La diplomatie féministe au Mexique : une politique porteuse de progrès pour les femmes du pays ?

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2.04.2022

Mathilde Morel

En septembre 2019, à l’occasion du 74ème anniversaire de l’Assemblée générale des Nations unies, le Chancelier mexicain Marcelo Ebrard annonce l’adoption d’une politique extérieure féministe par le Mexique dès 2020. Selon le site officiel du gouvernement mexicain, la mise en place de cette politique féministe par l’État repose sur cinq principaux piliers : une politique extérieure incluant la perspective de genre, un secrétariat des relations extérieures paritaire, libre de violence et sûr pour tous·tes, avec une égalité présente et enfin, la promotion d’un féminisme intersectionnel[1]Gouvernement mexicain, « Mexico anuncia la adopción de su Política Exterior Feminista », Communiqué 15, 09/01/21. URL : … Continue reading. Cette stratégie, adoptée pour la période 2020-2024, est différente de celle qu’opèrent la Suède, la France ou encore le Canada[2]Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes, « La diplomatie féministe – D’un slogan mobilisateur à une véritable dynamique de changement ? », Rapport n°2020-09-22 … Continue reading. Le gouvernement mexicain choisit en effet de l’articuler autour de la notion de genre et de la centrer sur une visibilité d’abord structurelle et en interne. Ce dernier devient le premier pays de la région à se doter d’une telle ambition diplomatique. Cette déclaration semble marquer une étape importante dans la considération, par la diplomatie mexicaine, des droits des femmes, en ce qu’elle promeut l’application systématique d’une perspective d’égalité des genres dans toute politique étrangère. Face à la diversité des inégalités auxquelles font face les mexicaines, doit-on y voir l’initiation, par le gouvernement d’un changement profond des moeurs sociétales?

Quelles initiatives de la politique extérieure féministe au Mexique?

Instaurée dans un contexte régional où les manifestations féministes gagnent sensiblement en ampleur, la politique du Mexique donne la priorité « aux questions que d’autres ne considèrent pas comme prioritaires, telles que la santé et les droits reproductifs et sexuels, ainsi que le changement climatique[3]Coralie Vos, « Des politiques étrangères féministes qui manquent parfois de cohérence », 01/03/21. URL : https://www.cncd.be/des-politiques-etrangeres-etrangeres-feministes-manquent-coherence ». Les principales actions du gouvernement ont été mises en place dès 2020, à l’instar de l’initiative « Spotlight » lancée en collaboration avec l’Union Européenne et les Nations Unies.  L’initiative est mise en place dans cinq municipalités de trois États : l’État de Mexico, de Chihuahua et de Guerrero. Au Mexique, le programme durera quatre ans et sera mis en œuvre par six agences des Nations Unies en étroite coordination avec le gouvernement fédéral, les gouvernements des États et les organisations de la société civile[4]Gouvernement mexicain, « Clausura de Taller de Trabajo de la Iniciativa Spotlight en el Estado de México », Communiqué No. 286, 23/08/2019. … Continue reading. Cette alliance cherche à sécuriser l’espace public afin de le rendre plus inclusif et sûr pour les femmes et les jeunes filles. « Spotlight » repose sur cinq domaines prioritaires : la politique, avec une amélioration de la dimension de genre dans les textes, et une meilleure accessibilité aux services de santé, sociaux, juridiques et de police pour les femmes. Des résultats significatifs ont été constatés, à l’instar de la création d’alliances stratégiques avec l’Université du Colegio de México et l’association OXFAM pour renforcer le mouvement de femmes.

Une autre action primordiale de la nouvelle politique étrangère féministe est l’appel à participation auprès de divers acteurs de la société mexicaine. À ce titre, l’Institut des Femmes et le Secrétariat de Sécurité et Protection Citoyenne mènent plusieurs actions de prévention auprès des autorités policières de sécurité publique mexicaines afin d’atteindre une meilleure prise en considération des violences de genre. En parallèle, le Forum Génération Égalité qui s’est tenu à Paris du 30 juin au 02 juillet 2021, coprésidé par le Mexique et organisé par ONU Femmes, a vu la levée de 40 milliards de dollars de financement et plus de 1 000 compromis afin d’appuyer un plan d’accélération global pour l’égalité de genre, incluant une coalition d’actions dédiée à la lutte contre les violences basées sur le genre. Mais la symbolique forte associée au gouvernement, qui décline de nombreuses participations et déclarations internationales depuis les années 1990 en faveur de l’élimination de la discrimination des femmes, demeure relativement isolée de profonds changements.

