La mise en danger croissante des personnes LGBTI+ en Ouganda 

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13/05/2023

Clara Delhaye

Fin mars 2023, le parlement ougandais adopte une loi portant atteinte aux droits des personnes LGBTI+. Cette loi criminalise le fait de s’identifier autre que femme et homme et/ou LGBTI+, mais va plus loin en ce qu’elle prohibe tout contact qui serait les prémices d’un acte homosexuel, ou encore « l’infraction d’homosexualité », réaffirme l’interdiction du mariage pour tou·te·s[1]Human rights watch, (9 mars 2023), Uganda: New Anti-Gay Bill Further Threatens Rights, HRW.org, www.hrw.org/news/2023/03/09/uganda-new-anti-gay-bill-further-threatens-rights. Face à la pression internationale, le président Ougandais, Yoweri Museveni, avait refusé de la ratifier ce qui a conduit à son réexamen au Parlement[2]Le Monde, (27 avril 2023), Homosexualité en Ouganda : le président demande un « réexamen » d’une loi anti-LGBT+ controversée, Le monde Afrique, … Continue reading. Les parlementaires ont par exemple supprimé les sanctions pour le simple fait d’être LGBT+ mais condamne la récidive par la mort. Ces deux textes s’inscrivent dans un historique législatif homophobe, il est la conséquence de multiples facteurs déjà présents en Ouganda. Ainsi l’on peut se demander en quoi la loi du 23 mars 2023 ougandaise n’est que la conséquence d’années de politique anti-LGBTI+ en Ouganda et en Afrique de l’Est ?

Les lois ougandaises constitutives d’une politique contre les droits LGBTI+ depuis plusieurs décennies

L’Ouganda connaît depuis plusieurs années des lois particulièrement homophobes. En 2009 par exemple, est pensé un important projet de loi qui sera voté par le parlement en 2014. Il avait été vivement critiqué par les ONG nationales et internationales[3]Human Rights watch, (15 octobre 2009), Uganda: ‘Anti-Homosexuality’ Bill Threatens Liberties and Human Rights Defenders, hrw.org, … Continue reading, communément appelé loi « anti-homosexualité » le texte prévoyait initialement l’interdiction de « promouvoir l’homosexualité » ou encore des peines d’emprisonnement pour toutes personnes refusant de dénoncer les personnes LGBTI+ qu’elles connaîssent. Ce projet a été voté par le Parlement mais a été annulé par la Cour constitutionnelle pour des raisons de forme et non de fond. Ce point est important car ce n’est pas la violation des droits humains qui a conduit à l’annulation de la loi mais le fait que les parlementaires n’aient pas respecté la procédure[4] Human rights watch, (24 février 2014), Uganda: Law Rolls Back Basic Rights, hrw.org,  https://www.hrw.org/news/2014/02/24/uganda-law-rolls-back-basic-rights. De plus, dès octobre 2014, les membres du parti ougandais au pouvoir ont fait circuler un nouveau projet de loi intitulé « Projet de loi interdisant la promotion des pratiques sexuelles contre nature[5]Human rights watch, (24 février 2014), Uganda: Law Rolls Back Basic Rights, hrw.org,  https://www.hrw.org/news/2014/02/24/uganda-law-rolls-back-basic-rights ». Cette position s’inscrit dans le cadre des premiers textes juridiques comme le code pénal ougandais créé en 1950 où il est précisé dans l’article 145 que « toute personne qui (a) a une relation charnelle contre l’ordre naturel avec toute personne ; ou (c) permet à un homme d’avoir avec lui ou elle une relation charnelle contre nature ; commet une infraction et est passible de l’emprisonnement à vie[6]Code pénal, (1950), https://www.wipo.int/wipolex/fr/text/499410 ». Ces textes donnent aussi beaucoup de pouvoir aux actions policières violentes. Human rights watch parle même de harcèlement[7]Human right watch, (17 novembre 2019), Ouganda : Mettre fin au harcèlement des personnes LGBT par la police, HRW.org, … Continue reading. En effet, la police ougandaise peut se comporter violemment sans être inquiétée. Des prides ont même été interdites, la police ayant investi les lieux où la pride devait se dérouler[8]GRILLHOT, G, (17 aout 2017), Ouganda : intimidée par la police, la communauté LGBT annule la Gay Pride, Le monde Afrique, … Continue reading.

