Garantir le droit fondamental d’asile dans l’Union européenne : focus sur les parcours des femmes et des personnes LGBTI+

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Le 4 octobre 2024, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a rendu une décision importante concernant les femmes afghanes demandant l’asile. Elle a jugé qu’il n’est plus nécessaire pour elles de prouver un risque individuel de persécution : leur nationalité et leur sexe suffisent à justifier leur demande. Cette décision marque une avancée majeure pour les droits des femmes et le droit d’asile dans l’UE, en simplifiant les démarches et en harmonisant les procédures.

Certains pays européens, comme le Danemark, la Finlande, la Suède et récemment la France, accordent déjà automatiquement l’asile aux Afghanes. En 2024, l’Afghanistan est devenu le principal pays d’origine des demandeurs d’asile en France.

Malgré l’existence de cadres juridiques internationaux (comme la Convention de Genève), les textes sur la migration ignorent souvent les réalités liées au genre. Les femmes et les personnes LGBTI+ migrantes restent insuffisamment protégées, exposées à des violences spécifiques et à la marginalisation.

Le rapport appelle l’Union européenne à adopter une politique d’asile et de migration fondée sur les droits humains, intégrant systématiquement le genre. Il alerte aussi sur les menaces posées par la montée de l’extrême droite, la militarisation des frontières et les politiques anti-droits. Une politique étrangère féministe permettrait de mieux protéger les exilé·es et de promouvoir l’égalité des genres à l’échelle internationale.

Pour citer ce rapport : Pimpakrareed P. (2025), Apostoly A et Rouach D. dir; « Garantir le droit fondamental d’asile au sein de l’Union européenne : focus sur les parcours des femmes et des personnes LGBTI+ », Institut du Genre en Géopolitique