Le développement de la masculinité positive au Rwanda

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23/07/2022

Soline Gaunard

Le 25 novembre 2021, le Président rwandais Paul Kagame s’est rendu à Kinshasa dans le cadre d’une conférence sur la masculinité positive[1]Conférence sur la masculinité positive dans le leadership pour l’élimination des violences faites aux femmes et aux filles en Afrique.. Différent∙es représentant∙es des États membres de l’Union africaine[2]L’union Africaine est une organisation continentale de 55 états membres fondée en 2022. se sont ainsi réuni∙e∙s pour échanger et s’engager davantage sur divers sujets, dont les mutilations génitales féminines, les violences sexuelles en période de conflit ou encore la participation des femmes aux prises de décision[3]Conférence des hommes sur la masculinité positive, « Déclaration de Kinshasa et appel à l’action des chefs d’états de l’union africaine sur la masculinité positive dans le leadership … Continue reading. L’un des engagements pris par ces États déclarent appeler « les hommes à être des rôles modèles pour les garçons, afin que les hommes leaders de demain s’approprient les valeurs fondamentales qui définissent les expressions positives de la masculinité en Afrique[4]Ibid. ».

La participation du Rwanda à cette conférence démontre son intérêt pour la masculinité positive ainsi que sa stratégie pour promouvoir les droits des femmes rwandaises. La participation et le travail des hommes aux côtés des femmes seraient alors essentiels dans ce processus de changement. Cet engagement des hommes est notamment encouragé par les Nations unies : « les hommes ont un rôle décisif à jouer dans le processus d’instauration de l’égalité entre les sexes car, dans la plupart des sociétés, ce sont eux qui exercent l’essentiel du pouvoir dans presque tous les domaines, des décisions personnelles ayant trait à la taille de la famille, à l’élaboration des politiques et programmes à tous les niveaux de gouvernement[5]Nations Unies, « Rapport de la Conférence internationale sur la population et le développement », Le Caire, 5-13 septembre 1994, p. 26 ».

Le concept de masculinité se définit en fonction d’un point de vue social et culturel, et revêt ainsi un caractère pluriel relatif à la société dans laquelle il est pensé[6]Nations Unies, Le rôle des hommes et des garçons dans l’égalité entre les sexes, Femmes en l’an 2000 et au-delà, décembre 2008, p. 5. Cette notion est alors destinée à évoluer en fonction du temps et de l’espace, et différentes définitions des normes de genre peuvent ainsi coexister dans un même temps sur divers territoires.

Aujourd’hui, deux visions de la masculinité semblent s’opposer au Rwanda : l’une liée à des normes traditionnelles et l’autre à la masculinité positive. Pour la société rwandaise, cette dernière se définirait par « une identité non violente des hommes, l’adoption de comportements masculins sains et l’autonomisation des hommes pour qu’ils deviennent des partenaires positifs et solidaires, des modèles pour les autres hommes et des agents de changement[7]« A non-violent identity of men, adoption of healthy masculine behaviors and men’s empowerment to be positive and supportive partners, role models for other men and change agents », Rwanda … Continue reading ». De ce fait, comment le développement de la masculinité positive redéfinit-il les normes de genre dans la société rwandaise ?

La remise en question des normes de genre à la suite du génocide de 1994

Si aujourd’hui la masculinité positive offre une nouvelle vision des normes de genre au Rwanda, il est essentiel de s’intéresser à l’histoire du pays pour comprendre comment ce mouvement a vu le jour.

Perpétré du 6 avril au 4 juillet 1994, le génocide des populations Tutsis marque l’histoire du Rwanda de par ses atrocités et ses répercussions sur la société. Les conséquences sur l’intégrité, les droits et la place des femmes sont nombreuses et ont toutes joué un rôle dans la définition des normes de genre au sein de la société rwandaise actuelle.

L’ONU recense que toute population confondue, « quelques 800 000 personnes, hommes, femmes et enfants, ont été victimes du génocide[8]Nations Unies, « Sur la base du rapport de la commission d’enquête indépendante, les membres du conseil de sécurité tirent les enseignements de l’échec de l’ONU au … Continue reading ». C’est d’ailleurs ces 800 000 vies qui ont été commémorées lors d’une exposition au siège des Nations unies, réalisée par l’artiste américain William Snyder[9]800 000, 16 – 27 juin 2014, Siège des Nations Unies, Centre des visiteurs. Il y met en scène « une page pour chaque victime, un casier pour chaque journée du génocide[10]Nations Unies, « Une page pour chaque victime, un casier pour chaque journée du génocide », https://www.un.org/fr/preventgenocide/rwanda/eight-hundred-thousand.shtml ». C’est l’équilibre démographique entre hommes et femmes présent au Rwanda après le génocide qu’il est alors pertinent de considérer. En effet, la population post-génocide comptait 30% d’hommes pour 70% de femmes[11]Human Right Watch, Rwanda’s Genocide: Human Rights Abuses Against Women, septembre 1996.

