La femme cubaine et son rôle dans la société : entre progrès, inégalités persistantes et montée en puissance du féminisme (2/2)

Temps de lecture : 11 minutes

La femme cubaine et son rôle dans la société : entre progrès, inégalités persistantes et montée en puissance du féminisme (2/2)

20.10.2021

Emeline Léonard

Retrouvez la première partie de cet article ici

Avec l’avènement de la “Revolución dentro de la revolución« , en 1959, des politiques novatrices pour l’époque sont mises en place. Pour le régime de Fidel Castro, il faut tendre à l’égalité formelle et juridique des genres. Si les acquis de la Révolution sont indiscutables, cette égalité est encore aujourd’hui très loin d’être la réalité. Les inégalités persistent, les stéréotypes de genre sont solidement ancrés dans les mentalités et la société reste patriarcale et machiste. Les autorités nient toute responsabilité et ne reconnaissent pas juridiquement l’existence du féminicide et des violences de genre. Ces dernières années ont vu la montée en puissance du féminisme et de leurs revendications. Les organisations exigent un changement de l’ordre établi et des actes concrets pour la condition de la femme cubaine. Ainsi, dans le premier article, ont été évoqué les améliorations relatives à la condition de la femme cubaine mais aussi les nombreuses inégalités qui persistent et viennent la contraindre. Ce deuxième article s’attachera, quant à lui, à démontrer la montée en puissance du féminisme cubain, particulièrement ces dernières années. En effet, l’émergence et l’affirmation de nouvelles organisations féministes indépendantes du pouvoir, et du cyberféminisme, ont donné, au féminisme cubain, un nouvel élan. Il joue un rôle déterminant dans l’empoderamiento des femmes et dans l’évolution de la société cubaine.

Le féminisme cubain : un mouvement ancien, longtemps rattaché au pouvoir

En Amérique latine, le féminisme est ancien. Au XIXe siècle, les revendications portaient principalement sur une amélioration des conditions de vie des femmes, un égal accès à l’éducation ou encore le droit de vote. L’objectif était aussi de faire prendre conscience aux femmes qu’elles avaient, comme les hommes, des droits civiques, sociaux, économiques, politiques et culturels. Il s’agissait donc de réaffirmer le rôle de la femme dans la société. Elles se sont donc très rapidement regroupées dans des clubs[1]NAVARRO Marysa, SÁNCHEZ KORROL, Mujeres en América latina y El Caribe, Narcea Editions, Madrid, 2004, p.155 (206 pages), composés uniquement de femmes, lieu de débats et d’échanges. Aussi, à Cuba, le féminisme s’est rapidement associé aux luttes révolutionnaires[2]GAY-SYLVESTRE Dominique, Être femme à Cuba : des premières militantes féministes aux militantes révolutionaires. L’Harmattan, Paris, 2006, 265 pages. Avant le triomphe de la Révolution de 1959, certaines d’entre elles faisaient partie des mouvements d’opposition à la dictature. Elles y accomplissaient tous types de missions : espionnage, transports d’armes, coordination des opérations… Beaucoup d’entre elles y perdirent d’ailleurs la vie. Parmi elles on retrouvait Vilma Espín, Celia Sánchez Manduley, Clodomira Ferrales, Tete Puebla et bien d’autres[3]ESTRADE Paul, Les clubs féminins dans le Parti Révolutionnaire Cubain (1892-1898), Cahiers HAH n°2, L’harmattan, Paris, 1986, 42 pages).  A partir des années 1960 et l’instauration du régime castriste sur l’île, le féminisme – et par là l’égalité des genres – est au centre des préoccupations du pouvoir.

Ainsi, et pour répondre aux engagements du gouvernement cubain, en matière d’égalité des genres, la FMC (Federación de Mujeres Cubanas) voit le jour en 1960. C’est une véritable “arme gouvernementale”, un outil politique créé par Fidel Castro. C’est une organisation de masse qui, dans les années 1970, a regroupé plus de 80 % des femmes cubaines âgées de quatorze ans et plus. Elle a pour but “d’organiser, d’éduquer et mobiliser les femmes de toutes les couches sociales de la société afin d’améliorer la condition de la femme cubaine[4]D’après le site de la FMC, http://www.mujeres.co.cu/” et a pour horizon l’égalité des genres et par là même la consolidation de la Révolution. Fidel Castro nomma à sa tête Vilma Espin, sa belle-sœur, combattante et symbole de la Révolution. Pour elle, la Fédération est née pour unir les femmes et constituer avec elles un pilier solide de la Révolution. Ainsi, depuis 1960, elle développe des politiques et des programmes avec pour objectif premier la pleine égalité des genres, et ce dans tous les domaines (politique, économique, social, culturel), et pour toutes les femmes, peu importe leur origine sociale. Elle veut œuvrer, sur le long terme, au bien-être des générations futures et à l’évolution des mentalités.

