Vers une politique étrangère féministe : briser les cadres de pensée dominants pour une approche inclusive

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Mariam Charara Ruiz

05/09/2023

En 2014, un changement fondamental a marqué la diplomatie internationale. La Suède, faisant preuve d’une vision novatrice, a adopté la première politique étrangère féministe au monde. La principale différence avec ses prédécesseurs est qu’elle place le rôle des femmes au centre de la politique[1]Aggestam, K., et Bergman-Rosamond, A. (2016). Swedish feminist foreign policy in the making: Ethics, politics, and gender. Ethics & International Affairs, 30(3), 323-334. Il s’agit donc d’une politique étrangère qui reconnaît formellement l’impact différencié des structures de genre sur les conflits violents, sur l’accès aux ressources de base, et qui propose par conséquent des solutions d’envergure, en tenant compte des problèmes spécifiques auxquels les femmes sont confrontées du simple fait qu’elles sont des femmes[2]Gobierno de España. (2021). Política exterior feminista. Impulsando la igualdad en la acción exterior española.. La politique étrangère féministe pourrait donc être définie comme la « politique d’un État qui définit ses interactions avec d’autres États et mouvements d’une manière qui donne la priorité à l’égalité des sexes et consacre les droits humains des femmes et d’autres groupes traditionnellement marginalisés[3]Thompson, L. et Clement, R. (2019). Définir une politique étrangère féministe. International Center for Research of Women ». Néanmoins, cette nouvelle conception de la politique internationale n’a pas été solidement ancrée dans des cadres normatifs. C’est d’ailleurs ce qu’atteste l’écart de la Suède – premier pays à promouvoir ce type de politique – a également été le premier à s’éloigner de cette approche lorsque des forces politiques plus conservatrices sont arrivées au pouvoir[4]Walfridsson, H. (2022). Sweden’s new government abandons feminist foreign policy. Human Rights Watch, October, 31. Accessible sur : … Continue reading. Dans le cas de la Suède, l’arrivée du Parti modéré de rassemblement au gouvernement a remis en question l’utilité de l’étiquette « féministe » dans sa politique étrangère[5]BBC News. (2022). Sweden ditches ‘feminist foreign policy’. BBC News. Accessible sur : https://www.bbc.com/news/world-europe-63311743.

Le mouvement en faveur d’une politique étrangère féministe s’est répandu et a suscité l’adhésion de plusieurs pays, notamment le Canada, le Mexique, l’Allemagne, la France et l’Espagne. Cependant, malgré cette évolution positive, qui se démarque en principe des conceptions des politiques étrangères classiques dans lesquelles le genre n’a pas sa place, il est crucial de définir l’orientation, les stratégies et les objectifs de ces politiques afin de mieux comprendre leur consolidation possible au niveau international.

Il est donc utile d’analyser les cas de la France et de l’Espagne. Ces deux pays voisins ont été les porte-drapeaux de la promotion des politiques étrangères féministes en Europe. Tous deux ont des objectifs clairement identifiés, alignés sur l’Agenda 2030 et les Objectifs de développement durable. L’Agenda 2030 pour le développement durable, adopté par l’Assemblée générale des Nations unies, représente un engagement ambitieux pour faire progresser le bien-être humain, préserver notre environnement et favoriser le progrès économique, tout en cherchant à renforcer la paix mondiale et à garantir un accès égal à la justice[6]Nations Unies. (2015, 25 septembre). L’Assemblée générale adopte l’Agenda 2030 pour le développement durable [Communiqué de presse]. Accessible sur … Continue reading. Cependant, analyser si ces deux politiques continuent d’être conditionnées par des cadres traditionnels de domination patriarcale est également essentiel pour comprendre leurs limites, ainsi que pour envisager les voies qui peuvent garantir la consolidation d’une perspective de genre dans la politique internationale.

