/film/one-day-time-season-3-stephanie-beatriz.