La mobilisation de la société civile péruvienne contre la transphobie nationale 3/3

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09/05/2024

Anna Diaz 

La victoire d’Azul Rojas Marín contre le Pérou[1]CourIADH, (12 mars 2020), Azul Rojas Marín et autres c. Pérou, série C n°402 ; voir le premier article de ce dossier, DIAZ Anna (13/12/2023). « Les persécutions contre les personnes trans au … Continue reading est évocatrice de nombreuses avancées symboliques des droits humains. Reconnaissant pour la première fois la discrimination structurelle subie par les personnes LGBTI+, cette affaire démontre également l’importance de la société civile dans la défense des droits fondamentaux. 

Trois ONG – Promsex, le Redress Trust et le Comité national de coordination des droits humains (CNDHH) – ont porté l’affaire devant la Commission interaméricaine des droits humains, défendu et accompagné Azul tout au long de sa requête. Ce faisant, ces organisations illustrent la force de la société civile péruvienne, qui se construit comme une barrière face aux violations des droits humains et se mobilise en réaction à l’inefficacité étatique.

Comme l’ont montré les premiers articles de ce dossier, les personnes trans survivent dans un état de violence généralisé, faisant face au conservatisme des gouvernements péruviens et de la population. L’Amérique Latine subit depuis plusieurs années la montée d’une droite radicale qui développe une politique sociale contre le mouvement pour les droits LGBTI+, dont les personnes trans sont les principales victimes. Dans ce climat d’insécurité, le quotidien des personnes trans est gravement impacté ; les violations constantes de leurs droits fondamentaux entraînent des répercussions d’ordre social mais aussi économique et sanitaire, rendant impossible l’accès aux libertés pourtant garanties par les textes internationaux.

Malgré quelques avancées législatives sporadiques reconnaissant les droits des personnes LGBTI+, les droits des personnes trans restent très peu reconnus[2]Le critère de l’orientation sexuelle est davantage pris en considération par rapport à l’identité de genre, par exemple, alors que l’État accorde une protection constitutionnelle aux … Continue reading, et cette faible reconnaissance légale est loin d’être synonyme de répit[3]Encarnación Omar G., 2011, « Latin America’s gay rights revolution », Journal of Democracy, vol. 22, no 2, p. 104-118.. Afin d’instaurer un véritable changement, il est nécessaire de renverser les préjugés en sensibilisant la société péruvienne aux enjeux liés à la transidentité, et de lutter contre la marginalisation des personnes concernées.

C’est ici que la société civile entre en jeu : les associations et organisations non gouvernementales s’enquièrent de ce rôle de défenseur des droits fondamentaux des personnes LGBTI+, se mobilisant en soutien aux personnes marginalisées. Elles s’organisent afin de pallier les lacunes de l’État, mobilisant divers outils et méthodes pour lutter contre les discriminations basées sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre. Les associations locales, nationales et internationales travaillent à la sensibilisation de la société aux enjeux LGBTI+, à la défense des personnes concernées, et à la construction d’un environnement plus inclusif.

Après avoir apprécié le mépris du gouvernement péruvien face aux persécutions subies par les personnes trans (article 1/3) et les fondements et répercussions de cette dynamique d’exclusion (article 2/3), ce dernier article vient clore notre dossier. Pour comprendre pleinement les enjeux de la lutte contre la transphobie au Pérou, il est intéressant de s’interroger sur les outils à disposition des ONG de défense des droits humains et de leur impact dans la lutte contre les persécutions faites aux personnes trans.