La dimension du genre au niveau international

L’absence de reconnaissance des implications des asymétries de pouvoir entre les genres, présente à tous les niveaux de la vie quotidienne, a un impact direct sur le plan international. Étant donné que le plan « particulier » a des implications directes sur les relations internationales, séparer la sphère privée de la sphère publique revient à ignorer la dimension relationnelle de l’inégalité de genre. En effet, ignorer le genre dans le milieu académique des relations internationales conduit à des théories et interprétations qui sont non seulement biaisées, mais qui cachent tacitement leur biais par des préceptes d’universalité[7]Wadley, J. D. (2009). Gendering the State: performativity and protection in international security. In Gender and international security (pp. 38-58). Routledge..

Les politiques qui visent à atteindre l’égalité entre les femmes et les hommes sont fondées sur une compréhension plus large de la sécurité, de la paix et des sujets qui devraient en faire partie. En réalité, les politiques étrangères féministes ne reposent pas sur de nouveaux préceptes, mais plutôt sur une longue histoire de normes visant à promouvoir les droits des femmes et à lutter contre la violence qu’elles subissent en raison des structures de pouvoir inégales. À titre d’exemple, citons la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (1979)[8]Nations Unies (1979). Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes. Accessible sur : … Continue reading, la plate-forme d’action de Pékin pour l’égalité entre les hommes et les femmes (1995)[9]Déclaration et Programme d’action de Beijing (1995). Accessible sur : https://www.unwomen.org/sites/default/files/Headquarters/Attachments/Sections/CSW/BPA_F_Final_WEB.pdf ou la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies (2000)[10]Nations Unies (2000). Resolution 1325 du Conseil de Sécurité. Accessible sur : https://www.un.org/womenwatch/ods/S-RES-1325(2000)-F.pdf. De même, les politiques étrangères féministes européennes sont également inscrites dans les propres cadres de l’Union européenne, comme la Stratégie en faveur de l’égalité hommes-femmes de la Commission européenne[11]Commission européenne (2020). Stratégie en faveur de l’égalité hommes-femmes 2020-2025. Accessible sur : … Continue reading, qui vise à éradiquer la violence sexiste et à atteindre un équilibre dans la participation des hommes et des femmes dans les sphères du pouvoir politique et économique.

Ainsi, les politiques étrangères féministes sont présentées comme des instruments permettant d’obtenir des changements concrets. L’inclusion d’une perspective de genre dans le domaine des relations internationales ne s’adresse pas seulement aux femmes, ni à l’incorporation des femmes dans les constructions patriarcales[12]Otto, D. (2018). Women, peace and security: a critical analysis of the Security Council’s vision. The Oxford Handbook of Gender and Conflict. La sécurité, ainsi que sa réinterprétation, doivent dépasser les conceptions universalistes. Soumita Basu – experte en matière de sécurité et de relations internationales dans une perspective de genre – souligne que « la sécurité […] réside dans la transformation des relations sociales oppressives qui sous-tendent la violence structurelle[13]Basu, S. (2011). Security as emancipation: A feminist perspective. In Feminism and International Relations: Conversations about the Past, Present and Future (pp. 98-114). 2 Park Square, Milton Park, … Continue reading ». Ainsi, l’examen des normes du système international à travers le prisme des structures relationnelles genrées permet de dépasser les cadres idéologiques enracinés dans la société, qui représentent des compréhensions spécifiques et limitées de la masculinité et de la féminité. La promotion de politiques étrangères féministes signifie ouvrir la porte à une nouvelle façon d’interpréter les dynamiques internationales, en soulignant précisément la façon dont les perceptions de l’« essence » des femmes et des hommes conduisent à des interprétations biaisées, dans lesquelles les besoins des deux sexes sont (pré)supposés en relation avec les caractéristiques qui leur ont été attribuées.