En ce sens, la loi du mars 2023 s’ancre dans une réelle volonté juridique et politique de condamner les relations sexuelles entre personnes de même sexe. Ces lois et projets ont été critiquées sur la scène internationale dès 2009, notamment par Barack Obama[9]RAGHAVA, S, (24 février 2014), Ugandan leader signs harsh anti-gay bill despite warning from Obama administration, The Washington post, … Continue reading et les ONG internationales[10]Aninyme, (24 février 2014),  L’Ouganda renforce la répression de l’homosexualité malgré la pression internationale, Les Échos, … Continue reading ou encore le Parlement européen[11]Parlement européen, (24 octobre 2019), ésolution du Parlement européen du 24 octobre 2019 sur la situation des personnes LGBTI en Ouganda, résolution 2019/2879(RSP), … Continue reading. D’autant plus que l’Ouganda est signataire de différentes conventions internationales qui interdisent de porter atteinte à des personnes en raison de leur orientation sexuelle[12]Médecin sans frontières, Dictionnaire pratique du droit humanitaire « ouganda », https://dictionnaire-droit-humanitaire.org/content/conventions/by-country/134-ouganda/. Cependant, pour le gouvernement ougandais les déclarations internationales des États occidentaux sur leur lois concernant l’homosexualité relèvent d’un « impérialisme social ». L’impérialisme social est une théorie développée par les mouvements marxistes qui trouve son origine dans le livre Impérialisme, stade suprême du capitalisme de Lénine. Ce dernier y explique que des États sont «  socialistes dans les mots et impérialistes dans les faits[13]LENIN, V.I (1916), « Imperialism, the Highest Stage of Capitalism », Progress Publishers,  Moscow, Volume 1, pp.82, https://www.marxists.org/archive/lenin/works/1916/imp-hsc/imperialism.pdf, TRAD … Continue reading ». Appliqué en l’espèce, l’idée serait que sous couvert de positions socialistes et progressistes l’Occident poursuit son impérialisme en Afrique. Pour le président ougandais Yoweri Museveni, les États-Unis et l’Occident se disent socialistes mais dans les faits ils continuent la colonisation en imposant une manière de penser à l’Afrique en l’obligeant à promouvoir les droits LGBTI+[14]KELLEHER, P, (13 janvier 2021), Ugandan president calls LGBT+ people are ‘deviants’ while falsely claiming ‘they are not persecuted’, The pink news, … Continue reading. Ce discours peut être rattaché à l’idée selon laquelle l’homosexualité est une réalité occidentale et non africaine[15]EVARISTO, B, (8 mars 2014), The idea that African homosexuality was a colonial import is a myth, The Guardian,  … Continue reading. La loi de 2023 et les précédentes viendraient donc combattre l’impérialisme occidental qui participent au développement des mouvements LGBTI+[16]KELLEHER, P, (13 janvier 2021), Ugandan president calls LGBT+ people are ‘deviants’ while falsely claiming ‘they are not persecuted’, The pink news, … Continue reading. Elles viennent donc affirmer la politique ougandaise lgbtihophobe.

Les multiples pressions sociales homophobes : entre force de la religion et poids de la presse

Pourtant, historiquement, la criminalisation des rapports sexuels entre personnes de même sexe en Ouganda est issue du code pénal imposé par les colons britanniques. Avant cela, l’Afrique de l’Est dont fait partie l’Ouganda était particulièrement tolérante sur les questions d’orientation sexuelles et d’identité de genre[17]BRIGHT, A, (21 octobre 2021), Did Europe Bring Homophobia to Africa ?, African American Intellectual History Society (AAIHS),  https://www.aaihs.org/did-europe-bring-homophobia-to-africa/. Selon le gouvernement ougandais actuel, si les mouvements LGBTI+ viennent de l’Occident, leur criminalisation date elle aussi des empires coloniaux. Certain·e·s auteur·e·s affirment même que les politiques actuelles et la criminalisation de l’homosexualité en Afrique de l’Est, notamment en Ouganda et au Botswana, relèvent d’un « import britannique » qui a été développé « sans le consultation du peuple[18]BUCKLE, L (01 octobre 2020), African sexuality and the legacy of imported homophobia, stonewall.org,  https://www.stonewall.org.uk/about-us/news/african-sexuality-and-legacy-imported-homophobia ».