Après le triomphe de la Révolution cubaine, tous les groupes de femmes de l’île ont été contraints de se dissoudre ou de rejoindre le FMC. En effet, le régime castriste souhaitait garder la main sur toutes les organisations – notamment féministes – pour en faire un allié du pouvoir. Par cette tutelle, le gouvernement voulait éviter tout débordement ou toute critique, concernant ses politiques et ses actions. L’organisation regroupe aujourd’hui près de 84,4 % de la population féminine de plus de quatorze ans[5]Ibid.. Elle a, pendant très longtemps, été la seule entité féministe sur l’île, articulant tout ce qui était lié au mouvement de manière institutionnelle. Néanmoins, aujourd’hui, le parti de masse n’échappe pas aux critiques. Ces dernières années se sont développées de nouvelles associations féministes totalement indépendantes du gouvernement cubain. Certaines critiquent d’ailleurs fortement la FMC et pointent du doigt son incapacité mobilisatrice et l’accusent d’être sous le joug du pouvoir. Aujourd’hui, la FMC ne parvient plus à mobiliser les jeunes filles, qui aspirent à plus de transparence et une plus grande diversité.

La montée en puissance dun féminisme plus indépendant : une lueur d’espoir et de changements possibles

Ces dernières années, des plateformes nouvelles et indépendantes du pouvoir ont émergé, au nom du droit des femmes et de leur empoderamiento. Elles exigent de l’État et des organisations qui lui sont liées, la transparence de l’information sur la violence de genre à Cuba et des politiques efficaces pour la combattre. Elles élaborent notamment des documents comme l’Agenda 2020 Violencia de Género Cuba. Elles demandent à ce que le féminicide soit considéré comme un crime[6]En espagnol, et contrairement au français, crimen (crime) et delito (délit) sont des termes équivalents. Aucune distinction juridique n’est opérée entre ces deux mots. et que soit établie une loi sur la violence à l’égard des femmes[7]Redacción de CiberCuba, “Activistas independientes demandan que Cuba incluya el feminicidio como delito específico” … Continue reading.
De plus, les mouvements de contestation sont réguliers sur l’île, la violence de genre est au cœur des revendications. Début décembre 2019, un groupe de femmes cubaines a repris l’hymne féministe, “Un violador en tu camino”, à La Havane, pour dénoncer les féminicides et alerter sur la gravité de la situation. Cet hymne né en novembre 2019 à Valparaiso (Chili), avec la performance du groupe féministe LasTesis, est rapidement devenue virale sur les réseaux sociaux. A La Havane, c’est depuis l’Université des Arts qu’une trentaine de jeunes étudiantes ont chanté, les yeux bandés, cet hymne devenu en quelques jours symbole de la lutte contre la violence de genre[8]Pour voir la performance : RACHEZ Carmen, “Himno viral “Un violador en tu camino” resuena también en Cuba”, Garbos, 5 décembre 2019 … Continue reading. En outre, les mobilisations se poursuivent malgré la situation sanitaire mondiale : le 17 décembre 2020, une centaine de féministes se sont rassemblées, à La Havane, pour demander la fin de l’exclusion et de la violence exercée par l’État à l’encontre des femmes cubaines[9]DDC, “Un centenar de feministas pide el fin de la exclusión y violencia ejercidas por el Estado contra las mujeres cubanas”, Diario de Cuba, 17 décembre 2020 … Continue reading. Elles ont appelé le gouvernement à engager un débat citoyen, un dialogue national et d’ouvrir les yeux sur les violences de genre.

La Red femenina de Cuba et la plateforme Yo Sí Te Creo sont deux exemples, parmi d’autres, de ces nouvelles organisations indépendantes du pouvoir. La Red Femenina de Cuba[10]Ndt : Réseau des femmes cubaines a été créée le 2 août 2019. Son principal  objectif est l’autonomisation des femmes cubaines. La Red les considère comme les véritables agentes du changement sur l’île. Cette initiative est née grâce à plusieurs femmes cubaines, convaincues de la nécessité d’améliorer la condition de la femme. La Red souhaite œuvrer pour les droits et le rôle des femmes dans la société. Elle veut également pouvoir, sur le long terme, s’associer avec des mouvements féministes internationaux et les faire connaître à Cuba. Elle a aussi mis en place, sur l’île, des ateliers de formation et de sensibilisation. La Red souhaite donner aux femmes les moyens d’actions pour neutraliser la violence de genre. Elle tente aussi de visibiliser la cause des femmes sur les réseaux sociaux tout en leur donnant les clés de leur empoderamiento. Ainsi, la Red aspire à ce que les femmes cubaines défendent leurs droits et prennent pleinement la place qui leur revient dans la société.