Conceptualisation de politique étrangère féministe

Le féminisme place la lutte contre les discriminations et les continuums de violence au centre de la politique étrangère. Adopter une perspective féministe c’est s’engager à respecter des idéaux éthiques et des principes de justice de genre[14]Aggestam, K., Bergman Rosamond, A., & Kronsell, A. (2019). Theorising feminist foreign policy. International Relations, 33(1), 23-39.. Toutefois, il n’existe pas de cadre théorique commun pour les politiques étrangères féministes des différents pays qui en revendiquent une. Bien que l’absence d’une définition commune au niveau multilatéral puisse apparaître comme un problème, elle facilite en fait la promotion de politiques étrangères féministes sans qu’il soit nécessaire de les encadrer par des préceptes qui seraient fixés par le Nord global.

Les politiques étrangères féministe sont encore très récentes. En d’autres termes, elles n’ont pas encore été consolidées en tant que normes. L’hétérogénéité des approches peut donner lieu à des réinterprétations des concepts de chaque pays, dans le but de défendre les intérêts nationaux[15]Stella Reminy-Elizor, Julia Ricci, Héloïse Versavel sous la direction de Déborah Rouach et Alice Apostoly, 2023, “La politique étrangère féministe pour atteindre les objectifs de … Continue reading. C’est pourquoi il est important d’identifier les éléments communs qui existent dans les stratégies étrangères de pays tels que la France ou l’Espagne, afin de comprendre quels sont les éléments minimaux nécessaires pour pouvoir catégoriser ces politiques étrangères comme féministes.

La politique étrangère française est présentée comme prônant la promotion des femmes en tant qu’actrices du développement durable et du bon fonctionnement des sociétés, en adoptant une approche sensible au genre. Pour sa part, l’Espagne présente sa politique étrangère comme un précurseur dans la défense de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes et des filles[16]Gobierno de España. (2021). Política exterior feminista. Impulsando la igualdad en la acción exterior española.

Les politiques étrangères féministes en France et en Espagne

La stratégie espagnole souligne l’importance de la parité hommes-femmes en tant qu’élément distinctif, principe central et ligne directrice intrinsèque de la politique étrangère, en reconnaissant explicitement le caractère féministe de cette politique (ainsi que de la coopération au développement) et en situant le féminisme, parmi d’autres facteurs, comme l’un des principaux fondements sur lesquels repose la projection extérieure. En effet, cela montre que l’Espagne adhère à la conception selon laquelle « le personnel est international et l’international est personnel[17]Enloe, C. (2014). Bananas, beaches and bases: Making feminist sense of international politics. Univ of California Press ». La construction des cadres normatifs du système n’échappe pas à l’influence de dynamiques particulières. Il existe ainsi une interaction dans laquelle la structure de la société prescrit les expériences personnelles. Simultanément, il convient de noter l’intersectionnalité que préconise la politique étrangère féministe espagnole. Cette intersection se reflète dans les principes directeurs du document Politique étrangère féministe : promouvoir l’égalité dans l’action étrangère espagnole[18]Ministerio de Asuntos Exteriores, Unión Europea y Cooperación (2021). Política exterior feminista: Impulsando la Igualdad en la Acción Exterior española. Disponible en: … Continue reading. L’approche espagnole met en évidence le fait que l’ethnicité, l’orientation sexuelle ou le statut économique sont des facteurs qui s’entrecroisent avec le genre. En d’autres termes, le genre n’apparaît pas comme le seul facteur conditionnant les expériences d’inégalité des femmes. Il s’agit là d’un aspect important car il reconnaît la diversité et refuse une interprétation unique et universelle de ce que signifie être une femme.