Une réponse collective et communautaire aux persécutions systémiques

La Casa Trans Zuleymi[4]https://www.facebook.com/Casatranszuleymi/. est une maison autogérée pour et par les personnes trans créée dans le but d’accueillir et de protéger les femmes trans sans abri, migrant·es ou victimes de violences. Cette forme de résistance s’illustre comme emblème de la réponse collective face aux persécutions LGBTphobes au Pérou. Cette organisation communautaire doit son nom à Zuleymi Aylen Sánchez Cárdenas, une adolescente de 14 ans assassinée en 2016 du fait de sa transidentité. Elle a été construite pour offrir aux femmes trans un espace où s’installer, se rétablir, mais aussi rencontrer des personnes qui partagent des histoires similaires[5]DE CICCO Gabby, « Casa Trans Zuleymi: resistencia colectiva para desafiar y transformar un país patriarcal », AWID, 27 févirer 2020, … Continue reading. Les Casas Trans proposent un accompagnement social et sanitaire, mais aussi des informations et conseils aux habitant·es : l’objectif est de leur permettre de s’autonomiser et de mieux résister à l’oppression qui les entoure. Cette nouvelle forme de cohabitation promeut un sentiment de partage et d’appartenance à une communauté, en opposition avec la solitude et l’isolement généralement ressentis par les personnes trans au Pérou. Par cette résistance collective, les organisations communautaires font face aux institutions publiques pour créer de nouvelles perspectives de vie et promouvoir leurs intérêts communs.

Ce travail fondé sur l’autogestion et la solidarité mutuelle témoigne de la force des mouvements sociaux, et permet la création d’un réseau de soutien et de lutte visant à accroître les droits des personnes trans et permettre à terme leur effectivité dans l’espace public. Face à la culture machiste qui prévaut dans le pays et l’inaction étatique pour la protection de la communauté trans, c’est à la communauté elle-même de s’organiser pour lutter contre l’exil et l’isolement.

D’autres formes d’organisation communautaire défendent également les droits des personnes trans, menant des activités de soutien et de conseil d’ordre sanitaire, et fournissant de l’aide médicale d’urgence[6]Clark J.L., Perez-Brumer, A.G., et al. (2020). « Social Network Organization, Structure, and Patterns of Influence Within a Community of Transgender Women in Lima, Peru: Implications for Biomedical … Continue reading par exemple. Ainsi, les réseaux de soutien des personnes trans au Pérou fournissent notamment des ressources concernant le VIH – on retrouve notamment l’association Impacta qui a ouvert un centre communautaire pour offrir un soutien et une éducation sanitaire aux femmes trans, afin d’encourager le dépistage et le soin[7]http://www.impactaperu.org. Ces organisations communautaires permettent de compenser les tendances de marginalisation et les défaillances structurelles en diffusant des informations relatives aux techniques de prévention du risque de propagation du VIH. Une étude qualitative sur l’expérience de contamination du VIH des femmes trans au Pérou[8]Perez-Brumer AG, Reisner SL, et al. (2017). « Leveraging social capital: multilevel stigma, associated HIV vulnerabilities, and social resilience strategies among transgender women in Lima, … Continue reading a prouvé l’importance de ces organisations dans la structuration du soutien social et de la promotion de la santé. L’exploitation des réseaux existants permet la diffusion de nouveaux comportements de promotion de la santé. Ces organisations de soutien sont principalement basées sur la résilience et s’affirment comme système de prévention et de soins grâce au partage des connaissances, à la cohésion et au soutien émotionnel au sein de la communauté trans.

La lutte contre les idées reçues

Les femmes et les hommes trans démontrent une grande résilience ; se réunissant au sein de diverses associations et groupes, iels développent une multitude d’outils et de stratégies afin de faire valoir leurs droits fondamentaux. Les initiatives visant à accroître la visibilité des enjeux liés à la transidentité dans le but de lutter contre les idées reçues et la mésinformation sont les plus nombreuses.

En effet, les discours de haine et les discriminations que fait subir la société péruvienne aux personnes LGBTI+ sont alimentées par une pensée excluante basée sur des préjugés et par la peur de « l’autre ». Comme le rappelle l’UNESCO, ces schémas de pensés ne sont pas innés, ils sont appris et façonnés par les contextes politiques, sociaux et culturels[9]N. Fournier-Sylvester (2022). « Lutter contre les discours de haine : réponses éducatives ». UNESCO, ED/PSD/GCP/2022/11. https://unesdoc.unesco.org/ark:/48223/pf0000382290_fre (dernière … Continue reading. Malgré leur enracinement systémique profond, l’éducation est une composante indispensable de la lutte pour une transformation durable de la société.