À cette époque, les normes de genre découlaient d’us et coutumes anciennes, comme peut l’indiquer le témoignage de l’une des bénéficiaires de l’ONG Women for Women : « j’ai été éduquée dans l’idée que les travaux ménagers doivent être faits par les femmes et que l’homme est le chef de la famille. Ce n’est pas facile de changer ses habitudes[12]Laure Broulard, « Au Rwanda, former les hommes à l’égalité augmente le revenu du foyer », Le Monde, 22 janvier 2022, … Continue reading ». La vision de la femme est alors celle d’une mère et d’une femme soumise, dont les droits en termes de santé, d’éducation ou encore d’emploi sont limités[13]Laurène Chanquoy, Dana Khalil, Le rôle des femmes dans la reconstruction post-génocide au Rwanda, Science politique, 2020, p. 17. Les femmes se retrouvant majoritaires dans cette société post-génocide, la société rwandaise a dû réorganiser afin de reconstruire le pays.

En l’espace de quelques années, les femmes qui étaient alors exclues de la vie politique et économique[14]Eugène Rutabagaya, L’égalité hommes-femmes et le dialogue social au Rwanda, Département des relations professionnelles et des relations d’emploi, Bureau international du Travail, novembre … Continue reading participent désormais activement aux décisions d’ordre national et à la reconstruction du pays. C’est par exemple le cas dans les institutions politiques, où seuls 20 juristes sur 785 ont survécu au génocide[15]Laurène Chanquoy, Dana Khalil, op. cit., p. 18. La place des femmes, qui était restée pendant des années cantonnées au foyer, s’est alors révélée être primordiale pour la reconstruction du pays.

Après le génocide, une période de transition de 1994 à 2003 a vu émerger de nombreux changements constitutionnels, législatifs et politiques quant à l’autonomisation des femmes rwandaises[16]Ibid, p. 66. Ainsi, « moins par choix que par nécessité, elles surmontent leurs traumatismes et incarnent cette volonté de réconciliation en devenant les porte-paroles du processus de paix, que ce soit dans la sphère politique ou au sein d’organisations de la société civile[17]Ibid, p. 11 ». Ces évolutions ont été pérennisées et renforcées par la suite grâce à de nouveaux textes définissant par exemple la violence basée sur le genre[18]Article 2 alinéa 1, loi n° 59/2008 du 10 septembre 2008 sur la prévention et la répression des violences basées sur le genre et offrant aux femmes le droit de posséder une terre agricole[19]Article 4, loi organique n° 08/2005 du 14 juillet 2005 portant sur la détermination de l’utilisation et de la gestion des terres au Rwanda.

Le travail de définition de la masculinité au-delà des normes traditionnelles par les organismes humanitaires

Alors que les normes traditionnelles ont été bousculées pour la reconstruction du pays, les normes de genre qui définissaient le rôle de chacun∙e en fonction de son genre sont caduques. Il faut ainsi leur donner une nouvelle portée, plus de liberté et d’équité pour les bienfaits du pays et de chacun∙e.

Ainsi, différentes associations et ONG voient le jour afin de promouvoir ce changement sociétal. C’est par exemple le cas de l’ONG Rwanda Men’s Ressource Center (RWAMREC), fondée en 2006 par un groupe initialement masculin souhaitant promouvoir l’égalité de genre grâce au partage des valeurs relatives à la masculinité positive. La question du genre et de l’égalité entre les genres touche désormais toute la population. Grâce au travail des associations, des ONG et des institutions nationales, une nouvelle vision des normes de genre est diffusée. Du côté des femmes, l’autonomisation, la prise en charge des violences et l’entrepreneuriat sont notamment encouragés.

C’est le cas par exemple de l’ONG Women for Women International, qui enseigne aux femmes rwandaises leurs droits à générer des revenus ainsi qu’à entreprendre pour contribuer à l’économie de leur village[20]Women for Women International, Rwanda, Where we work, https://www.womenforwomen.org/where-we-work/rwanda. Du côté des hommes, le travail se fait sur la sensibilisation aux violences basées sur le genre, la santé sexuelle et reproductive et la répartition des tâches au sein du foyer. Dans cet objectif de redéfinition des normes de genre, chaque initiative a une méthode différente. Pour RWAMREC, divers processus sont utilisés, comme peut l’expliquer Madame Ilaria Buscaglia, manager des programmes au sein de l’ONG : « grâce à différents outils et à des conversations menées par des animateurs expérimentés, les femmes et les hommes sont poussés à comprendre ce que signifie être un homme et une femme, et que ces rôles et ces attentes ne sont pas « naturellement attribués » mais plutôt « socialement construits »[21]« With different tools and conversations led by experienced facilitators, women and men are pushed to understand what it means to be a man and a woman, and that such roles and expectations are not … Continue reading ».