La politique extérieure comme figure de proue pour le féminisme au Mexique

Historiquement, le Mexique tend à faire de sa politique étrangère une figure de proue pour inclure la dimension du genre. Déjà, lorsque la première conférence mondiale sur le statut des femmes se réunissait à Mexico en 1975, elle coïncidait de la sorte avec l’Année internationale de la femme, célébrée afin de rappeler à la communauté internationale que le problème de la discrimination à l’égard des femmes persistait presque partout dans le monde. Le Mexique a connu de nombreuses évolutions durant la décennie 90 en matière d’intégration du genre dans les politiques publiques. Le principal changement fut l’œuvre du mouvement féministe en faveur de la santé et des droits reproductifs. Ce mouvement est parvenu à s’adosser à des organisations féministes internationales mais surtout à obtenir un soutien politique et financier des grandes fondations philanthropiques étasuniennes comme l’USAID. Pourtant, aujourd’hui encore, le pays est confronté à d’importantes dénonciations concernant les droits des femmes. Amnesty International dénonce, en 2020, une augmentation du nombre de cas de violences faites aux femmes[5]Amnesty International, « Les droits humains au Mexique en 2020 ». https://www.amnesty.fr/pays/mexique. alors même que l’initiative « Spotlight » était saluée par le gouvernement[6]Angélica Jocelyn Soto Espinosa, « “Spotlight”: una iniciativa opaca que intenta brillar en medio del incremento de la violencia contra mexicanas », Cimacnoticias, 05/08/2020. … Continue reading. De surcroît, l’évolution à l’accès aux fonctions politiques est aussi saisissante afin d’analyser ce contraste entre un semblant d’amélioration interne pour les femmes et symboliques extérieures. Le poste de Chancelier, équivalent à celui du Ministre de la Justice, a été occupé en 1998, 2003 et 2012 par des femmes[7]Rosario Green (1998-2000), Patricia Espinosa (2003-2006) et Claudia Ruiz Massieu (2012-2015).. En outre, deux femmes occupent des fonctions majeures dans la sphère politique : María del Socorro Flores Liera, juge à la tête de la Cour Pénale Internationale et Alicia Bárcena, Secrétaire exécutive de la Commission Economique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPAL), respectivement depuis 2020 et 2008[8]Paulina Axotla Flores, « Mujeres : la nueva política exterior mexicana », Foreign Affairs Latinoamérica, 20/05/21. https://revistafal.com/mujeres-la-nueva-politica-exterior-mexicana/. Consulté … Continue reading.

Cependant, l’alternance politique entre la gouvernance de la capitale qui passe aux mains de la droite en 2000 et la gouvernance du pays soulève de nombreuses difficultés. Déjà, la célèbre anthropologue Marta Lamas soulignait en 2000 : «Nous avons un président qui a dit en 2000 que son gouvernement allait avoir une perspective de genre et qui a été un désastre en la matière. Il n’a plus qu’une ministre femme, alors qu’elles étaient trois au départ. Il a créé un Instituto de las Mujeres totalement conservateur et qui n’a ouvert aucun dialogue et qui n’a pas fait avancer les questions de genre. Ce n’est qu’une rhétorique, des discours sur le genre sans perspective de genre[9]Mathieu Caulier, « Les politiques du genre face au conflit », Journal des anthropologues [En ligne], 136-137 | 2014, mis en ligne le 02 juin 2016, consulté le 16 janvier 2022. URL : … Continue reading.» En 2012, Le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes s’inquiète des nombreux féminicides perpétrés au Mexique et de la persistance de l’impunité[10]Nations Unies, « Le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes s’inquiète des nombreux féminicides perpétrés au Mexique et de la persistance de l’impunité … Continue reading. La société mexicaine perpétue d’importants contrastes entre les progrès qui se remarquent à l’extérieur et les difficultés internes pour l’émancipation des femmes.