Ce travail d’éducation passe souvent par le rôle de plaidoyer des organisations et des associations. Ainsi, les défenseur·euses des droits des personnes trans visibilisent et promeuvent des questions liées à la transidentité afin qu’elles soient prises en compte dans l’agenda institutionnel. Un travail de plaidoyer est par exemple mis en place auprès de l’Education Nationale pour lutter contre les discriminations en milieu scolaire, et éduquer et sensibiliser à ces questions dès le plus jeune âge. Il est en effet primordial d’expliquer les concepts liés aux questions de genre pour que les parents et les professeur·es puissent reconnaître la discrimination liée à l’identité de genre, et lutter contre la déscolarisation des personnes trans (dont le taux de décrochage scolaire était de 76% en 2016)[10]Promsex (Juin 2016). Estudio Nacional sobre clima escolar en el Perú. Experiencias de adolescentes y jóvenes lesbianas, gays, bisexuales y trans en el ámbito escolar. … Continue reading

Le plaidoyer renvoie également aux communications à destination du grand public. Ainsi, cette lutte pour la démocratisation de la transidentité dans la société péruvienne passe par les médias alternatifs et les associations diverses qui donnent la parole et rendent visible les personnes trans au plus grand nombre. Faire entendre la voix des personnes concernées devient un enjeu d’ordre public, et les témoignages un outil politique. En relayant les combats des personnes trans mais aussi en les visibilisant sans les renvoyer constamment à leur transidentité, la société civile permet aux personnes minorisées de s’approprier l’espace et d’amener leur voix au débat alors qu’iels ne sont habituellement pas entendues. L’émergence d’un discours démantelant les stéréotypes offre à la société la possibilité de se construire un avis libre de toute manipulation politique et à se défaire de ses biais cognitifs. Face à l’omniprésence des discours discriminatoires au Pérou, ces nouveaux discours permettent d’autonomiser les citoyens péruviens en leur apportant des connaissances sur la transidentité. La mise en avant de témoignages de personnes trans permet à la société de développer une pensée critique et d’être conscient des conséquences réelles des discriminations à l’égard des personnes trans et de mieux comprendre les notions sous-jacentes à la transidentité.

En plus de ce travail de plaidoyer et de dénonciation, le répertoire d’action de la société civile comprend un important travail de recherche. Face au manque d’analyses et de données officielles sur la transidentité au Pérou, qu’a signalé l’ONG Promsex dans un rapport sur la situation des droits humains des personnes LGBTI+ en 2021[11]Centro de Promoción y Defensa de los Derechos Sexuales y Reproductivos, Promsex. (Mai 2022). Informe anual sobre la situación de los derechos humanos de las personas LGBTI en el Perú 2021. P. 116., le travail de la société civile est multiplié. En effet, ni le pouvoir judiciaire, ni l’Observatoire de la Criminalité du ministère public, ni le SIECSC[12]Système intégré de statistiques sur la criminalité et la sécurité publique, est un outil de consultation et d’analyse des données sur la criminalité et l’action de la police au … Continue reading ne disposent d’informations adaptées, ce qui complique ardûment les enquêtes et les analyses statistiques sur les obstacles rencontrés par les personnes trans vis-à-vis des institutions publiques. En plus de complexifier l’accès à la justice des personnes trans, ce manque de données ralentit le travail de la société civile dans ses revendications pour la mise en œuvre de politiques cohérentes pour résoudre les problèmes rencontrés par les personnes trans. Ainsi, des associations s’organisent pour mener et encourager la recherche. 

Enfin, la mobilisation de rue, outil ancestral des luttes contre le pouvoir public, est utilisée par la société civile péruvienne. En mobilisant les citoyens pour exprimer et amplifier la voix de la société civile, les manifestations permettent de visibiliser les revendications, d’instrumentaliser l’espace public comme outil de lutte, et de créer par là-même des espaces de rencontre pour les personnes marginalisées.