De plus, la plateforme Yo Sí Te Creo[11]Ndt : Je te crois, créée en juin 2019, demande et exige au gouvernement une loi intégrale contre la violence de genre à Cuba. Elle est la première plateforme à offrir un accompagnement aux femmes victimes de violence de genre. Elle incite les Cubaines comme les Cubains à faire pression sur le Parlement – et ainsi sur le gouvernement – en envoyant des courriers et des mails afin de réclamer cette loi. La mobilisation autour de cette cause est grande et l’usage des réseaux sociaux permet une plus grande visibilisation. Ces revendications émanent du peuple, le pouvoir ne peut donc plus les ignorer. Elles mettent en exergue le besoin urgent de changement. Cette initiative de la société civile veut également que l’État prenne ses responsabilités et agisse.

En effet, les revendications de la plateforme sont nombreuses[12]#YoSíTeCreo en Cuba, “Solicitud de Ley Integral contra la Violencia de Género en Cuba”, le 21 novembre 2019 … Continue reading. Elle exige de l’État cubain, la protection des femmes victimes de violence de genre ainsi que la création des mécanismes institutionnels et juridiques nécessaires à cette fin. Elle souhaite aussi libérer la parole des femmes victimes de ces violences, en leur proposant un accompagnement, dans une démarche de reconstruction de soi, vers les juridictions compétentes. Elle demande aussi la reconnaissance, par le Code pénal cubain, de la violence de genre et du féminicide comme des crimes devant être sévèrement punis. Outre l’instauration de cette dimension punitive, la plateforme invite le gouvernement cubain à créer une base solide pour la mise en œuvre d’un système complet de prévention et de soins concernant ces violences.
Ainsi, des moyens d’actions sont mis en place afin de lutter contre la violence de genre. C’est par exemple le cas de la ligne téléphonique 103. La pandémie de COVID 19 a exacerbé les violences à Cuba. La sphère domestique apparaît plus que jamais comme un potentiel espace de violence. Le Secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a d’ailleurs exhorté les gouvernements à prendre des mesures face à cette recrudescence de violence. La pandémie est ainsi qualifiée par Susana Reina, directrice et fondatrice de Feminismo Inc., de « pandémie non déclarée[13]Red Femenina de Cuba, “Violencia machista, la pandemia no declarada que empeora a la sombra del Covid-19 también en Cuba”, RFC, décembre 2020 … Continue reading ». La ligne téléphonique 103 apparaît comme un moyen de dénoncer les violences. D’abord utilisée pour la prévention et le contrôle des dépendances, fonctionne depuis 2002 comme un mécanisme anonyme, gratuit et confidentiel. Son champ d’action a été élargi avec la pandémie du COVID 19 pour répondre aux violences et abus qui se produisent dans le cadre familial. Elle reçoit désormais des dénonciations pour violences conjugales. Outre son aide sur le plan psychologique, elle redirige les victimes vers les services adéquats. Un transfert aux autorités judiciaires, décidé au cas par cas, permet de recevoir les plaintes d’un point de vue légal[14]Red Femenina de Cuba, “La línea telefónica 103 comienza a recibir denuncias por violencia machista en Cuba”, RFC, 15 décembre 2020 … Continue reading.

Enfin, l’activisme féministe cubain s’empare progressivement d’un nouvel espace désormais à sa disposition : les réseaux sociaux et Internet. La montée en puissance du féminisme sur l’île peut trouver l’une de ses sources dans le cyberféminisme, qui se veut plus informel et, dans le cas cubain, totalement détaché du pouvoir politique. Le cyberactivisme s’affirme désormais comme une force mobilisatrice qui révolutionne  l’engagement militant féminin[15]JOUSSE Louise, “Le cyberactivisme : une force mobilisatrice qui révolutionne l’engagement militant féminin”, 19.11.2020, Institut du Genre en Géopolitique. URL : https://igg-geo.org/?p=2672. Il permet de diversifier et de renouveler les pratiques militantes féministes en captant, notamment, une frange de la population plus présente sur les réseaux sociaux : les jeunes. Les jeunes cubaines et cubains aspirent à plus de transparence et d’indépendance de la part des organismes militants. Les nouvelles organisations féministes répondent à ces critères et parviennent, plus facilement, à les capter. Les réseaux sociaux apparaissent comme un nouvel espace d’expression, de participation, d’échange et de revendications.