Face aux normes traditionnelles, la masculinité positive doit être largement diffusée au sein de toute la population afin d’y sensibiliser un maximum d’individu. Pour cela, RWAMREC intervient à travers l’ensemble du territoire rwandais et incite chaque bénéficiaire à devenir un modèle pour le reste de ses proches : « nous nous assurons que les hommes qui ont réussi à changer positivement leurs comportements deviennent des modèles au sein de leurs communautés et bénéficient d’un espace et de moyens pour continuer à sensibiliser d’autres hommes[22]« We make sure that the men who have succeeded to change positively their behaviors become role models within their communities and are provided space and ways to keep sensitizing other men », … Continue reading ».

RWAMREC travaille également avec des chefs religieux ou des responsables locaux : « ils créent un environnement propice à un tel changement et ils soutiennent le processus de changement, car leur voix est généralement très appréciée au sein des communautés[23]« They create a conducive environment for such a change and they support the process of change, since their voice is normally very valued within communities», Ilaria Buscaglia, Manager des … Continue reading ». De plus, l’une des clés de ce travail de redéfinition de la masculinité tient dans la démonstration que cela permet à chacun∙e une meilleure qualité de vie. C’est notamment pour cela qu’il a été mis en place des échanges entre bénéficiaires après les sessions délivrées par RWAMREC, afin de faire le point sur les impressions et les retours de chacun∙e sur leur travail personnel. De ce fait, les normes traditionnelles sont petit à petit délaissées, au profit d’une nouvelle vision de la masculinité permettant à chacun∙e un meilleur quotidien.

L’importance de la masculinité positive dans la promotion de l’égalité de genre

La diffusion de la masculinité positive à travers le Rwanda, notamment grâce aux organismes humanitaires, a permis non seulement d’offrir une nouvelle définition de la masculinité, mais devient également l’un des outils essentiels pour promouvoir l’égalité de genre. L’avancée des droits des femmes devient ainsi un objectif sociétal phare, comme l’a exprimé le Président Paul Kagamé en novembre 2019 : « quand les femmes gagnent, tout le monde gagne et personne ne perd[24]« Whenever women gain, everybody gains and nobody loses », Julius Bizimungu, « Fighting for gender equality is common sense, says Kagame”, New York Times, 26 novembre 2019, … Continue reading ».

L’influence de la masculinité positive se fait par le partage sur différents sujets relatifs aux relations entre hommes et femmes. Le pari des organismes humanitaires pour promouvoir l’égalité de genre à travers la masculinité positive est alors celui de l’éducation pour tous∙tes. Des programmes sont mis en place pour échanger avec des groupes masculins, féminins ou mixtes et des groupes composés de couples. Cette méthode de travail a été par ailleurs mise en avant grâce à l’implication d’ONG internationales comme Care International[25]Care International, “Rwanda”, Where we work, https://www.care.org/fr/our-work/where-we-work/rwanda/, des Nations unies, mais également de l’État rwandais.

ONU Femmes est un partenaire considérable de certains organismes locaux comme RWAMREC[26]UNWOMEN, « In Rwanda, men work to change attitudes and confront gender-based violence”, 21 novembre 2013, … Continue reading, et l’État rwandais s’est notamment engagé à travers le Ministère du Genre et de la Promotion de la Famille (MIGEPROF). C’est d’ailleurs cette implication forte par des institutions nationales et internationales qui facilite une plus large diffusion des programmes humanitaires relatifs à la masculinité positive, notamment grâce à leurs financements. Ce développement se caractérise par l’expansion des programmes aux zones rurales, où les normes traditionnelles y sont particulièrement ancrées.