La réminiscence de grands défis pour la politique intérieure du pays 

La mise en place de cette politique étrangère féministe est directement obstruée par les difficiles réalités de la société mexicaine. Force est de constater que les statistiques de l’Institut National de Statistiques et de Géographie au Mexique affichent un taux record de 66% de femmes ayant déjà au moins une fois subi des violences basées sur le genre et on constate toujours 11 féminicides par jour[11]INEGI, « Estadísticas a propósito del día de la eliminación de la violencia contra la mujer », 23/11/20, URL : … Continue reading. Le récent rapport d’Amnesty International « Le procès de la justice[12]Initiative Spotlight, Rapport narratif annuel de progrès Mexique / Amérique Latine, 31/12/20. https://www.amnesty.be/IMG/pdf/20210920_rapport_mexique_es.pdf», pointe une nouvelle fois les failles des enquêtes sur les féminicides précédés d’une disparition. Menées par le parquet général de l’État de Mexico, les enquêtes présentent de graves failles dues à l’inaction et à la négligence des autorités, qui se traduisent par le fait que des preuves ont été perdues, que toutes les pistes n’ont pas été explorées, et que la dimension de genre n’a pas été correctement appliquée. Cet exemple illustre les difficultés d’un respect du genre au sein-même des procédés judiciaires qu’une politique extérieure ne saurait changer.

Au-delà du champ judiciaire, les défis économiques, sociaux et éducatifs sont nombreux. L’accès à l’avortement est un enjeu majeur dans la région et est très inégalitaire au sein du territoire mexicain. Le pays, après avoir été porteur d’espoir lorsque l’accès à l’avortement a été légalisé dans sa capitale en 2007, occupe toujours la première place des pays de l’OCDE en matière de taux de grossesse adolescente, avec 77 naissances pour 1000 adolescentes entre 15 et 19 ans[13]Bulletin Université nationale autonome de Mexico, Direction Générale de Communication Sociale, 03/09/21. https://www.dgcs.unam.mx/boletin/bdboletin/2021_729.html. Consulté le 12/12/21.. Les taux de grossesse adolescente particulièrement forts accentuent la nécessité d’une action nationale déployée pour un accès à l’avortement sûr et gratuit afin de tendre vers un meilleur accès à l’éducation pour les jeunes mexicaines. Sous couvert d’une politique étrangère féministe favorisant un meilleur accès des femmes à la politique, ces dernières se retrouvent insidieusement bloquées par les inégalités de genre induites par les politiques fédérales du pays. Les données ne manquent pas également quant aux perspectives d’évolution pour les jeunes filles et les femmes au Mexique, très inférieures à celle des hommes. Fin 2020, sur les 1117 personnes travaillant au Service Extérieur Mexicain, 31% seulement étaient des femmes, la majeure partie d’entre elles se retrouvaient au service technique administratif. Malgré la grande disparité de participation politique, le Mexique compte 21 ambassadrices et 21 femmes représentant les intérêts mexicains auprès des consulats et organismes internationaux. Ces données mettent en évidence les difficultés d’accès à la politique, les violences de genre, ou bien encore les féminicides qui caractérisent la société mexicaine et qui ne sont pas en mesure d’être depassées par la politique étrangère féministe.

Cette politique étrangère féministe mise en relief avec le panorama interne du pays, les défis de la réduction des violences de genre, de la corruption politique et de meilleur accès aux droits reproductifs et sexuels pour les femmes sont de taille et réduisent considérablement l’ouverture du champ politique aux Mexicaines. Cette politique étrangère féministe et ses axes de travail tels qu’énoncés par le Chancelier Marcelo Ebrard met sur le devant de la scène des problématiques jusque-lors ignorées. Particulièrement, l’accès à l’avortement et le taux de grossesse adolescente sont fréquemment dénoncés par les voix des ONG et des Nations Unies. Le Mexique fait gage d’importants engagements sur la scène internationale et tente de répondre aux différentes problématiques soulevées par la communauté internationale. Il est néanmoins évident que la représentativité paritaire des femmes dans le champ politique n’est toujours pas atteinte et le projet de nation égalitaire et libre de violences basées sur le genre, toujours à façonner de manière tangible.