Le cybermilitantisme permet de visibiliser une cause sans pour autant créer une rupture avec l’engagement physique. Le cyberespace apparaît aussi comme un espace d’émancipation et d’affirmation de ses convictions. L’accès à Internet et aux réseaux sociaux a longtemps été très limité sur l’île et ce jusque récemment. En 2017, Cuba a été le pays qui a connu la plus forte croissance des réseaux sociaux avec plus de 2,7 millions de nouveaux utilisateurs et une augmentation de 365 % par rapport à l’année précédente[16]Digital in 2017 : Global Overview https://wearesocial.com/special-reports/digital-in-2017-global-overview. Désormais, plus de quatre millions de Cubain.ne.s ont accès à l’Internet[17]Ibid.. Les luttes pour l’égalité des genres ont trouvé en eux un nouveau canal de communication.
Sur l’île, le hashtag #YoSíTeCreo démontre bien la capacité du féminisme cubain à exploiter, au mieux,  le pouvoir des réseaux sociaux. La féministe mexicaine Luisa Velázquez Herrera, auteur du blog Menstruadora, affirme que « le cyberféminisme, pour les nombreuses générations qui communiquent à travers les réseaux sociaux, est un point de transgression, c’est une rupture avec la hiérarchie patriarcale qui nous empêchait d’accéder à un espace dans l’espace public[18]TERRENO Ania, “Feminismo en las redes, otro reto al silencio”, CubaDebate, 14 août 2020 http://www.cubadebate.cu/especiales/2020/08/14/feminismo-en-las-redes-otro-reto-al-silencio/”. La féministe et journaliste cubaine, Dalia Acosta[19]Ibid., est également convaincue qu’avec l’émergence, et l’usage progressif, d’Internet et des réseaux sociaux sur l’île, les revendications féministes commencent à être vues sous un nouvel angle. Elle souligne, néanmoins, leur présence minoritaire par rapport à d’autres espaces conçus par, et pour, les hommes et le système patriarcal. La fracture numérique doit également être prise en compte pour évoquer les limites du cyberactivisme féministe cubain.

Conclusion

Les acquis de la Révolution concernant la condition de la femme cubaine sont indéniables. L’intégration de cette dernière dans la société est croissante et reconnue comme telle par les organisations internationales. Cuba a fait des progrès significatifs dans la lutte pour l’égalité des droits et des genres, l’amélioration des conditions de vie des femmes, leur empoderamiento et leur autonomisation dans des domaines tels que l’éducation, la santé, ou encore la participation politique. Néanmoins, la “femme nouvelle” proclamée par Fidel Castro est loin d’être une réalité concrète. Les inégalités de genre restent profondément ancrées tant dans les mentalités que dans la société qui reste très patriarcale et machiste. Les stéréotypes de genre comme les inégalités persistent et se reproduisent souvent de manière inconsciente. Ils ne sont que peu questionnés et s’inscrivent, finalement, dans la normalité alors même qu’ils conditionnent les femmes et les contraignent.

Ces discriminations expliquent la montée en puissance du féminisme cubain, ces dernières années. Les luttes et revendications féministes, qui ne sont pas nouvelles, dénoncent ces inégalités criantes, par le biais de divers canaux, et accusent le gouvernement cubain d’avoir sa part de responsabilité. La violence machiste, notamment dans sa forme la plus extrême qu’est le féminicide, l’existence chronique de violences sexuelles et genrées à l’égard des femmes poussent les féministes à remettre en question le système cubain. Elles œuvrent aussi à la création de ressources et de réglementations pour protéger les femmes de ces violences et leur permettre de prendre pleinement la place qui leur revient dans la société cubaine. Preuve que le chemin est encore long, en novembre dernier, la Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme (CIDH) a exhorté Cuba à prendre rapidement des mesures pour prévenir, poursuivre et punir tous les actes de violence perpétrés contre les femmes.