L’une des forces les plus puissantes en matière de lutte contre l’homosexualité en Ouganda est l’église évangélique, qui vient elle aussi de l’Occident et plus précisément des États-Unis. Selon certain·e·s auteur·e·s, il existe des liens profonds entre le christianisme évangélique blanc américain et la mise en danger croissante des personnes LGBTI+ en Ouganda et plus largement en Afrique de l’Est[19] OKEREKE, C (19 mars 2023), How U.S. Evangelicals Helped Homophobia Flourish in Africa, Foreign Policy, https://foreignpolicy.com/2023/03/19/africa-uganda-evangelicals-homophobia-antigay-bill/. D’ailleurs, à la tête du mouvement ougandais évangélique, se trouve par exemple l’américain Creflo A. Dollar[20]Son site internet : https://www.creflodollarministries.org qui a créé de nombreux médias pour implanter l’église évangélique dans la culture ougandaise et ainsi transmettre ses idées conservatrices et homophobes[21]BATARD, A, (janvier 2008), Le lobby évangélique à l’assaut de l’Ouganda, Le monde diplomatique, pp.18-19, https://www.monde-diplomatique.fr/2008/01/BATARD/15486.

Les Évangéliques s’appuient essentiellement sur la pauvreté et la misère sociale de la population ougandaise en promettant de leur offrir une vie meilleure. Le mouvement a une telle ampleur que certains articles emploient le terme de « lobby évangélique[22]BATARD, A, (janvier 2008), Le lobby évangélique à l’assaut de l’Ouganda, Le monde diplomatique, pp.18-19, https://www.monde-diplomatique.fr/2008/01/BATARD/15486 » pour décrire la force de l’Église évangélique en Ouganda qui s’enracine dans le champ politique et se positionne notamment sur les questions LGBTI+. Pour l’église évangélique, les personnes homosexuelles sont des personnes à sauver par la conversion et le réniement de leur homosexualité[23]OKEREKE, C (19 mars 2023), How U.S. Evangelicals Helped Homophobia Flourish in Africa, Foreign Policy, https://foreignpolicy.com/2023/03/19/africa-uganda-evangelicals-homophobia-antigay-bill/. Ainsi, ces personnes parviendraient à se libérer de l’homosexualité, soit du « mal » qui résideraient en elles[24]Exemple d’une « vicitme » de l’homosedualité : … Continue reading. Ainsi, de nombreux témoignages d’anciennes personnes LGBTI+ fleurissent en Ouganda, relayées par l’Église évangélique qui dit assurer leur salut par le renoncement.

Il existe donc un lien intrinsèque entre les médias et l’homophobie ambiante et politique en Ouganda. Les médias sont utilisés par l’Église évangélique pour relayer ce discours anti-LGBTI+. Les médias bien que plutôt détachés de l’église, ont pour certains, une ligne éditoriale homophobe, comme le journal Red Pepper. Ce dernier a publié, à plusieurs reprises, des listes de noms et prénoms de personnalités LGBTI+ ou suspectées de l’être. Ces publications, ont commencé dès 2007 mais les dernières dates de 2014[25]Unknow, (25 février 2014), Ugandan ‘homosexuals’ named in Red Pepper paper, BBC, https://www.bbc.com/news/world-africa-26338941. Il s’agit d’une puissance non négligeable ayant une influence sur la population et l’opinion publique.

Ainsi, l’on peut affirmer que ces lois résultent à la fois d’une presse et d’une politique homophobe mais aussi d’une impulsion religieuse. C’est la somme de ces trois acteurs qui a amené de manière non surprenante à des lois particulièrement dangereuse[26]KELLEHER, P (25 mars 2023), Uganda’s anti-LGBTQ+ bill is result of ‘coordinated’ push by evangelical and foreign groups, The pink news,  … Continue reading.

Les associations LGBTI+ désarmées face à l’influence de l’homophobie de plus de plus forte en Ouganda et notamment en Afrique de l’Est