En redéfinissant la masculinité, l’objectif est d’intégrer les hommes à la question de l’égalité de genre, afin d’y parvenir de façon efficace et pérenne. Pour cela, de nombreuses questions relatives à l’égalité de genre sont partagées et enseignées, dès le plus jeune âge. Des programmes spécifiques ciblent des publics d’enfants, d’adolescents ou encore de jeunes parents. UNICEF intervient par exemple auprès des enfants dans les écoles[27]UNICEF Rwanda, Rwanda Ministry of Education, National gender-responsive teacher training package, february 2018, et le programme Teen Father de RWAMREC quant à lui aide les jeunes pères de famille à appréhender la masculinité, l’égalité de genre et la paternité[28]RWAMREC, « Conversations with teen fathers », Page Facebook RWAMREC – RWANDA Men’s Resource Center, 19 avril 2021. C’est dans un travail de sensibilisation et de responsabilisation que les hommes deviennent des acteurs pour un futur plus égalitaire.

Concernant les violences basées sur le genre, des dispositifs spécifiques viennent renforcer le travail des organismes humanitaires. C’est le cas de Men Engage Rwanda, un réseau faisant parti de Men Engage Alliance, créé en 2008 dont l’objectif est d’impliquer davantage les hommes dans la lutte contre les violences basées sur le genre[29]Zélie Jobert, Engager les hommes dans la lutte contre les violences basées sur le genre : Stratégies discursives des ONG de l’espace social du genre au Rwanda, 2020, p. 1. Le Rwanda a d’ailleurs accueilli en 2021 le « Men Engage Ubuntu Symposium », un colloque international, s’étalant sur sept mois, où différents acteurs internationaux y ont débattu sur diverses problématiques relatives à la masculinité et à l’égalité de genre.

Des résultats encourageants peuvent être observés quant aux travaux des différents organismes suivant ce processus d’implication des hommes dans l’égalité de genre. De nombreux témoignages des bénéficiaires démontrent l’efficacité de ces initiatives. Les hommes y déclarent être plus impliqués au sein du foyer, être davantage présents pour leurs enfants et les femmes, et expriment une grande satisfaction à cette nouvelle organisation[30]BBC News Afrique, « Comment les tâches domestiques ont transformé un homme violent », 28 novembre 2018, https://www.bbc.com/afrique/region-46372926.

Ces résultats tendent à s’accroître, notamment grâce à l’image positive que cela renvoie aux proches, aux familles ou aux voisins de ces couples ayant désormais un mode de fonctionnement plus égalitaire. Ils y voient des couples sachant résoudre les conflits sans violence et ayant une meilleure harmonie familiale. Un couple ayant suivi le programme Bandebereho de RWAMREC s’exprime à ce sujet : « quand il y a un conflit ou un problème de sécurité dans notre quartier, notre opinion est très respectée parce qu’ils voient que nous n’avons pas de problèmes dans notre foyer[31]Ibid. ».

Conclusion

Grâce aux divers projets humanitaires et étatiques mis en place afin d’échanger quant à la masculinité positive, son développement au sein du Rwanda est de plus en plus conséquent et occupe désormais une place cruciale dans la promotion de l’égalité de genre.

C’est par l’intermédiaire de ces projets et de la diffusion de la notion de masculinité positive que les normes de genre se redéfinissent petit à petit au sein de la société rwandaise. En effet, ces initiatives ouvrent la porte à des remises en question quant aux traditions et nos propres biais relatifs à la place et la définition d’un homme et d’une femme. Cela permet ainsi d’apporter une nouvelle façon de régir les rapports humains via le prisme du genre.

Plus largement, l’implication grandissante du continent africain quant à la masculinité positive et à l’égalité de genre se matérialise aujourd’hui par la création de plusieurs programmes étatiques, humanitaires ou associatifs. En février 2021 par exemple, ONU Femmes a profité de la première édition du championnat de football scolaire panafricain pour sensibiliser à la masculinité positive et à l’égalité de genre[32]UN Women, « ONU Femmes RDC sensibilise sur la masculinité positive lors du championnat scolaire panafricain », 9 mars 2022, … Continue reading.

Pour citer cette production: Soline Gaunard, “Le développement de la masculinité positive au Rwanda », 23/07/2022, Institut du Genre en Géopolitique.

Les propos contenus dans cet article n’engagent que l’autrice.