La France n’inclut pas explicitement l’intersectionnalité dans sa stratégie. En d’autres termes, elle ne catégorise pas le genre avec d’autres identités. L’absence d’intersectionnalité crée une image unitaire de ce que signifie être une femme, laissant de côté les nombreuses relations de pouvoir structurelles qui sont entrelacées dans les communautés[19]Cohn, C. (2017). Beyond the “Women, Peace and Security” agenda: Why we need a feminist roadmap for sustainable peace. Background Paper, Feminist Roadmap for Sustainable Peace Project, Consortium … Continue reading. Cela conduit à des catégorisations qui n’englobent pas de définitions plus larges que celles établies à partir de perspectives hégémoniques. Dans la pratique, cela implique de négliger les différentes façons dont l’oppression et la marginalisation soutiennent le pouvoir[20]Sapiano, J., et True, J. (2022). Feminist peace: reimagining peace through a feminist lens. European Journal of Politics and Gender, 5(1), 3-6.. Toutefois, il convient de noter que les deux politiques préconisent que le changement doit être initié de l’intérieur. Ce point mérite d’être souligné car il constitue un avantage pour la promotion de politiques étrangères féministes, étant donné qu’en principe, agir chez soi implique de reconnaître que la violence fondée sur le genre est également un problème dans les pays de l’ordre international libéral. Cependant, les limites de ces politiques font l’objet d’un certain nombre de critiques.

Une politique étrangère féministe sans renoncement au militarisme

Les pays présentent dans leurs programmes la nécessité de faire face aux inégalités et à la discrimination dont les femmes sont victimes dans le contexte d’un conflit armé. De même, les deux pays sont des défenseurs des objectifs de développement durable, étroitement liés à la lutte pour l’égalité des genres et à la promotion de sociétés justes, pacifiques et inclusives. Cependant, il est nécessaire d’examiner leurs actions pratiques.

Deux exemples clairs de l’absence de traduction cohérente de leur stratégies dans la pratique peuvent être observés. Premièrement, il convient de souligner le récit pro-guerre des deux pays en ce qui concerne la guerre en Ukraine. Cette guerre apparaît comme un retour à la politique des « sphères d’influence ». C’est sans doute l’illustration parfaite de la contestation de l’ordre international libéral au-delà du simple cadre normatif. Ce contexte appelle une réponse cohérente et multilatérale, qui prône la protection des droits humains et comprend donc l’impact différencié des conflits armés en fonction du genre. Cependant, les positions de la France et de l’Espagne – en ligne avec la stratégie défendue par l’Union européenne – reviennent à une conception classique de la sécurité, réduisant ainsi les préceptes de la sécurité humaine, l’encadrant dans la défense de ce que l’on appelle « freedom from fear[21]Sjoberg, L. (2010). Gender and international security. Oxon: Routledge ». Le « freedom from fear » est axé sur la protection contre la violence physique dans les contextes de conflit. Ainsi, cette dimension donne lieu à une interprétation plus restreinte de sécurité, dans laquelle les individus sont sujets de la sécuritisation, mais seulement par rapport aux conséquences des conflits violents.

Cette évolution se caractérise par un renforcement du militarisme, éloigné des préceptes historiquement défendus par le féminisme. L’Espagne et la France n’ont probablement pas la possibilité de se détacher du cadre multilatéral dans lequel elles se trouvent. Cependant, il convient de noter que cela est en contradiction évidente avec les préceptes défendus dans leurs stratégies nationales. En effet, l’une des critiques les plus importantes formulées par des auteurs comme Otto, Tickner et Sjoberg est la sous-estimation de la prévention des conflits et la tendance à la militarisation par le biais de l’intégration de la dimension de genre.

Deuxièmement, la France que l’Espagne ont effectué des ventes d’armes à des pays non démocratiques, où les droits humains ne sont pas respectés puisque, entre autres, les droits des femmes sont bafoués Le refus du gouvernement espagnol de suspendre les exportations d’armes vers l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis – deux participants directs à la guerre au Yémen – ainsi que vers Israël est l’une des positions contraires aux objectifs de sa politique étrangère féministe[22]Amnesty International (2022). Análisis de las exportaciones españolas de material de defensa y otro material de 2021. Accessible sur : https://www.es.amnesty.org/en-que-estamos/espana/armas/. La France est le troisième plus grand exportateur d’armes, et dans la liste des pays importateurs, on trouve également des États autoritaires où les droits des femmes sont menacés ou n’existent pas au niveau juridique[23]Institut du Genre en Géopolitique (IGG) (2023). La politique étrangère féministe pour atteindre les objectifs de développement durable, accessible sur : … Continue reading.