L’impact juridique de la société civile

Si la saisine des tribunaux nationaux est complexifiée par le manque de reconnaissance de la transidentité comme motif légal de crime de haine, les ONG péruviennes bénéficient du « particularisme interaméricain ». En effet le système interaméricain de protection des droits humains est un des rares qui permet à la société civile de porter une affaire devant une juridiction internationale. L’article 23 du Règlement de la Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH) permet en effet à « toute personne ou tout groupe de personnes, ou tout entité non gouvernementale légalement reconnue dans un ou plusieurs États membres de l’OE (sous-entendu par un traité interaméricain dont l’État soit partie). Ainsi, grâce aux organisations REDRESS, Promsex et au coordinateur national des droits de l’homme, l’État péruvien a été reconnu coupable de discrimination, de torture et de viol à l’encontre d’Azul Rojas Marín, femme trans ayant été violée et violentée par des policiers péruviens.

Portée par le soutien des organisations de défense des droits humains, l’affaire d’Azul Rojas a constitué un évènement historique et marqué un précédent pour la reconnaissance des droits des personnes LGBTI+. La Cour interaméricaine des droits de l’homme (CourIADH) s’est en effet prononcée pour la première fois sur des faits de torture à l’encontre d’un membre de la communauté LGBTI+, reconnaissant des discriminations structurelles et condamnant de fait le Pérou à des mesures de réparation.

Malgré les reproches sur l’inexécution du Pérou de la décision de la CourIADH, la victoire devant cette instance a marqué le début d’une revendication personnelle pour Azul Rojas, mais elle est également un signe fort pour tous·tes les citoyen·nes non représentés à l’instance, qui continuent à demander justice, à se battre et à subir des persécutions systémiques. Face à un système juridique entravant l’accès à la justice pour la communauté LGBTI+, la société civile joue un rôle direct de défense des droits. À cet égard, elle exerce également un rôle de soutien aux victimes, rappelant qu’elles sont crues et écoutées, les informant du fonctionnement des juridictions, et portant une assistance logistique et pratique afin de porter leurs revendications.

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En dépit des engagements internationaux du Pérou en matière de droits humains et de la pression des organisations internationales non gouvernementales, l’État péruvien n’offre pas de protection effective aux personnes trans.

L’état de la question des persécutions contre les personnes trans témoigne d’une part d’un manque certain de volonté politique des élu·es sur cet enjeu, mais aussi du rapport de forces demeurant plus largement en faveur des conservateurs de façon générale dans la société péruvienne. En effet, comme le corrobore le premier article de ce dossier, la vulnérabilité des personnes trans est accrue par un désintérêt étatique avéré. L’État péruvien refuse de développer des mécanismes de défense adéquat malgré les violences transphobes qui ne cessent de croître et complexifie les solutions pourtant identifiées permettant de faciliter le processus de transition des personnes concernées. De plus, comme l’ont montré les chiffres analysés dans ce premier article, les institutions publiques tels que la police et le RENIEC renforcent ce sentiment de mépris et participent activement aux persécutions et violences à l’encontre des personnes trans.

Cette position étatique prend racine dans une longue histoire de domination conservatrice au Pérou, où l’institution présidentielle est dominée par le Congrès et ce dernier par la tradition catholique. En témoigne le deuxième article de ce dossier, ces politiques imprègnent la société péruvienne dans sa grande majorité, dans laquelle le dogmatisme persiste d’autant plus sur les questions LGBTI+. Ainsi, la transphobie est prédominante au Pérou, étant alimentée et relayée par l’ensemble du système. 

Néanmoins, les mobilisations se multiplient pour faire évoluer les droits fondamentaux des personnes trans. Déployant une grande variété d’outils propres à la société civile, les associations communautaires et internationales militent pour une société plus inclusive en dénonçant les discriminations auxquelles fait face la communauté LGBTI+. De la mobilisation de rue aux recours juridiques au niveau régional, les progressistes affichent de nouvelles victoires qui résonnent comme un encouragement constant à ne pas baisser les bras pour améliorer le quotidien des personnes trans au Pérou. À travers cette montée en puissance des mouvements sociaux, les militant·es s’attachent à contester la pathologisation, dans un premier temps, puis la criminalisation de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre. La société civile ambitionne dans un premier temps d’exercer une influence directe sur le quotidien des personnes concernées, mais à terme il est aussi question de faire changer les mentalités de la société péruvienne.