Le principal problème réside dans l’envergure de ces trois forces : médiatique, religieuse et juridique. Actuellement, les personnalités LGBTI+ connues ont été publiquement « outées » et les organisations LGBTI+ ont elles aussi été entravées. L’association « Sexual Minorities Uganda » connue sous l’appellation SMUG a été la cible de nombreux discours haineux avant d’être finalement dissoute en 2022. Officiellement pour des questions juridiques, officieusement pour des questions idéologiques[27]NYEKO, O (12 aout 2022), Uganda Bans Prominent LGBTQ Rights Group : End Harassment, Allow Group to Operate, hrw.org,  https://www.hrw.org/news/2022/08/12/uganda-bans-prominent-lgbtq-rights-group. Cette suppression s’ancre dans un bras de fer entre l’État et les associations LGBTI+. Dès 2016, la loi sur les organisations non gouvernementales énonçait qu’une « organisation ne peut pas être enregistrée en vertu de cette loi si les objectifs de l’organisation spécifiés dans sa constitution sont contraires aux lois de l’Ouganda [28]Parlement de l’Ouganda (2016), Section 30(1)(a) du Non-Governmental Organisations Act, https://media.ulii.org/files/legislation/akn-ug-act-2016-5-eng-2016-03-03.pdf». En l’espèce les organisations LGBTI+ sont contraires à la législation ougandaise en ce qu’elles promeuvent et aident la communauté LGBTI+. Cela va même plus loin puisque le nom même de l’association avait été contesté par les autorités compétentes[29]NYEKO, O (12 aout 2022), Uganda Bans Prominent LGBTQ Rights Group : End Harassment, Allow Group to Operate, hrw.org,  https://www.hrw.org/news/2022/08/12/uganda-bans-prominent-lgbtq-rights-group. Si l’exemple de la SMUG est le plus récent, de nombreuses associations ont été suspendu par le gouvernement dès 2021[30] Human rights watch, (27 aout 2021), Uganda: Harassment of Civil Society Groups, hrw.org, https://www.hrw.org/news/2021/08/27/uganda-harassment-civil-society-groups. Le gouvernement ougandais, en interdisant les groupes et les associations capables de contester l’homophobie politique ou encore les actions policières homophobes, viole ses obligations en matière de droits humains. Toutes contestations internes sont étouffées réduisant encore plus les protections de personnes LGBTI+.

Malheureusement l’Ouganda n’est pas le seul pays d’Afrique de l’Est à mener une réelle guerre aux associations et personnes LGBTI+. La Somalie, par exemple, n’autorise ni l’homosexualité, ni le mariage entre personnes de même sexe. Le pays permet les thérapies de conversion et sanctionne de mort tout rapport homosexuel[31]Equaldex, Somalia, https://www.equaldex.com/region/somalia Equaldex, Kenya, https://www.equaldex.com/region/kenya. La situation est similaire au Kenya où néanmoins rapports homosexuels sont sanctionnés d’emprisonnement[32]Equaldex, Kenya, https://www.equaldex.com/region/kenya. Dans un rapport d’Amnesty international intitulé « Quand aimer devient un crime [33]Rapport Amnesty international, « Quand aimer devient un crime », 2013, https://www.refworld.org/cgi-bin/texis/vtx/rwmain/opendocpdf.pdf?reldoc=y&docid=51d2a03c0 » publié en 2014, les témoignages en matière d’agressions et de violences homophobes étaient nombreux. Si la situation inquiétait déjà les ONG à l’époque la situation s’est donc aggravée en Afrique de l’Est[34]Cullinan, K, (03 mars 2023), Sharp Rise in Homophobia in East Africa Sparks Fear of Violence, Health Policy Watch, https://healthpolicy-watch.news/sharp-rise-in-homophobia-in-east-africa/.

Ces situations ont amené des phénomènes migratoires notables. Des centaines de personnes LGBTI+ ougandaises se sont dirigées vers le Kenya suite à la loi de 2013 qui interdit les rapports sexuels entre personnes de même sexe et criminalise tout soutien à la communauté LGBTI+[35]ZOMORODI, G, (mai 2016), Responding to LGBT forced migration in East Africa, vol.52, Forced Migration Review, https://www.fmreview.org/sites/fmr/files/FMRdownloads/en/solutions/zomorodi.pdf. On parle alors de migration forcée car elle est subie en raison des risques auxquels sont exposées les personnes LGBTI+ en Afrique de l’Est. Ces migrations restent une réalité. Elles les exposent à des violences car les pays voisins dans  lesquelles elles se rendent ne protègent pas leurs droits[36]CHECCHI, F, LAU, K, YARWOOD, V, ZIMERMAN, C,  (13 janvier 2022), LGBTQI + Migrants: A Systematic Review and Conceptual Framework of Health, Safety and Wellbeing during Migration, Int J Environ Res … Continue reading. Ainsi, peu de solutions concrètes existent pour les associations et les personnes LGBTI+ en Ouganda et de manière générale en Afrique de l’Est.