Bibliographie
Ouvrages :

  • ESTRADE Paul, Les clubs féminins dans le Parti Révolutionnaire Cubain (1892-1898), Cahiers HAH n°2, L’harmattan, Paris, 1986, 42 pages
  • GAY-SYLVESTRE Dominique, Être femme à Cuba : des premières militantes féministes aux militantes révolutionaires. L’Harmattan, Paris, 2006, 265 pages
  • JOUSSE Louise, “Le cyberactivisme : une force mobilisatrice qui révolutionne l’engagement militant féminin”, 19.11.2020, Institut du Genre en Géopolitique
    URL : https://igg-geo.org/?p=2672
  • NAVARRO Marysa, SÁNCHEZ KORROL, Mujeres en América latina y El Caribe, Narcea Editions, Madrid, 2004, p.155 (206 pages)

Articles :

  • DELCAMP Laura, “Le Féminicide”, Institut du Genre en Géopolitique, mai 2020, consulté le 02/01/2021
    URL : https://igg-geo.org/?p=1104

Mémoire :

  • Julien Souriau « Cuba, côté femmes. Les transformations de la condition de la femme à Cuba au cours des années 1990 », Mémoire de recherche, IEP Toulouse, 2004

Documents juridiques :

Rapports :

Sitographie :

Pour citer cet article : Emeline LEONARD, « La femme cubaine et son rôle dans la société : entre progrès, inégalités persistantes et montée en puissance du féminisme (2/2) », 20.01.2021, Institut du Genre en Géopolitique.

References

References
1 NAVARRO Marysa, SÁNCHEZ KORROL, Mujeres en América latina y El Caribe, Narcea Editions, Madrid, 2004, p.155 (206 pages
2 GAY-SYLVESTRE Dominique, Être femme à Cuba : des premières militantes féministes aux militantes révolutionaires. L’Harmattan, Paris, 2006, 265 pages
3 ESTRADE Paul, Les clubs féminins dans le Parti Révolutionnaire Cubain (1892-1898), Cahiers HAH n°2, L’harmattan, Paris, 1986, 42 pages
4 D’après le site de la FMC, http://www.mujeres.co.cu/
5 Ibid.
6 En espagnol, et contrairement au français, crimen (crime) et delito (délit) sont des termes équivalents. Aucune distinction juridique n’est opérée entre ces deux mots.
7 Redacción de CiberCuba, “Activistas independientes demandan que Cuba incluya el feminicidio como delito específico” https://www.cibercuba.com/noticias/2019-06-05-u1-e199556-s27061-activistas-independientes-demandan-cuba-incluya-feminicidio
8 Pour voir la performance : RACHEZ Carmen, “Himno viral “Un violador en tu camino” resuena también en Cuba”, Garbos, 5 décembre 2019 https://revistagarbos.com/articulo/himno-viral-%C2%ABun-violador-en-tu-camino-%C2%BB-resuena-tambi%C3%A9n-en-cuba
9 DDC, “Un centenar de feministas pide el fin de la exclusión y violencia ejercidas por el Estado contra las mujeres cubanas”, Diario de Cuba, 17 décembre 2020 https://diariodecuba.com/derechos-humanos/1608208371_27321.html
10 Ndt : Réseau des femmes cubaines
11 Ndt : Je te crois
12 #YoSíTeCreo en Cuba, “Solicitud de Ley Integral contra la Violencia de Género en Cuba”, le 21 novembre 2019 https://yositecreoencuba.medium.com/solicitud-de-ley-integral-contra-la-violencia-de-g%C3%A9nero-en-cuba-8861b4bde044
13 Red Femenina de Cuba, “Violencia machista, la pandemia no declarada que empeora a la sombra del Covid-19 también en Cuba”, RFC, décembre 2020 https://redfemeninadecuba.com/component/content/article/79-blog/2507-violencia-machista-la-pandemia-no-declarada-que-empeora-a-la-sombra-del-covid-19-tambien-en-cuba.html?Itemid=437
14 Red Femenina de Cuba, “La línea telefónica 103 comienza a recibir denuncias por violencia machista en Cuba”, RFC, 15 décembre 2020 https://redfemeninadecuba.com/blog/articulos-y-noticias/noticias/2510-la-linea-telefonica-103-comienza-a-recibir-denuncias-por-violencia-machista-en-cuba.html
15 JOUSSE Louise, “Le cyberactivisme : une force mobilisatrice qui révolutionne l’engagement militant féminin”, 19.11.2020, Institut du Genre en Géopolitique. URL : https://igg-geo.org/?p=2672
16 Digital in 2017 : Global Overview https://wearesocial.com/special-reports/digital-in-2017-global-overview
17, 19 Ibid.
18 TERRENO Ania, “Feminismo en las redes, otro reto al silencio”, CubaDebate, 14 août 2020 http://www.cubadebate.cu/especiales/2020/08/14/feminismo-en-las-redes-otro-reto-al-silencio/