Bibliographie

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Pour citer cette production: Mathilde Morel, “La diplomatie féministe au Mexique : une politique porteuse de progrès pour les femmes du pays ?”, 2.04.2022, Institut du Genre en Géopolitique.

Les propos contenus dans cet article n’engagent que l’autrice.

References

References
1 Gouvernement mexicain, « Mexico anuncia la adopción de su Política Exterior Feminista », Communiqué 15, 09/01/21. URL : https://www.gob.mx/sre/prensa/mexico-anuncia-la-adopcion-de-su-politica-exterior-feminista?state=published. Consulté le 12/12/21.
2 Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes, « La diplomatie féministe – D’un slogan mobilisateur à une véritable dynamique de changement ? », Rapport n°2020-09-22 DIPLO-44, 04/11/20.  https://www.diplomatie.gouv.fr/IMG/pdf/rapport-diplomatie_feministe-v4-2_cle8a99a1.pdf
3 Coralie Vos, « Des politiques étrangères féministes qui manquent parfois de cohérence », 01/03/21. URL : https://www.cncd.be/des-politiques-etrangeres-etrangeres-feministes-manquent-coherence
4 Gouvernement mexicain, « Clausura de Taller de Trabajo de la Iniciativa Spotlight en el Estado de México », Communiqué No. 286, 23/08/2019. https://www.gob.mx/sre/prensa/clausura-de-taller-de-trabajo-de-la-iniciativa-spotlight-en-el-estado-de-mexico-214386?idiom=es
5 Amnesty International, « Les droits humains au Mexique en 2020 ». https://www.amnesty.fr/pays/mexique.
6 Angélica Jocelyn Soto Espinosa, « “Spotlight”: una iniciativa opaca que intenta brillar en medio del incremento de la violencia contra mexicanas », Cimacnoticias, 05/08/2020. https://cimacnoticias.com.mx/2020/08/05/spotlight-una-iniciativa-opaca-que-intenta-brillar-en-medio-del-incremento-de-la-violencia-contra-mexicanas
7 Rosario Green (1998-2000), Patricia Espinosa (2003-2006) et Claudia Ruiz Massieu (2012-2015).
8 Paulina Axotla Flores, « Mujeres : la nueva política exterior mexicana », Foreign Affairs Latinoamérica, 20/05/21. https://revistafal.com/mujeres-la-nueva-politica-exterior-mexicana/. Consulté le 11/12/21.
9 Mathieu Caulier, « Les politiques du genre face au conflit », Journal des anthropologues [En ligne], 136-137 | 2014, mis en ligne le 02 juin 2016, consulté le 16 janvier 2022. URL : http://journals.openedition.org/jda/4653 ; DOI : https://doi.org/10.4000/jda.4653
10 Nations Unies, « Le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes s’inquiète des nombreux féminicides perpétrés au Mexique et de la persistance de l’impunité », 17/07/12. https://www.un.org/press/fr/2012/FEM1917.doc.htm
11 INEGI, « Estadísticas a propósito del día de la eliminación de la violencia contra la mujer », 23/11/20, URL : https://www.inegi.org.mx/contenidos/saladeprensa/aproposito/2020/Violencia2020_Nal.pdf. – consulté le 12/12/21.
12 Initiative Spotlight, Rapport narratif annuel de progrès Mexique / Amérique Latine, 31/12/20. https://www.amnesty.be/IMG/pdf/20210920_rapport_mexique_es.pdf
13 Bulletin Université nationale autonome de Mexico, Direction Générale de Communication Sociale, 03/09/21. https://www.dgcs.unam.mx/boletin/bdboletin/2021_729.html. Consulté le 12/12/21.