Toutefois, la réalité des expériences locales des personnes trans met en évidence la difficulté persistante de cette population à être reconnue et valorisée socialement. En effet, malgré les facultés de la société civile, le militantisme trans ne reçoit que très peu de support financier, ce qui rend difficile le maintien des organisations et des projets en faveur de la défense des droits humains.

 

 

Les propos contenus dans cet article n’engagent que l’autrice.

Pour citer cet article : Anna Diaz (09/05/2024). La mobilisation de la société civile péruvienne contre la transphobie nationale 3/3. Institut du Genre en Géopolitique. https://igg-geo.org/?p=19023

 

References

References
1 CourIADH, (12 mars 2020), Azul Rojas Marín et autres c. Pérou, série C n°402 ; voir le premier article de ce dossier, DIAZ Anna (13/12/2023). « Les persécutions contre les personnes trans au Pérou. Une violence systémique alimentée par l’État 1/3 », Institut du Genre en Géopolitiquehttps://igg-geo.org/?p=17180.
2 Le critère de l’orientation sexuelle est davantage pris en considération par rapport à l’identité de genre, par exemple, alors que l’État accorde une protection constitutionnelle aux personnes victimes de discrimination en raison de leur orientation sexuelle, l’identité de genre ne constitue pas un motif légal de reconnaissance de la discrimination ; pénalisant de facto les personnes trans.
3 Encarnación Omar G., 2011, « Latin America’s gay rights revolution », Journal of Democracy, vol. 22, no 2, p. 104-118.
4 https://www.facebook.com/Casatranszuleymi/.
5 DE CICCO Gabby, « Casa Trans Zuleymi: resistencia colectiva para desafiar y transformar un país patriarcal », AWID, 27 févirer 2020, https://www.awid.org/es/noticias-y-análisis/casa-trans-zuleymi-resistencia-colectiva-para-desafiar-y-transformar-un-pais (dernière consultation le 17 mars 2024).
6 Clark J.L., Perez-Brumer, A.G., et al. (2020). « Social Network Organization, Structure, and Patterns of Influence Within a Community of Transgender Women in Lima, Peru: Implications for Biomedical HIV Prevention ». AIDS and Behavior, 24(1), 233-245 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/pmid/30989553/ (dernière consultation le 27 février 2024).
7 http://www.impactaperu.org
8 Perez-Brumer AG, Reisner SL, et al. (2017). « Leveraging social capital: multilevel stigma, associated HIV vulnerabilities, and social resilience strategies among transgender women in Lima, Peru ». Journal of the International AIDS Society. 20(1). https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5467605/ (dernière consultation le 27 février 2024).
9 N. Fournier-Sylvester (2022). « Lutter contre les discours de haine : réponses éducatives ». UNESCO, ED/PSD/GCP/2022/11. https://unesdoc.unesco.org/ark:/48223/pf0000382290_fre (dernière consultation le 17 mars 2024).
10 Promsex (Juin 2016). Estudio Nacional sobre clima escolar en el Perú. Experiencias de adolescentes y jóvenes lesbianas, gays, bisexuales y trans en el ámbito escolar. https://promsex.org/wp-content/uploads/2016/08/IAEPeruWebGlesen.pdf (dernière consultation le 17 mars 2024).
11 Centro de Promoción y Defensa de los Derechos Sexuales y Reproductivos, Promsex. (Mai 2022). Informe anual sobre la situación de los derechos humanos de las personas LGBTI en el Perú 2021. P. 116.
12 Système intégré de statistiques sur la criminalité et la sécurité publique, est un outil de consultation et d’analyse des données sur la criminalité et l’action de la police au Pérou.