La non promulgation du nouveau texte de mai 2023 : dernier espoir face l’effondrement des droits LGBTI+ en Ouganda

L’Afrique de l’Est est aujourd’hui bien loin de Mwanga II, roi de l’Ouganda de 1889 à 1897, bisexuel et qui règna presque dix ans sur le pays. Cette loi qualifiée de « draconienne » par Amnesty international questionne sur les limites des droits humains et du pouvoir des associations LGBTI+ en Ouganda. Si les pressions internationales notamment des ONG ont permis d’amender la loi, le texte actuel n’en reste pas moins dangereux pour les personnes LGBTI+ ougandaises. Le président ougandais peut encore refuser de signer le nouveau projet de loi. Cependant, cela semble peu probable, en effet, si le président Museveni a refusé une première fois, il reste politiquement opposé aux droits LGBTI+. La signature de ce texte marquerait l’effondrement des droits des personnes LGBTI+ en Ouganda.

Pour citer cet article : Clara Delhaye, « La mise en danger croissante des personnes LGBTI+ en Ouganda », 13.05.2022, Institut du Genre en Géopolitique, https://igg-geo.org/?p=12508

Les propos contenus dans cet article n’engagent que l’autrice. 

References

References
1 Human rights watch, (9 mars 2023), Uganda: New Anti-Gay Bill Further Threatens Rights, HRW.org, www.hrw.org/news/2023/03/09/uganda-new-anti-gay-bill-further-threatens-rights
2 Le Monde, (27 avril 2023), Homosexualité en Ouganda : le président demande un « réexamen » d’une loi anti-LGBT+ controversée, Le monde Afrique, https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/04/27/homosexualite-en-ouganda-le-president-demande-un-reexamen-d-une-loi-anti-lgbt-controversee_6171211_3212.html
3 Human Rights watch, (15 octobre 2009), Uganda: ‘Anti-Homosexuality’ Bill Threatens Liberties and Human Rights Defenders, hrw.org, https://www.hrw.org/news/2009/10/15/uganda-anti-homosexuality-bill-threatens-liberties-and-human-rights-defenders
4 Human rights watch, (24 février 2014), Uganda: Law Rolls Back Basic Rights, hrw.org,  https://www.hrw.org/news/2014/02/24/uganda-law-rolls-back-basic-rights
5 Human rights watch, (24 février 2014), Uganda: Law Rolls Back Basic Rights, hrw.org,  https://www.hrw.org/news/2014/02/24/uganda-law-rolls-back-basic-rights
6 Code pénal, (1950), https://www.wipo.int/wipolex/fr/text/499410
7 Human right watch, (17 novembre 2019), Ouganda : Mettre fin au harcèlement des personnes LGBT par la police, HRW.org, https://www.hrw.org/fr/news/2019/11/17/ouganda-mettre-fin-au-harcelement-des-personnes-lgbt-par-la-police
8 GRILLHOT, G, (17 aout 2017), Ouganda : intimidée par la police, la communauté LGBT annule la Gay Pride, Le monde Afrique, https://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/08/17/ouganda-intimidee-par-la-police-la-communaute-lgbt-annule-la-gay-pride_5173277_3212.html
9 RAGHAVA, S, (24 février 2014), Ugandan leader signs harsh anti-gay bill despite warning from Obama administration, The Washington post, https://www.washingtonpost.com/world/africa/ugandan-leader-signs-harsh-anti-gay-bill-despite-warning-from-obama-administration/2014/02/24/88486066-9d63-11e3-878c-65222df220eb_story.html
10 Aninyme, (24 février 2014),  L’Ouganda renforce la répression de l’homosexualité malgré la pression internationale, Les Échos, https://www.lesechos.fr/2014/02/louganda-renforce-la-repression-de-lhomosexualite-malgre-la-pression-internationale-292412
11 Parlement européen, (24 octobre 2019), ésolution du Parlement européen du 24 octobre 2019 sur la situation des personnes LGBTI en Ouganda, résolution 2019/2879(RSP), https://www.europarl.europa.eu/doceo/document/TA-9-2019-0042_FR.html
12 Médecin sans frontières, Dictionnaire pratique du droit humanitaire « ouganda », https://dictionnaire-droit-humanitaire.org/content/conventions/by-country/134-ouganda/