Une protection surdimensionnée : vers le paternalisme

La protection s’adapte facilement à une perspective militarisée de la paix et de la sécurité. En définitive, elle ne remet pas en cause les structures sur lesquelles sont construites les perspectives hégémoniques. En effet, la mise en œuvre de mesures de protection permet de consolider une perception de fiabilité et de robustesse[24]Engle, K. (2018). A genealogy of the centrality of sexual violence to gender and conflict (pp. 132-144). New York: Oxford University Press, qui répondent à des perceptions attribuées au genre masculin. Par conséquent, la possibilité de tomber dans le piège du paternalisme peut être intensifiée dans un contexte d’aide au développement, un des points clés des deux stratégies politiques.

L’absence de coopération loin d’une conception unitaire de ce que signifie être une femme, c’est-à-dire loin de l’essentialisme de genre, a rendu difficile l’identification satisfaisante des besoins des communautés bénéficiaires de l’aide au développement. Dans ce contexte, il faut établir une vision féministe qui prenne en compte toutes les inégalités créées au sein du système capitaliste. Ce point est extrêmement important car la reconnaissance de ces systèmes d’oppression est le premier pas vers leur dépassement. Comme le rappelle Pierre Bourdieu : « Les systèmes de classification qui reproduisent, dans leur logique propre, des classes objectives, c’est-à-dire des divisions par le sexe, l’âge ou la position dans les rapports de production, contribuent précisément à la reproduction des rapports de force dont ils sont le produit, en assurant la méconnaissance et donc la reconnaissance de l’arbitraire sur lequel ils reposent[25]Bourdieu, P. (1977) Outline of a Theory of Practice, Cambridge: Cambridge University Press ».

La valeur de la dimension de genre au niveau international

Les politiques étrangères féministes sont présentées comme des instruments de changement, dans l’intérêt de la promotion de l’égalité des sexes et de la lutte contre la discrimination. Sans aucun doute, cette tendance va au-delà des contenus normatifs présentés dans les stratégies nationales des pays, en l’occurrence la France et l’Espagne.

Les politiques étrangères féministes sont présentées comme un moyen de défendre l’ordre international libéral, c’est-à-dire qu’elles apparaissent comme une étape logique et évolutive dans des cadres tels que l’Agenda des Nations unies pour les femmes, la paix et la sécurité. Le contexte difficile actuel, dans lequel la lutte pour adopter de nouveaux narratifs est de rigueur et le féminisme est attaqué dans le cadre de cette lutte normative.

Le cas de la France et de l’Espagne est utile car il permet d’observer les contradictions liées à mener une politique étrangère féministe sans tenir compte des limites innées des États du Nord global. Cependant, il convient de noter que le fait que le féminisme soit reconnu comme une nécessité « éthique » ouvre la porte à la possibilité de travailler dans de nouveaux cadres qui peuvent garantir le progrès et l’égalité pour tous les genres.

Les propos contenus dans cet article n’engagent que l’autrice.

Pour citer cette production : Mariam Charara Ruiz (2023). Vers une politique étrangère féministe : briser les cadres de pensée dominants pour une approche inclusive. Institut du Genre en Géopolitique. https://igg-geo.org/?p=14749