References

References
1 Conférence sur la masculinité positive dans le leadership pour l’élimination des violences faites aux femmes et aux filles en Afrique.
2 L’union Africaine est une organisation continentale de 55 états membres fondée en 2022.
3 Conférence des hommes sur la masculinité positive, « Déclaration de Kinshasa et appel à l’action des chefs d’états de l’union africaine sur la masculinité positive dans le leadership pour l’élimination des violences faites aux femmes et aux filles en Afrique », Kinshasa, 25 novembre 2021
4, 31 Ibid.
5 Nations Unies, « Rapport de la Conférence internationale sur la population et le développement », Le Caire, 5-13 septembre 1994, p. 26
6 Nations Unies, Le rôle des hommes et des garçons dans l’égalité entre les sexes, Femmes en l’an 2000 et au-delà, décembre 2008, p. 5
7 « A non-violent identity of men, adoption of healthy masculine behaviors and men’s empowerment to be positive and supportive partners, role models for other men and change agents », Rwanda Men’s Ressource Center, Mission, http://www.rwamrec.org/spip.php?rubrique5
8 Nations Unies, « Sur la base du rapport de la commission d’enquête indépendante, les membres du conseil de sécurité tirent les enseignements de l’échec de l’ONU au Rwanda », CS/1174, 14 avril 2000, https://www.un.org/press/fr/2000/20000414.cs1174.doc.html
9 800 000, 16 – 27 juin 2014, Siège des Nations Unies, Centre des visiteurs
10 Nations Unies, « Une page pour chaque victime, un casier pour chaque journée du génocide », https://www.un.org/fr/preventgenocide/rwanda/eight-hundred-thousand.shtml
11 Human Right Watch, Rwanda’s Genocide: Human Rights Abuses Against Women, septembre 1996
12 Laure Broulard, « Au Rwanda, former les hommes à l’égalité augmente le revenu du foyer », Le Monde, 22 janvier 2022, https://www.lemonde.fr/afrique/article/2022/01/22/au-rwanda-former-les-hommes-a-l-egalite-augmente-le-revenu-du-foyer_6110528_3212.html
13 Laurène Chanquoy, Dana Khalil, Le rôle des femmes dans la reconstruction post-génocide au Rwanda, Science politique, 2020, p. 17
14 Eugène Rutabagaya, L’égalité hommes-femmes et le dialogue social au Rwanda, Département des relations professionnelles et des relations d’emploi, Bureau international du Travail, novembre 2012, p. 2
15 Laurène Chanquoy, Dana Khalil, op. cit., p. 18
16 Ibid, p. 66
17 Ibid, p. 11
18 Article 2 alinéa 1, loi n° 59/2008 du 10 septembre 2008 sur la prévention et la répression des violences basées sur le genre
19 Article 4, loi organique n° 08/2005 du 14 juillet 2005 portant sur la détermination de l’utilisation et de la gestion des terres au Rwanda
20 Women for Women International, Rwanda, Where we work, https://www.womenforwomen.org/where-we-work/rwanda
21 « With different tools and conversations led by experienced facilitators, women and men are pushed to understand what it means to be a man and a woman, and that such roles and expectations are not « naturally given » but rather « socially constructed » », Ilaria Buscaglia, Manager des programmes chez RWAMREC, témoignage recueilli le 16 mai 2022
22 « We make sure that the men who have succeeded to change positively their behaviors become role models within their communities and are provided space and ways to keep sensitizing other men », Ilaria Buscaglia, Manager des programmes chez RWAMREC, témoignage recueilli le 16 mai 2022
23 « They create a conducive environment for such a change and they support the process of change, since their voice is normally very valued within communities», Ilaria Buscaglia, Manager des programmes chez RWAMREC, témoignage recueilli le 16 mai 2022
24 « Whenever women gain, everybody gains and nobody loses », Julius Bizimungu, « Fighting for gender equality is common sense, says Kagame”, New York Times, 26 novembre 2019, https://www.newtimes.co.rw/news/fighting-gender-equality-common-sense-says-kagame
25 Care International, “Rwanda”, Where we work, https://www.care.org/fr/our-work/where-we-work/rwanda/
26 UNWOMEN, « In Rwanda, men work to change attitudes and confront gender-based violence”, 21 novembre 2013, https://www.unwomen.org/en/news/stories/2013/11/in-rwanda-men-work-to-change-attitudes-and-confront-violence
27 UNICEF Rwanda, Rwanda Ministry of Education, National gender-responsive teacher training package, february 2018
28 RWAMREC, « Conversations with teen fathers », Page Facebook RWAMREC – RWANDA Men’s Resource Center, 19 avril 2021
29 Zélie Jobert, Engager les hommes dans la lutte contre les violences basées sur le genre : Stratégies discursives des ONG de l’espace social du genre au Rwanda, 2020, p. 1
30 BBC News Afrique, « Comment les tâches domestiques ont transformé un homme violent », 28 novembre 2018, https://www.bbc.com/afrique/region-46372926
32 UN Women, « ONU Femmes RDC sensibilise sur la masculinité positive lors du championnat scolaire panafricain », 9 mars 2022, https://africa.unwomen.org/fr/stories/nouvelle/2022/03/onu-femmes-rdc-sensibilise-sur-la-masculinite-positive-lors-championnat-scolaire-panafricain