13 LENIN, V.I (1916), « Imperialism, the Highest Stage of Capitalism », Progress Publishers,  Moscow, Volume 1, pp.82, https://www.marxists.org/archive/lenin/works/1916/imp-hsc/imperialism.pdf, TRAD : « socialist in words imperialists in deeds »
14, 16 KELLEHER, P, (13 janvier 2021), Ugandan president calls LGBT+ people are ‘deviants’ while falsely claiming ‘they are not persecuted’, The pink news, https://www.thepinknews.com/2021/01/13/uganda-yoweri-museveni-lgbt-gay-presidential-election/
15 EVARISTO, B, (8 mars 2014), The idea that African homosexuality was a colonial import is a myth, The Guardian,  https://www.theguardian.com/commentisfree/2014/mar/08/african-homosexuality-colonial-import-myth
17 BRIGHT, A, (21 octobre 2021), Did Europe Bring Homophobia to Africa ?, African American Intellectual History Society (AAIHS),  https://www.aaihs.org/did-europe-bring-homophobia-to-africa/
18 BUCKLE, L (01 octobre 2020), African sexuality and the legacy of imported homophobia, stonewall.org,  https://www.stonewall.org.uk/about-us/news/african-sexuality-and-legacy-imported-homophobia
19 OKEREKE, C (19 mars 2023), How U.S. Evangelicals Helped Homophobia Flourish in Africa, Foreign Policy, https://foreignpolicy.com/2023/03/19/africa-uganda-evangelicals-homophobia-antigay-bill/
20 Son site internet : https://www.creflodollarministries.org
21, 22 BATARD, A, (janvier 2008), Le lobby évangélique à l’assaut de l’Ouganda, Le monde diplomatique, pp.18-19, https://www.monde-diplomatique.fr/2008/01/BATARD/15486
23 OKEREKE, C (19 mars 2023), How U.S. Evangelicals Helped Homophobia Flourish in Africa, Foreign Policy, https://foreignpolicy.com/2023/03/19/africa-uganda-evangelicals-homophobia-antigay-bill/
24 Exemple d’une « vicitme » de l’homosedualité : https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=&ved=2ahUKEwiA_8jT6eL-AhUbVKQEHTraBN4QFnoECAkQAQ&url=https%3A%2F%2Fwww.youtube.com%2Fwatch%3Fv%3DfRwnRXiT8Ic&usg=AOvVaw2qet_U7W2kp7IJlMkQ9XTQ
25 Unknow, (25 février 2014), Ugandan ‘homosexuals’ named in Red Pepper paper, BBC, https://www.bbc.com/news/world-africa-26338941
26 KELLEHER, P (25 mars 2023), Uganda’s anti-LGBTQ+ bill is result of ‘coordinated’ push by evangelical and foreign groups, The pink news,  https://www.thepinknews.com/2023/03/25/uganda-lgbtq-bill-evangelical-christians/
27, 29 NYEKO, O (12 aout 2022), Uganda Bans Prominent LGBTQ Rights Group : End Harassment, Allow Group to Operate, hrw.org,  https://www.hrw.org/news/2022/08/12/uganda-bans-prominent-lgbtq-rights-group
28 Parlement de l’Ouganda (2016), Section 30(1)(a) du Non-Governmental Organisations Act, https://media.ulii.org/files/legislation/akn-ug-act-2016-5-eng-2016-03-03.pdf
30 Human rights watch, (27 aout 2021), Uganda: Harassment of Civil Society Groups, hrw.org, https://www.hrw.org/news/2021/08/27/uganda-harassment-civil-society-groups
31 Equaldex, Somalia, https://www.equaldex.com/region/somalia Equaldex, Kenya, https://www.equaldex.com/region/kenya
32 Equaldex, Kenya, https://www.equaldex.com/region/kenya
33 Rapport Amnesty international, « Quand aimer devient un crime », 2013, https://www.refworld.org/cgi-bin/texis/vtx/rwmain/opendocpdf.pdf?reldoc=y&docid=51d2a03c0
34 Cullinan, K, (03 mars 2023), Sharp Rise in Homophobia in East Africa Sparks Fear of Violence, Health Policy Watch, https://healthpolicy-watch.news/sharp-rise-in-homophobia-in-east-africa/
35 ZOMORODI, G, (mai 2016), Responding to LGBT forced migration in East Africa, vol.52, Forced Migration Review, https://www.fmreview.org/sites/fmr/files/FMRdownloads/en/solutions/zomorodi.pdf
36 CHECCHI, F, LAU, K, YARWOOD, V, ZIMERMAN, C,  (13 janvier 2022), LGBTQI + Migrants: A Systematic Review and Conceptual Framework of Health, Safety and Wellbeing during Migration, Int J Environ Res Public Health, vol 19(2), 869, Doi: 10.3390/ijerph19020869