References

References
1 Aggestam, K., et Bergman-Rosamond, A. (2016). Swedish feminist foreign policy in the making: Ethics, politics, and gender. Ethics & International Affairs, 30(3), 323-334
2 Gobierno de España. (2021). Política exterior feminista. Impulsando la igualdad en la acción exterior española.
3 Thompson, L. et Clement, R. (2019). Définir une politique étrangère féministe. International Center for Research of Women
4 Walfridsson, H. (2022). Sweden’s new government abandons feminist foreign policy. Human Rights Watch, October, 31. Accessible sur : https://www.hrw.org/news/2022/10/31/swedens-new-government-abandons-feminist-foreign-policy
5 BBC News. (2022). Sweden ditches ‘feminist foreign policy’. BBC News. Accessible sur : https://www.bbc.com/news/world-europe-63311743
6 Nations Unies. (2015, 25 septembre). L’Assemblée générale adopte l’Agenda 2030 pour le développement durable [Communiqué de presse]. Accessible sur https://press.un.org/fr/2015/ag11688.doc.htm
7 Wadley, J. D. (2009). Gendering the State: performativity and protection in international security. In Gender and international security (pp. 38-58). Routledge.
8 Nations Unies (1979). Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes. Accessible sur : https://treaties.un.org/doc/Publication/UNTS/Volume%201249/volume-1249-I-20378-French.pdf
9 Déclaration et Programme d’action de Beijing (1995). Accessible sur : https://www.unwomen.org/sites/default/files/Headquarters/Attachments/Sections/CSW/BPA_F_Final_WEB.pdf
10 Nations Unies (2000). Resolution 1325 du Conseil de Sécurité. Accessible sur : https://www.un.org/womenwatch/ods/S-RES-1325(2000)-F.pdf
11 Commission européenne (2020). Stratégie en faveur de l’égalité hommes-femmes 2020-2025. Accessible sur : https://commission.europa.eu/strategy-and-policy/policies/justice-and-fundamental-rights/gender-equality/gender-equality-strategy_fr
12 Otto, D. (2018). Women, peace and security: a critical analysis of the Security Council’s vision. The Oxford Handbook of Gender and Conflict
13 Basu, S. (2011). Security as emancipation: A feminist perspective. In Feminism and International Relations: Conversations about the Past, Present and Future (pp. 98-114). 2 Park Square, Milton Park, Abingdon, Oxon, OX14 4RN: Routledge.
14 Aggestam, K., Bergman Rosamond, A., & Kronsell, A. (2019). Theorising feminist foreign policy. International Relations, 33(1), 23-39.
15 Stella Reminy-Elizor, Julia Ricci, Héloïse Versavel sous la direction de Déborah Rouach et Alice Apostoly, 2023, “La politique étrangère féministe pour atteindre les objectifs de développement durable”, février 2023, Institut du Genre en Géopolitique, https://igg-geo.org/?p=11383
16 Gobierno de España. (2021). Política exterior feminista. Impulsando la igualdad en la acción exterior española
17 Enloe, C. (2014). Bananas, beaches and bases: Making feminist sense of international politics. Univ of California Press
18 Ministerio de Asuntos Exteriores, Unión Europea y Cooperación (2021). Política exterior feminista: Impulsando la Igualdad en la Acción Exterior española. Disponible en: https://www.exteriores.gob.es/es/PoliticaExterior/Documents/2021_02_POLITICA%20EXTERIOR%20FEMINISTA.pdf
19 Cohn, C. (2017). Beyond the “Women, Peace and Security” agenda: Why we need a feminist roadmap for sustainable peace. Background Paper, Feminist Roadmap for Sustainable Peace Project, Consortium on Gender, Security and Human Rights. Boston
20 Sapiano, J., et True, J. (2022). Feminist peace: reimagining peace through a feminist lens. European Journal of Politics and Gender, 5(1), 3-6.
21 Sjoberg, L. (2010). Gender and international security. Oxon: Routledge
22 Amnesty International (2022). Análisis de las exportaciones españolas de material de defensa y otro material de 2021. Accessible sur : https://www.es.amnesty.org/en-que-estamos/espana/armas/
23 Institut du Genre en Géopolitique (IGG) (2023). La politique étrangère féministe pour atteindre les objectifs de développement durable, accessible sur : https://igg-geo.org/wp-content/uploads/2023/02/La-politique-etrangere-feministe-pour-atteindre-les-objectifs-de-developpement-durable.pdf
24 Engle, K. (2018). A genealogy of the centrality of sexual violence to gender and conflict (pp. 132-144). New York: Oxford University Press
25 Bourdieu, P. (1977) Outline of a Theory of Practice, Cambridge: Cambridge University Press